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Pour survivre, les Palestiniens utilisent le système D

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  • Pour survivre, les Palestiniens utilisent le système D

    Les Palestiniens afin de survivre au blocus finacier qui les frappe de plein fouet ont recourt au Système D. Pour autant, il ne faut pas que la situation perdure envers une polulation qui est déja en souffrance.

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    Le blocus financier occidental qui frappe le gouvernement du Hamas contraint les Cisjordaniennes à faire preuve d'ingéniosité pour se procurer des denrées de base comme le pain.

    Dans son village de Koufr Aïn, près de Ramallah, Hind Ahmed casse du bois en petits morceaux pour alimenter, dans sa cour, le feu du four en argile qu'elle utilise pour cuire du pain et cuisiner.

    Ce n'est pas une tâche à laquelle cette directrice d'école de 52 ans est habituée. Mais elle n'a plus payée depuis la fin février et elle ne peut plus se permettre de cuisiner autrement.
    "Je dois recourir à cette méthode primitive pour économiser de l'argent et nourrir mes enfants", dit-elle, le visage rougi par la chaleur du four où elle introduit la pâte.

    "A chaque fois que je fais du pain, mon visage devient rouge tomate, sans compter la fatigue provoquée par l'inhalation de la fumée."

    A l'instar de 165.000 autres fonctionnaires palestiniens, Ahmed, qui, en tant qu'enseignante, devrait toucher environ 2.000 shekels par mois (450 dollars), est sans ressources depuis que le gouvernement du Hamas est arrivé aux affaires, en mars.

    Le mouvement islamiste étant qualifié d'organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, le gouvernement palestinien, dont les dettes s'élèvent déjà à 1,3 milliard de dollars, est privé de l'aide financière normalement versée par les donateurs.

    Ces restrictions, ajoutées au gel par Israël du reversement des 55 millions de dollars mensuels de taxes et droits de douane perçus au nom de l'Autorité palestinienne, menacent d'asphyxier totalement la Cisjordanie et la bande de Gaza, où vivent 3,8 millions de personnes.

    L'ANE REMPLACE LE BUS, LE RIZ LA VIANDE

    Le "quartet" de médiateurs sur le Proche-Orient a décidé de mettre en place un mécanisme visant à faire parvenir des fonds aux Palestiniens, sans qu'on sache quand il va être opérationnel et s'il va servir à rémunérer les fonctionnaires.

    Ahmed affirme qu'elle-même, son mari au chômage, ses deux fils et sa fille, n'ont pas mangé de viande depuis mars. La famille dépend principalement de riz qu'elle a stocké avant la crise et de légumes poussant dans son jardin.

    Oum Mohamed, enseignante elle aussi à Koufr Aïn, utilise également du bois pour faire la cuisine à ses huit enfants, dont deux étudient à l'université.

    "Je n'ai jamais cuisiné au bois et je suis allergique à la fumée, mais je dois économiser de l'argent par tous les moyens, aussi primitifs soient-ils. C'est ma responsabilité", dit-elle en remuant, sur un poêle de fortune, la purée de pois chiches qui servira de base à son hoummous.

    Ces dernières semaines, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, les Palestiniens se sont mis à vendre leurs bijoux en or, leurs derniers biens précieux si l'on excepte la terre qu'ils possèdent, pour se procurer de la nourriture.

    Oum Mohamed envisage elle aussi de le faire, même si pour l'instant ses parents et ses frères l'aident à joindre les deux bouts. "Tout ce que je veux c'est que mes enfants finissent leurs études, rien d'autre. Dans le village, on peut vivre de notre terre", dit-elle.

    Les deux femmes expliquent que certains de leurs collègues vivant dans des villages voisins ont cessé d'utiliser les transports en commun pour aller au travail. Ils s'y rendent à présent à dos d'âne.

    Vendredi à Naplouse, en Cisjordanie, plusieurs centaines de personnes dont de nombreux sympathisants du Hamas se sont réunis pour collecter de l'argent pour le gouvernement palestinien. Ils ont été nombreux à mettre la main à la poche, notamment des enfants venus avec leur tirelire.

    "Nous surmonterons cette crise financière en ne comptant que sur nous-mêmes", a lancé Bassam Chaka, ancien maire de Naplouse, à la foule. "En faisant ces dons nous montrons aux Américains que nous n'avons pas besoin de leur soutien, que nous réglerons nous-mêmes nos problèmes."

    Par Reuters
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