Une hirondelle m'a dit :
Seule je ne puis faire le printemps
Une fleur m'a dit
Seule je ne puis résister au vent
Un rossignol m'a dit
Seul je ne puis entonner le chant
Une abeille m'a dit
Seule je ne puis affronter tant de relents
Mais l'hirondelle ignore
Ce que lui reproche le printemps
La rose ignore
Pourquoi s'acharne le vent
Et le rossignol épouse la cause des Gitans
Il déguerpit du pays où s'est enroué le chant
Et les ailes engluées de sang
L'abeille veut prendre la clé des champs
Une étoile m'a dit :
Seule je ne puis orner le firmament
Un barde m'a dit
On a inhumé mon poème vivant
Mon aïeule m'a dit
En perdant mes mythes
Vous avez perdu et la source et l'effluent
Eborgnée
L'étoile est tombée du firmament
Humilié
Le barde maudit son poème d'antan
Ravalée
L'aïeule a renié sa fibule d'argent
Aliénée
Sa tribu a perdu et la voix et la raison
Un diadème m'a dit :
En égarant mes coraux
Je n'ai que faire même des diamants
Une voix m'a dit
Mon mutisme je me le suis infligé
En devenant vénale
Je me suis dérobée à l'appel du sang
Un cœur m'a dit :
On me fait de marbre
Et j'œuvre pour les tyrans
L'Algérie m'a dit
Je maudis votre oubli et ces temps
Et la progéniture de mes enfants
Ma conscience tonne
Les feux crépitent en mes cités félonnes
Où désormais
L'on paye sa vie de son sang
Seule je ne puis faire le printemps
Une fleur m'a dit
Seule je ne puis résister au vent
Un rossignol m'a dit
Seul je ne puis entonner le chant
Une abeille m'a dit
Seule je ne puis affronter tant de relents
Mais l'hirondelle ignore
Ce que lui reproche le printemps
La rose ignore
Pourquoi s'acharne le vent
Et le rossignol épouse la cause des Gitans
Il déguerpit du pays où s'est enroué le chant
Et les ailes engluées de sang
L'abeille veut prendre la clé des champs
Une étoile m'a dit :
Seule je ne puis orner le firmament
Un barde m'a dit
On a inhumé mon poème vivant
Mon aïeule m'a dit
En perdant mes mythes
Vous avez perdu et la source et l'effluent
Eborgnée
L'étoile est tombée du firmament
Humilié
Le barde maudit son poème d'antan
Ravalée
L'aïeule a renié sa fibule d'argent
Aliénée
Sa tribu a perdu et la voix et la raison
Un diadème m'a dit :
En égarant mes coraux
Je n'ai que faire même des diamants
Une voix m'a dit
Mon mutisme je me le suis infligé
En devenant vénale
Je me suis dérobée à l'appel du sang
Un cœur m'a dit :
On me fait de marbre
Et j'œuvre pour les tyrans
L'Algérie m'a dit
Je maudis votre oubli et ces temps
Et la progéniture de mes enfants
Ma conscience tonne
Les feux crépitent en mes cités félonnes
Où désormais
L'on paye sa vie de son sang
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