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Entre Oran et Lemchaheb,une longue histoire d'amour»

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    Le directeur artistique de la troupe: «Entre Oran et Lemchaheb,une longue histoire d'amour»


    Les liens entre le groupe de musique marocain Lemchaheb et Oran ont un rapport direct avec la création du groupe lui-même, dira Kissra Salah Eddine, directeur administratif de ce groupe lors d'un point de presse qu'il a animé au salon de la mairie d'Oran. Et d'expliquer que Amrani Chérif, un des fondateurs du groupe et qui a propulsé Lemchaheb au niveau international, est un natif d'Oran. L'on apprendra d'une autre source que feu Cherif était un des élèves d'Ahmed Wahbi et que sa mère est algérienne d'origine. Dès sa prise de parole, l'intervenant a indiqué que depuis son arrivée à Oran, lui et les membres du groupe se sentent à l'aise. Usant d'une boutade, il ajoutera que «les 27 ans d'absence se sont subitement transformés en 27 jours grâce notamment à Mohamed Mouawad (connu par le diminutif Aoued), vice-président de l'APC d'Oran. Satisfait de la qualité de l'accueil, Lemchaheb se déclare très intéressé par «des formes de partenariat» avec la ville d'Oran. On comprendra qu'un projet d'édition d'un CD à Oran est déjà discuté. Par ailleurs, ce groupe, qui envisage de revenir à Oran l'an prochain et qui doit effectuer ce mois-ci une tournée dans certaines villes de l'Ouest, se déclare disposé à assurer la formation de jeunes musiciens oranais au style de la chanson ghiwan. Pour signifier cet attachement à l'endroit de la ville, Lemchaheb a préparé pour le public, avec qui il a rendez-vous dans la soirée d'aujourd'hui, une chanson sur Ahmed Zabana.

    Interrogé sur d'autres sujets, notamment l'actualité de la chanson ghiwan et sa place sur la sphère artistique marocaine et maghrébine, le directeur artistique dira : «Le phénomène ghiwan se porte bien». Et d'ajouter : «Nous sommes obligés de suivre les événements et nous pensons à la relève». Concernant le mouvement du «20 Février», l'intervenant aura une sorte de double langage. Il le considère comme une suite naturelle aux luttes engagées, entre autres par son groupe depuis les années 70. «La critique (du régime s'entend) date des années 70» et «20 Février est une image renouvelée des critiques des années 70», soulignera-t-il. Néanmoins, il estimera que ce mouvement court à sa propre perte à cause de sa surpolitisation. Mais pour éviter les sujets qui fâchent, Aoued et le directeur du groupe ont invité les intervenants à recentrer les débats sur les questions artistiques. L'argument avancé est formulé ainsi : «Nous sommes au début d'un processus de construction ensemble de quelque chose. Il est préférable de rester dans le cadre de cette logique».

    Sur le plan artistique, Hamali Mohamed, directeur artistique, évoquera rapidement l'historique du groupe. L'on apprendra que pas plus de six mois séparent la naissance de Nass El Ghiwan, Jil Djilala et Lemchaheb. Mais pour se distinguer de leurs devanciers, ce dernier a choisi une instrumentation moderne. Et de citer l'usage de la mandolincelle par son groupe comme choix délibéré et suggéré par feu Chérif. En 2003, le groupe a pris un nouveau départ, avec l'arrivée d'autres artistes dont Djamel El Moutawakil. Ne dérogeant pas au style de départ, Lemchaheb a vécu des expériences innovatrices, signalera le directeur artistique. Il citera l'incorporation des cuivres en 1984 avec la participation d'autres musiciens étrangers au groupe et l'incorporation des guitares en 1996. Reprenant la parole, le directeur administratif estimera que le raï et le ghiwan, eu égard à leur longitivité, ne sont pas des phénomènes musicaux de mode, donc passagers. Cependant, il soulèvera quelques contraintes imposées par les maisons d'édition étrangères. «Ce qui risque de dévitaliser ce patrimoine de son essence même», tonnera t-il. Il invitera les Algériens et les Marocains à concevoir des projets ensemble, entre autres sur le plan de l'édition. Il plaidera pour l'ouverture des frontières entre les deux pays. «C'est l'artiste qui est pénalisé par cette fermeture des frontières», estimera-t-il. Durant leur séjour à Oran, Lemchaheb vont chanter bénévolement au profit d'une association caritative au Palais des Sports. Mais au-delà de ces propos, comment le public oranais va accueillir ce groupe dans la soirée du 3 juillet ? Surtout qu'ils passeront après Cheb Bilal. Voilà un pari et un challenge qui attend les organisateurs des festivités marquant le 49ème anniversaire de l'Indépendance.
    par Ziad Salah
    le quotidien d'oran
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel
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