Mohamed Boudia est né à Alger en 1932.
Enfant de la Casbah, autodidacte, il s’élève à la conscience politique par une voie personnelle libre et indépendante.
Venu tôt à la politique, il découvre à travers la lutte contre le colonialisme, dans la clandestinité et dans les prisons françaises, le sens d’une démarche artistique puisée aux sources les plus sures : la vie réelle et les nécessités de la révolution. Cette démarche sera l’axe de sa vie. Il est un des rares intellectuels arabes à avoir su subir et dépasser les contradictions de l’artiste vivant en milieu bourgeois aliéné et du révolutionnaire dont la tâche primordiale est de redonner sons sens à la vie. A la libération de son pays, il se retrouve à la direction du Théâtre National Algérien qu’il crée de toutes pièces. Puis, à la direction du journal « Alger Ce Soir » et à celle de la revue « Novembre », où le militant et l’homme de culture ne font qu’un lorsque le poète, l’écrivain, l’artiste où le polémiste s’exprime.
Opposé, en 1965, au coup d’Etat militaire du colonel Boumedienne contre le régime de Ben Bella, Mohamed Boudia pourchassé, s’enfuit et dans l’exil en France, il continue son combat politique au sein de l’ORP (« Organisation Révolutionnaire Populaire » dont il est un des éléments les plus dynamiques).
Administrateur du Théâtre de l’Ouest Parisien, il constitue la troupe du Théâtre Maghrébin qu’il dirige sur ses propres fonds.
La solidarité active qu’il manifeste et ne cessera de manifester jusqu’à sa mort avec la Résistance palestinienne, les mouvements de libération dans le monde et les mouvements révolutionnaires, n’était ni le produit d’un aventurisme, ni celui d’un romantisme, mais celui, profond, de sa conscience des nécessités de la lutte contre l’impérialisme et pour la Révolution.
Les faits
28 juin 1973, 10h45
Mohammed Boudia monte dans sa R.16, rangée devant l’un des immeubles de l’Université de Paris VI, 32, rue des Fossés Saint Bernard (Paris 5ème). A peine assis au volant, une déflagration disloque la voiture. Atteint aux jambes et à l’abdomen, il est tué sur le coup.
La police et la presse, trois jours après
"Mohammed Boudia : c’était bien un attentat. »
« (...) Les enquêteurs estiment maintenant que la voiture a été piégée dans la nuit de mercredi à jeudi, alors qu’elle stationnait rue des Fossés Saint Bernard. La bombe, qui devait comporter un détonateur à mercure dissimulé sous le siège du conducteur, a explosé dès qu’il s’est assis. Ces engins sont, paraît-il, utilisés par les services secrets israéliens. » Le Journal du Dimanche du 1/7/1973 sur une petite colonne en page intérieure.
2 juillet 1973 : les assassins sionistes revendiquent leur crime :
« ...) La presse israélienne ne cherche pas à nier l’assassinat : « Maariv » écrivait hier qu’il pouvait bien y avoir un lien entre lui et une « tentative d’attentat contre le consul d’Israël à Milan ». De son côté « Yodiot Aharonoth » écrit de Paris qu’il pense que Mohammed Boudia avait pris la relève de Mahmoud El Hamchari à la tête du réseau européen de « Septembre noir (...) » Combat du 2/7/1973
Un crime longuement prémédité
Le sionisme, depuis déjà très longtemps, a fait preuve de ses capacités terroristes. L’arrogance et le mépris du droit, quel que soit sa nature, de l’Etat d’Israël, lui a donné, grâce à la couverture totale de l’impérialisme, l’assurance que quoi qu’il fasse il n’a rien à craindre. Ni l’ONU, ni les organismes internationaux, ni les mouvements politiques ou humanitaires ne le gênent (tribunal Russel, MRAP, etc.) quand ils ne sont pas - de plus- ses complices.
Enfant de la Casbah, autodidacte, il s’élève à la conscience politique par une voie personnelle libre et indépendante.
Venu tôt à la politique, il découvre à travers la lutte contre le colonialisme, dans la clandestinité et dans les prisons françaises, le sens d’une démarche artistique puisée aux sources les plus sures : la vie réelle et les nécessités de la révolution. Cette démarche sera l’axe de sa vie. Il est un des rares intellectuels arabes à avoir su subir et dépasser les contradictions de l’artiste vivant en milieu bourgeois aliéné et du révolutionnaire dont la tâche primordiale est de redonner sons sens à la vie. A la libération de son pays, il se retrouve à la direction du Théâtre National Algérien qu’il crée de toutes pièces. Puis, à la direction du journal « Alger Ce Soir » et à celle de la revue « Novembre », où le militant et l’homme de culture ne font qu’un lorsque le poète, l’écrivain, l’artiste où le polémiste s’exprime.
Opposé, en 1965, au coup d’Etat militaire du colonel Boumedienne contre le régime de Ben Bella, Mohamed Boudia pourchassé, s’enfuit et dans l’exil en France, il continue son combat politique au sein de l’ORP (« Organisation Révolutionnaire Populaire » dont il est un des éléments les plus dynamiques).
Administrateur du Théâtre de l’Ouest Parisien, il constitue la troupe du Théâtre Maghrébin qu’il dirige sur ses propres fonds.
La solidarité active qu’il manifeste et ne cessera de manifester jusqu’à sa mort avec la Résistance palestinienne, les mouvements de libération dans le monde et les mouvements révolutionnaires, n’était ni le produit d’un aventurisme, ni celui d’un romantisme, mais celui, profond, de sa conscience des nécessités de la lutte contre l’impérialisme et pour la Révolution.
Les faits
28 juin 1973, 10h45
Mohammed Boudia monte dans sa R.16, rangée devant l’un des immeubles de l’Université de Paris VI, 32, rue des Fossés Saint Bernard (Paris 5ème). A peine assis au volant, une déflagration disloque la voiture. Atteint aux jambes et à l’abdomen, il est tué sur le coup.
La police et la presse, trois jours après
"Mohammed Boudia : c’était bien un attentat. »
« (...) Les enquêteurs estiment maintenant que la voiture a été piégée dans la nuit de mercredi à jeudi, alors qu’elle stationnait rue des Fossés Saint Bernard. La bombe, qui devait comporter un détonateur à mercure dissimulé sous le siège du conducteur, a explosé dès qu’il s’est assis. Ces engins sont, paraît-il, utilisés par les services secrets israéliens. » Le Journal du Dimanche du 1/7/1973 sur une petite colonne en page intérieure.
2 juillet 1973 : les assassins sionistes revendiquent leur crime :
« ...) La presse israélienne ne cherche pas à nier l’assassinat : « Maariv » écrivait hier qu’il pouvait bien y avoir un lien entre lui et une « tentative d’attentat contre le consul d’Israël à Milan ». De son côté « Yodiot Aharonoth » écrit de Paris qu’il pense que Mohammed Boudia avait pris la relève de Mahmoud El Hamchari à la tête du réseau européen de « Septembre noir (...) » Combat du 2/7/1973
Un crime longuement prémédité
Le sionisme, depuis déjà très longtemps, a fait preuve de ses capacités terroristes. L’arrogance et le mépris du droit, quel que soit sa nature, de l’Etat d’Israël, lui a donné, grâce à la couverture totale de l’impérialisme, l’assurance que quoi qu’il fasse il n’a rien à craindre. Ni l’ONU, ni les organismes internationaux, ni les mouvements politiques ou humanitaires ne le gênent (tribunal Russel, MRAP, etc.) quand ils ne sont pas - de plus- ses complices.
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