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Que se passe-t-il à Sonatrach ?

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    Algérie / Que se passe-t-il à Sonatrach ?

    Sonatrach serait-elle devenue un empire à part entière qui échapperait à toutes les règles de transparence en matière de gestion et de communication ? La récente sortie du premier responsable de la compagnie pétrolière nationale, Nourredine Cherouati, qui s’est lancé dans une campagne de lobbying médiatique, excluant de fait toutes les voix qu’il aura jugées discordantes, ne fait que refléter la volonté de celui-ci de maintenir le black-out sur ce qui se passe au sein de cette entreprise nationale des hydrocarbures. M. Cherouati, qui a restreint ses canaux de communication, a dérogé au premier de ses devoirs en tant que P-DG mandaté pour la gestion de la plus grande entreprise du pays, laquelle génère le plus gros de ressources algériennes : celui de rendre des comptes à l’opinion publique sur la gestion de la Sonatrach et des problèmes auxquels elle fait face. Plus grave encore, le P-DG a préféré faire dans le déni, balayant d’un revers de la main tous les foyers de tension actuels, préférant se ménager un plaidoyer personnel pour défendre un bilan dont on n’entrevoit, via les propos qu’il a tenus lundi dernier, que certains aspects organisationnels et techniques destinés à faire office de faire-valoir. Le tout dans le seul et unique objectif de démentir une rumeur - qui persiste et enfle chaque jour un peu plus - à propos des différends qui existeraient entre le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et le premier responsable de la Sonatrach, et la probable éviction de ce dernier dans les tout prochains jours. Plusieurs noms avaient même été avancés pour la succession de M. Cherouati. Le fait que M. Cherouati a décidé de recourir au lobbying plutôt qu’à une communication institutionnelle transparente suscite de sérieux doutes sur les motivations de celui-ci et relance de fait la polémique sur le maintien du P-DG nommé au mois de mai 2010 à la tête de Sonatrach, malgré le fait que l’article 12 de la loi de 2005 sur les hydrocarbures interdit aux membres des comités de direction des autorités de régulation toute activité dans le secteur durant deux ans. Il est vrai que depuis quelques jours, plusieurs sources s’étaient relayées pour affirmer que le ministre de l’Energie et des Mines avait établi une requête documentée pour demander l’éviction de l’actuel P-DG de la compagnie pétrolière. Le ministre justifie, selon ces mêmes sources, sa requête par la mauvaise gestion de la crise sociale au sein de la Sonatrach ayant induit la persistance de la grogne, particulièrement au niveau des sites du sud du pays, ainsi que les résultats obtenus par le groupe jugés en dessous des objectifs assignés. Le conseil d’administration du groupe Sonatrach s’est par ailleurs réuni la semaine dernière et a examiné le bilan de la compagnie. Un bilan qui n’a pas encore été validé par le partenaire social, mais qui pourrait déjà être remis en cause. Ainsi, malgré le fait que la compagnie a décidé de doubler les investissements dans l’exploration afin de relancer une production en déclin, les résultats demeurent insuffisants aux yeux du premier responsable du secteur. Sur le front social, la tension persiste. Celle-ci avait, rappelons-le, conduit les travailleurs des sites du sud du pays à entamer au mois de mars dernier un mouvement de grève de la faim et le boycott de la restauration en signe de profonde protestation, sans pour autant arrêter la production et grever les recettes du pays.
    Le management laisse à désirer. Un climat délétère s’installe, croit-on savoir, au sein de la compagnie, d’autant que les cadres, nous dit-on, se sentent marginalisés et méprisés. Dans les sites du Sud, notamment à Hassi R’mel, la grogne persiste et un sursis est accordé à la direction de la Sonatrach. Selon le représentant des travailleurs de Hassi R’mel, Ali Ahrab, même si ses camarades ont obtenu la satisfaction de cinq points de leur plateforme de revendications, notamment une revalorisation de 5% du salaire de base, ils estiment qu’il s’agit là d’une simple régularisation et non d’une augmentation telles celles concédées aux travailleurs des autres secteurs. Il estime, par ailleurs, que les autres points de la plateforme de revendications comme «le bénéfice de l’allocation de fin de carrière (AFC) calculée sur le salaire de base actuel ; la confirmation de l’indexation des heures supplémentaires (HS) sur le salaire de base actuel ; l’indexation des formules de calcul des montants de l’indemnité de travail posté (ITP), de l’indemnité de nuisance (IN) et de l’indemnité de zone de condition de vie (IZCV) au salaire de base actuel», demeurent insatisfaits. Notre interlocuteur n’a pas d’ailleurs exclu un retour à la protesta, ni un élargissement de la plateforme de revendications. Tout dépendra du renouvellement de la section syndicale, dont le processus a été entamé durant ce mois de juin et sera finalisé le 14 juillet prochain

    nouvelobs

  • #2
    Le management laisse à désirer.
    pire que le management. ce sont les contrats bidons signés par Sonatrach où on laisse des miettes à l'Algérie et qui profitent aux compagnies étrangères associées à Sonatrach. Officiellement, la base de négociation des contrats c'est 51-49 qui se traduit dans la pratique, au fur et à mesure en 5-95!

    Il est peut-être grand temps d'instaurer le crime de "haute trahison" et de le sanctionner par la peine de mort à appliquer. pas commuer en perpétuité.
    Dernière modification par Neutrino, 01 juillet 2011, 17h39. Motif: correction

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