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Ryanair la compagnie low cost irlandaise estime queAir France le transporteur français bénéficie de tarifs préférentiels sur les taxes d’aéroport et porte plainte pour « subventions illégales » s'estimant ainsi lésé.
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Cela fait désormais trop longtemps que l'Etat français protège Air France de la concurrence et ce que nous venons d'énoncer en constitue le parfait exemple». Le ton du communiqué de la compagnie en dit long : Ryanair fait l’actualité du monde du transport aérien, et tient à ce que cela se sache. Au lendemain de l’annonce de l’implantation de sa première base française à Marseille-Marignane, la compagnie low-cost irlandaise tente un coup de force judiciaire. Elle explique jeudi matin avoir porté plainte contre Air France devant la Commission européenne. Motif : la compagnie française recevrait des « subventions illégales » de l’Etat grâce à des tarifs préférentiels sur les taxes d’aéroport.
«Le dispositif actuellement en vigueur sur le marché français applique pour les vols domestiques des taxes aéroportuaires (taxes passagers et d'atterrissage) inférieures de 50% à celles pratiquées pour les vols en partance de la France vers les pays de l'Union européenne», explique le communiqué de l’entreprise. Et «ce dispositif de tarification déloyale a permis à Air France d'engranger près d'un milliard d'euros de subventions illégales, confortant la position de leader de la compagnie aérienne sur le marché français, au détriment d'autres compagnies ». Comme Ryanair, par exemple.
La petite compagnie veut jouer dans la cour des grands. Il faut dire qu’en vingt ans d’existence, Ryanair a atteint une taille plus que respectable. Fondée en 1985 par la famille Ryan, elle a commencé par quelques lignes entre Londres et Dublin, avant de faire appel à Michael O’Leary. Ce fils de fermier va transformer Ryanair en un acteur majeur du transport européen dans le monde. Côtée à la bourse de Dublin et au Nasdaq, elle possède désormais plus de 300 lignes dans 22 pays, au point, en avril dernier, de transporter plus de passager que sa concurrente British Airways. Les recettes d’un succès ? L’obsession permanente de la réduction des coûts. Les avions de Ryanair sont des Boeing 737, un modèle ancien, mais efficace. Plus emblématique encore : en 2005, la compagnie a demandé à ses employés de ne plus recharger leurs téléphones mobiles dans ses locaux. Des recettes qui paient : le chiffre d'affaires de Ryanair est passé de 231 millions d'euros en 1998 à 1,337 milliard d'euros pour l'exercice 2004-2005.
En s’attaquant à Air France auprès des autorités européennes, Ryanair veut marquer sa promotion au rang d’acteur majeur du transport européen. Et se tailler un espace dans un marché français du transport aérien « où la présence des compagnies aériennes à bas coûts reste limitée », explique l’un de ses dirigeants.
Air France réagit jeudi en fin d'après-midi à ces allégations, dénonçant «un coup de publicité» de Ryanair. «C'est l'Etat, et non les compagnies aériennes, qui fixe le montant des taxes», ajoute la compagnie.
Par Le Figaro
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Cela fait désormais trop longtemps que l'Etat français protège Air France de la concurrence et ce que nous venons d'énoncer en constitue le parfait exemple». Le ton du communiqué de la compagnie en dit long : Ryanair fait l’actualité du monde du transport aérien, et tient à ce que cela se sache. Au lendemain de l’annonce de l’implantation de sa première base française à Marseille-Marignane, la compagnie low-cost irlandaise tente un coup de force judiciaire. Elle explique jeudi matin avoir porté plainte contre Air France devant la Commission européenne. Motif : la compagnie française recevrait des « subventions illégales » de l’Etat grâce à des tarifs préférentiels sur les taxes d’aéroport.
«Le dispositif actuellement en vigueur sur le marché français applique pour les vols domestiques des taxes aéroportuaires (taxes passagers et d'atterrissage) inférieures de 50% à celles pratiquées pour les vols en partance de la France vers les pays de l'Union européenne», explique le communiqué de l’entreprise. Et «ce dispositif de tarification déloyale a permis à Air France d'engranger près d'un milliard d'euros de subventions illégales, confortant la position de leader de la compagnie aérienne sur le marché français, au détriment d'autres compagnies ». Comme Ryanair, par exemple.
La petite compagnie veut jouer dans la cour des grands. Il faut dire qu’en vingt ans d’existence, Ryanair a atteint une taille plus que respectable. Fondée en 1985 par la famille Ryan, elle a commencé par quelques lignes entre Londres et Dublin, avant de faire appel à Michael O’Leary. Ce fils de fermier va transformer Ryanair en un acteur majeur du transport européen dans le monde. Côtée à la bourse de Dublin et au Nasdaq, elle possède désormais plus de 300 lignes dans 22 pays, au point, en avril dernier, de transporter plus de passager que sa concurrente British Airways. Les recettes d’un succès ? L’obsession permanente de la réduction des coûts. Les avions de Ryanair sont des Boeing 737, un modèle ancien, mais efficace. Plus emblématique encore : en 2005, la compagnie a demandé à ses employés de ne plus recharger leurs téléphones mobiles dans ses locaux. Des recettes qui paient : le chiffre d'affaires de Ryanair est passé de 231 millions d'euros en 1998 à 1,337 milliard d'euros pour l'exercice 2004-2005.
En s’attaquant à Air France auprès des autorités européennes, Ryanair veut marquer sa promotion au rang d’acteur majeur du transport européen. Et se tailler un espace dans un marché français du transport aérien « où la présence des compagnies aériennes à bas coûts reste limitée », explique l’un de ses dirigeants.
Air France réagit jeudi en fin d'après-midi à ces allégations, dénonçant «un coup de publicité» de Ryanair. «C'est l'Etat, et non les compagnies aériennes, qui fixe le montant des taxes», ajoute la compagnie.
Par Le Figaro