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Boire du Coca light, est-ce dangereux pour la santé ?

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  • Boire du Coca light, est-ce dangereux pour la santé ?

    Quand on aime le sucre et qu'on ne veut pas (trop) en consommer pour garde la ligne, on se jette sur l'aspartame. Mais est-ce forcément mieux ?

    Le Coca light contient de l’aspartame, un édulcorant de synthèse qui soulève bien des polémiques. Certains scientifiques tendent à démontrer les risques de la consommation d’aspartame sur la santé tandis que les agences de sécurité alimentaires (FDA, ANSES) rassurent sur son innocuité.


    Mais l’aspartame au juste, qu’est-ce que c’est ?

    L’aspartame est un édulcorant, c’est-à-dire une substance ayant un goût sucré. Avec un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre courant (le saccharose), il en faut très peu pour obtenir le même goût sucré… sans calories !

    Une première fois autorisée en 1974 aux USA seulement pour les aliments solides, l’utilisation de l’aspartame fut ensuite interdite avant d’être de nouveau autorisée en 1981.

    En France, l’aspartame peut être utilisée dans les aliments solides et liquides depuis 1988. Vous en retrouvez au quotidien dans les produits light : sodas, yaourt, chewing-gum,….

    L’aspartame, est-ce dangereux ?


    Fortement controversé, l’aspartame suscite bien des polémiques. Au final, est-ce dangereux pour ma santé, si je consomme des produits contenant de l’aspartame ?

    La dose journalière admissible ou DJA, c’est-à-dire la dose maximale qu’un individu peut consommer par jour sans risque pour sa santé, a été fixée à 40 mg par kg de poids corporel par jour.

    Un adulte de 60 kg il peut donc consommer 2400 mg d’aspartame par jour sans mettre sa santé en danger. 100 mL de Coca light contient 24 mg d’aspartame, notre adulte de 60 kg peut donc consommer 10 litres de Coca light par jour, à condition qu’il ne consomme pas d’autres produits contenant de l’aspartame.


    10 L !!! C’est énorme ! Ce chiffre rassure. Qui boit 10 L de Coca light par jour ? Le risque semble donc minime.

    Seulement les choses ne sont pas si simples. Actuellement le problème se situe dans le fait que les études qui ont permis de fixer cette dose journalière admissible sont introuvables. Comment cette valeur de 40 mg/kg/jour a-t-elle été fixée ?

    De plus, des études réalisées sur des rats tendent à prouver que cette dose journalière admissible est trop élevée et que la consommation d’aspartame présenterait un risque pour la santé : augmentation de l’incidence de cancer pour les rats ayant été soumis à des fortes doses d’aspartame.

    Une autre étude, d’une équipe de chercheurs danoise, réalisée sur 60.000 femmes enceintes montre que celles consommant des sodas allégés présenterait des risques d’accouchement prématuré plus élevés.


    L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), saisie en janvier dernier suite à la parution de deux de ces études, a émis un avis le 1er février 2011 : "Les différentes évaluations réalisées aux niveaux international (OMS), européen (EFSA) et américain (FDA) ont conclu à la sécurité d'emploi de l'aspartame et ont fixé une dose journalière admissible à 40 mg/kg de poids corporel par jour. L'aspartame, et, plus généralement, les édulcorants font néanmoins régulièrement l'objet de questionnements sur d'éventuels effets sanitaires."

    Ainsi, "s'il semble, au regard d'un premier examen, que les deux nouvelles études récemment publiées ne permettent pas de fonder d'éventuelles évolutions dans les recommandations de consommation des édulcorants, elles invitent néanmoins à des travaux scientifiques complémentaires, afin d'actualiser l'évaluation des risques liés à ces substances, en s'inscrivant dans le cadre plus général de la question de l'intérêt des usages et des bénéfices des édulcorants."

    L’ANSES remet en cause les méthodologies utilisées dans ces études. Les résultats démontrés ne sont pas d’un niveau de preuve scientifique suffisant pour, sinon interdire, du moins diminuer la DJA de l’aspartame.

    La question du principe de précaution ne semble même pas avoir été soulevée…. Les lobbies semblent par contre bien présents. Une enquête du Corporate Europe Observatory, une ONG spécialisée dans la lutte contre les lobbies, a révélé que 11 des 20 experts de la commission chargée d’étudier la nocivité de l’aspartame présentent des conflits d’intérêts. Certains experts seraient même consultants pour Coca-Cola.

    En tant que consommateur, je dois donc arrêter de boire et manger light ?

    Si vous faites attention à votre alimentation et que vous redoutez les effets susceptibles de l’aspartame, il est donc préférable d’adopter le principe de précaution au niveau individuel : éviter de consommer des produits contenant de l’aspartame.

    L’aspartame est un additif alimentaire : s’il n’est pas mentionné dans l’étiquetage sous le nom d’aspartame, il est codé sous le nom E951.

    Cependant, il n’est pas exclu pour ceux et celles qui souhaitent contrôler ou diminuer leur apport calorique de conserver un goût sucré. Vous avez certainement entendu parler de la stevia autorisée depuis un an. La stevia est un édulcorant au même titre que l’aspartame à la différence qu’elle est naturelle et non de synthèse. Elle provient d’un arbre d’Amérique du Sud et son innocuité a été démontrée.

    Elle a le même pouvoir sucrant que l’aspartame mais présente un petit goût de réglisse. Cet édulcorant est donc plus difficile à utiliser pour les industriels. Face à la polémique autour de l’aspartame, de plus en plus de produits utilisant la stévia comme édulcorant apparaissent sur le marché.

    Nouvel Obs
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