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Moumène Khalifa veut son procès à Londres

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  • Moumène Khalifa veut son procès à Londres

    L'Algérie a depuis longtemps demandé l' extradition de Moumène Khalifa à Londres et était en pourparler plus pressant avec les Britaniques car la date du procès de Khalifa était fixé pour l'été, Moumène Khalifa a accordé une interview à VSD et revient sur les charges qui sont portés à son encontre et demande à ce que son procès se déroule à Londres et non pas en Algérie.

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    Abdelmounène Khalifa rompt un mutisme de trois ans. Dans un entretien publié, hier, par l’hebdomadaire parisien «VSD», le fondateur de l’ex-groupe éponyme se défend contre les lourdes charges qui pèsent sur son nom. Au premier rang desquelles celle d’avoir causé l’un des plus gros scandales financiers dans l’histoire du pays.

    Etrangement silencieux depuis la chute médiatique de son groupe -une banque, deux compagnies aériennes, deux chaînes TV, une société de location de voitures et une entreprise de BTP-, l’homme d’affaires a choisi de s’exprimer via les colonnes d’un magazine «People». Un titre auquel il avait déjà fait quelques déclarations à la mi-2002, au plus fort de la montée de son groupe. «Moumène» comme l’appelait le tout Alger et le tout Paris s’est décidé à parler, poussé en cela par son désir de parler. «Il est temps d’entendre ma vérité (...) après tous les mensonges qui ont été racontés sur mon affaire depuis trois ans», explique-t-il. Rien ne laissait présager, ces dernières semaines, une telle sortie médiatique. L’ex-patron de l’ex-groupe s’est-il résous à donner de la voix à l’approche d’un procès qu’on dit imminent? Le concerné se garde de donner la moindre explication sur l’opportunité de son interview. Tout au plus, il présente cet exercice comme une réaction au «discours officiel» qui l’a présenté, tout à tour, comme un «escroc» et un «aventurier» qui a mis en péril l’économie nationale. D’emblée, l’homme d’affaires, réfugié à Londres depuis l’irruption de la crise, se pose en victime d’une machination. «(...) Mon affaire relève d’un problème politique travesti en problème économique (...) la chute organisée de mon groupe, contrairement à ce qui a été écrit, n’a jamais reposé sur une défaillance financière», dit-il dès la première réponse. «Je maintiens que le groupe n’a jamais fait faillite. C’est une faillite organisée», accuse-t-il. Et l’homme d’affaires d’aligner, en guise d’arguments, une succession de faits, révélateurs, à ses yeux, de la volonté de pousser le groupe au jet d’éponge. «Quand la campagne de presse a commencé contre moi à l’automne 2002, les grandes entreprises publiques ont immédiatement retiré leur argent. Elles ont tout récupéré». Cette indication contraste avec la version officielle selon laquelle les dépôts des entreprises et organismes publics se sont volatilisés.

    Sans le dire explicitement, «Moumène» reconnaît que le coup de grâce a été porté avec le blocage des opérations vers l’extérieur, une opération décidée par la Banque d’Algérie en novembre 2002. Faillite du groupe Khalifa? Son ex-patron ne veut pas l’entendre de cette oreille. A l’en croire, aucun indicateur ne suggérait une perspective aussi sombre à l’époque. «Le jour où j’ai quitté le groupe», explique-t-il sans préciser la date, «il y avait 1,7 milliard de dollars à la banque. J’ai les documents ici».

    Autre argument au travers duquel Abdelmoumène Khalifa veut mettre à mal la version de faillite: l’état de la trésorerie d’autres entités du groupe au moment de la liquidation. «Il y avait 300 millions de dollars pour Khalifa Airways, 17 millions de dollars pour la compagnie Antinéa», rachetée au groupe GOFAST. Dans un propos à l’allure de défi, l’homme d’affaires se demande pourquoi les autorités sont-elles «toujours incapables de faire un procès». Un procès dont la tenue imminente alimente les déclarations des officiels et les colonnes de la presse depuis une année environ. «Pourquoi toutes ses gesticulations», s’interroge-t-il. «Je suis comme un cadavre que l’on veut immerger et qui n’arrête pas de remonter à la surface». Alors que la date annoncée du procès s’approche, le principal accusé doute de sa faisabilité. «Il ne pourra jamais se tenir», prévoit-il sur un ton affirmatif. Les raisons? Les autorités «n’ont procédé à aucun bilan financier lors de l’ouverture de la liquidation. Elles sont donc dans l’incapacité absolue d’afficher un seul chiffre valable». A supposer que le procès ait lieu, «Moumène» irait-il pour se défendre? «Je veux bien d’un procès, à condition qu’il se déroule en Angleterre, sans à priori». Khalifa se saisit de la question de «VSD» sur son attitude par rapport au procès pour annoncer le dépôt d’une plainte à Londres. Laquelle, dit-il, «vient d’être acceptée». A s’en tenir aux explications du concerné, sa plainte participe de deux motivations: se défendre contre l’accusation de vol de

    1,7 milliard de dollars et la condamnation du gouvernement, accusé d’avoir mis la main sur la trésorerie du groupe agonisant. Un groupe d’avocats du barreau londonien a été constitué. Il travaille sur un dossier dont les pièces ont été accumulées depuis deux ans, selon lui. «Moumène» affirme «courir un risque» en optant pour une procédure d’une telle nature en Angleterre. «Car, si je perds le procès, les Anglais m’extraderont». Pour l’heure, à l’en croire, les «British» n’en sont pas encore là malgré les informations officielles récurrentes sur l’évolution de la doléance gouvernementale.

    Par le quotidien d'Oran
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