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Angela Merkel prise au piège de ses promesses fiscales

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  • Angela Merkel prise au piège de ses promesses fiscales

    Pour favoriser ses alliés libéraux du FDP, la chancelière leur a promis une baisse "conséquente" de l'impôt sur le revenu. Mais ni son ministre des Finances, ni les Allemands n'en veulent et la manœuvre semble périlleuse.
    Angela Merkel joue avec le feu fiscal. En cédant la semaine passée à la vieille exigence de baisses d'impôt de son partenaire libéral, la chancelière espérait ainsi redonner du grain à moudre au FDP moribond dans les sondages. Car, sans ce parti, la CDU ne peut espérer conserver le pouvoir après les élections fédérales de 2013, fût-elle bien encore le premier parti du pays. La forte croissance que connaît l'Allemagne et ses effets bénéfiques sur les déficits publics pouvait présenter une fenêtre de tir idéal pour Angela Merkel pour satisfaire les Libéraux. Mais l'affaire semble tourner au vinaigre.

    Car les Allemands, attachés à la stabilité financière, ne semblent guère alléchés par la perspective d'un allègement de l'impôt sur le revenu qui serait encore financé par un nouvel endettement public. Selon un sondage publié ce mercredi et réalisé par l'institut Forsa, seuls 19% des Allemands souhaitent une baisse d'impôts. 40% préfèrent que l'on se concentre sur la consolidation budgétaire, tandis que le même pourcentage de personnes interrogées réclame plutôt des investissements. Même chez les sympathisants libéraux, le refus des baisses d'impôts est majoritaire ! Autrement dit, l'effet électoral risque d'être minime. Dans le même sondage, le FDP gagnait ainsi un point à 5% des intentions de vote. Mais avec 37%, la coalition d'Angela Merkel compte encore dix points de retard sur l'alliance de centre-gauche entre les Verts et les sociaux-démocrates.

    Mais si les projets fiscaux de la chancelière ne lui rapporteraient guère de voix, ils ont déjà semé la zizanie au sein même de son gouvernement. Car s'il en est un qui ne veut pas entendre parler de réductions d'impôts pour le moment, c'est le ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Dimanche, dans le Bild am Sonntag, il a mis en garde ses collègues contre la tentation de faire naître des "espérances qui pourront donner lieu à de grandes déceptions". "Nous ne nageons pas dans l'argent, nous nous noyons bien plutôt dans les dettes", a-t-il enfin résumé.

    Wolfgang Schäuble a deux bonnes raisons au moins de refuser tout accroc dans la consolidation budgétaire qu'il a entamé depuis un an. D'abord, dans le contexte de crise grecque, l'Allemagne, roc de confiance au sein de la zone euro, doit faire honneur à son statut et ne pas le fragiliser afin de ne pas fragiliser l'Europe entière. Ensuite, le ministre entend réussir son pari : ramener le déficit structurel de l'Etat fédéral (environ la moitié du budget de l'Etat allemand) à 0,35% du PIB en 2016. Or, malgré la rapide décrue des déficits cette année et l'an passée, ce déficit demeure aux alentours de 2% : il convient donc de ne pas relâcher l'effort de rigueur.

    L'offensive de Wolfgang Schäuble, soutenue par une majorité d'économistes et l'opposition sociale-démocrate, qui lui a demandé de "poser son veto" à tout projet de baisse d'impôts, a provoqué la rage des libéraux. Leur chef, Philipp Rösler, lui-même ministre de l'Economie, a réclamé qu'on ne laissât pas passer "le bon moment pour les baisses d'impôts" et un député libéral, Otto Solms, a accusé le ministre des Finances de "brader les marges de manœuvre budgétaire", notamment en ayant accordé un soutien de 4 milliards d'euros aux communes. Bref, le ton monte et de vieilles rancœurs renaissent. Car, en réalité, depuis les élections de 2009, la tension entre Wolfgang Schäuble et les libéraux, n'est guère retombée.

    D'ici à la présentation du projet de budget 2012, le 6 juillet, Angela Merkel va donc devoir trouver une solution. Sans doute va-t-elle jouer sur le montant de ces baisses d'impôts : le chiffre évoqué la semaine dernière de 10 milliards d'euros ne semble plus guère réaliste et les projets de grandes réformes fiscales pourraient également rester à l'état de théories. En début d'année, elle avait déjà tenté d'apaiser les exigences libérales par un petit paquet fiscal de 590 millions d'euros qui était passé assez inaperçu pour les contribuables. Mais il n'est pas certain que la manœuvre fonctionne une nouvelle fois. Déjà, mardi, son porte-parole avait voulu ménager la chèvre et le chou en assurant que, malgré les promesses fiscales, la consolidation budgétaire demeurait une priorité.

    En réalité, la situation de la chancelière est cependant incommode entre l'enclume Wolfgang Schäuble et le marteau libéral. Car Angela Merkel ne peut pas plus se priver de son ministre des Finances europhile qui joue un rôle déterminant dans le règlement de la crise grecque que de ses alliés du FDP. En rouvrant la boîte de pandore fiscale qui, fin 2009 et début 2010 avait déjà déchiré la coalition, la chancelière a, peut-être commis une erreur politique grave.

    Romaric Godin, à Francfort - 29/06/2011
    La Tribune.fr
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Avec 19% contre ! elle n'a qu'a fermer sa grande bouche ! Imposible de faire passer cette réforme , et pourquoi elle veut le faire contre l'avis de la majorité ???

    Ps: J'ai toujours trouvé cette femme stupide !

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    • #3
      BMW,

      Chaque Lander a un avis different sur la question.
      Le sondage est donc faussé.

      Meme si on ne les entends pas les allemands ralent aussi, et en ce moment ils en ont marre de payer pour les autres (Grecs).

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      • #4
        Meme si on ne les entends pas les allemands ralent aussi, et en ce moment ils en ont marre de payer pour les autres (Grecs).
        c'est la meilleur celle là, les grecs vont bientôt mourir de faim a cause de l'euro et les politiques européenne, se font sacrifier parles allemands et les français (baisse des salaires et endettement) pour maintenir l'euro et éviter une crise financière ... et c'est les allemands qui râlent, alors qu'ils sont les plus bénéficiaires de la situation actuelle. sans ces économies dopées artificiellement (Irlande, Grèce, Espagne, Portugal) grâce à des endettements au même taux allemand, les exportations allemandes n'auraient jamais été aussi élevés ... pauvres grecs
        Dernière modification par absent, 29 juin 2011, 14h27.

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        • #5
          Lisez un peu pour vous ouvrir l'esprit et briser l'étroitesse des jugements inutiles, hasardeux et par dessus tout faux.

          lisez : http://algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=213177

          Envoyé par cne
          c'est la meilleur celle là, les grecs vont bientôt mourir de faim a cause de l'euro et les politiques européenne, se font sacrifier parles allemands et les français (baisse des salaires et endettement) pour maintenir l'euro et éviter une crise financière ... et c'est les allemands qui râlent, alors qu'ils sont les plus bénéficiaires de la situation actuelle. sans ces économies dopées artificiellement (Irlande, Grèce, Espagne, Portugal) grâce à des endettements au même taux allemand, les exportations allemandes n'auraient jamais été aussi élevés ... pauvres grecs
          Merci pour la précision.
          Rebbi yerrahmek ya djamel.
          "Tu es, donc je suis"
          Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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          • #6
            de rien Ghandi, merci à toi aussi pour le lien ...

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            • #7
              Cne

              l allemagne galere depuis la creation de L UE les raisons et causes sont multiples..c pas pour rien que l angleterre n a pas adheré vivement le retour du Deutsche Mark

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              • #8
                CNE,

                Je te donne les impressions vues de l interieur.
                ce n est pas parce que l Allemagne a une economie florissante que les allemands vont bien.

                Loin de lá, il y a de plus en plus d insatisfaits et les avis sur l Euro sont tres divergeants.

                Commentaire


                • #9
                  slt Hellas et mounir

                  Je te donne les impressions vues de l interieur.
                  ce n est pas parce que l Allemagne a une economie florissante que les allemands vont bien.

                  Loin de lá, il y a de plus en plus d insatisfaits et les avis sur l Euro sont tres divergeants.
                  oui j'avais compris, mais les allemands ont tort de s'indigner parce que leur gouvernement a décidé d'aider les grecs, ils doivent savoir que plus que 70 % des exportations allemandes restent dans l'espace européen, grâce à ces pays aux économies dopées. si la Gerce tombe toute l'Europe tombe et l’Allemagne avec

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