Des traces d'uranium hautement enrichi découvertes en Iran Les inspecteurs de l'AIEA n'ont allée directement sur le centre de recherche nucléaire fermé de Lavizan-Shiyan mais c'est en analysant du matériel de ce centre que ces traces ont été retrouvé.
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Les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont décelé de nouvelles traces d'uranium hautement enrichi dans des installations nucléaires en Iran, ont annoncé, vendredi 12 mai, des sources diplomatiques. De quoi renforcer les soupçons sur l'existence d'un programme secret visant à fabriquer des armes atomiques.
Les inspecteurs de l'AIEA n'ont pas pu examiner l'ancien centre de recherche à Lavizan-Shiyan, qui a été détruit en 2004. Mais ils ont effectué des prélèvements sur du matériel acheté pour ce site : il s'agit de machines dites à "double usage", pouvant notamment servir à enrichir de l'uranium, telles que les pompes à vide. Et des analyses préliminaires ont attesté la présence d'uranium hautement enrichi (UHE), utilisé dans la fabrication de l'arme atomique.
Les traces d'UHE et d'uranium faiblement enrichi (UFE) – qui sert, lui, au nucléaire civil – avaient été découvertes dans le passé sur différents sites nucléaires iraniens. Elles pourraient s'expliquer, en grande partie, par une contamination au contact de machines d'occasion importées du Pakistan.
"DÉCOUVERTE IMPORTANTE"
Un diplomate à Vienne, où se trouve le siège de l'AIEA, a confirmé cette découverte tout en en tempérant la gravité : "Ce n'est pas une preuve de culpabilité." "Il n'est pas clair que ces particules proviennent de centrifugeuses ayant été contaminées ou de quelque chose de nouveau", a indiqué un autre fonctionnaire proche de l'agence de sûreté nucléaire de l'ONU. Deux autres diplomates ont affirmé que l'UHE, en quantités microscopiques, provenait de pompes à vide, et que la découverte de l'agence avait rendu les Iraniens très nerveux. "Il y a anguille sous roche", a affirmé un diplomate sous le couvert de l'anonymat.
"Même s'il s'agit d'une seule et unique source de contamination, c'est une découverte importante car elle indique que quelque chose se tramait à Lavizan", estime David Albright, ancien expert en armements de l'ONU, qui dirige l'Institut pour la science et la sécurité internationale, un organisme de recherche.
L'Iran assure que son programme nucléaire n'est destiné qu'à la production d'électricité. Mais les pays occidentaux, pointant le secret qui l'entoure et ses liens avec l'armée, le soupçonnent d'être dédié aussi à la fabrication d'armes nucléaires.
Pour Kofi Annan, les Américains doivent négocier avec Téhéran
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a mis la pression vendredi sur les Etats-Unis, en estimant pour la première fois que les Iraniens ne négocieront pas sérieusement sur leur programme nucléaire tant qu'il n'y aura pas de dialogue direct entre Washington et Téhéran. "Je doute que les Iraniens mettent tout sur la table tant qu'ils négocient avec les Européens, en sachant que ce dont ils parlent avec eux devra ensuite être discuté avec les Américains", a déclaré M. Annan à Vienne, en marge d'un sommet UE-Amérique latine.
M. Annan a rappelé qu'il avait "dit clairement à la fois en privé, dans ses contacts avec l'administration américaine, et en public, qu'il était important que les Etats-Unis viennent à la table des négociations et qu'ils rejoignent les pays européens et l'Iran pour trouver une solution".
Par Agence AFP-Reuters
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Les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont décelé de nouvelles traces d'uranium hautement enrichi dans des installations nucléaires en Iran, ont annoncé, vendredi 12 mai, des sources diplomatiques. De quoi renforcer les soupçons sur l'existence d'un programme secret visant à fabriquer des armes atomiques.
Les inspecteurs de l'AIEA n'ont pas pu examiner l'ancien centre de recherche à Lavizan-Shiyan, qui a été détruit en 2004. Mais ils ont effectué des prélèvements sur du matériel acheté pour ce site : il s'agit de machines dites à "double usage", pouvant notamment servir à enrichir de l'uranium, telles que les pompes à vide. Et des analyses préliminaires ont attesté la présence d'uranium hautement enrichi (UHE), utilisé dans la fabrication de l'arme atomique.
Les traces d'UHE et d'uranium faiblement enrichi (UFE) – qui sert, lui, au nucléaire civil – avaient été découvertes dans le passé sur différents sites nucléaires iraniens. Elles pourraient s'expliquer, en grande partie, par une contamination au contact de machines d'occasion importées du Pakistan.
"DÉCOUVERTE IMPORTANTE"
Un diplomate à Vienne, où se trouve le siège de l'AIEA, a confirmé cette découverte tout en en tempérant la gravité : "Ce n'est pas une preuve de culpabilité." "Il n'est pas clair que ces particules proviennent de centrifugeuses ayant été contaminées ou de quelque chose de nouveau", a indiqué un autre fonctionnaire proche de l'agence de sûreté nucléaire de l'ONU. Deux autres diplomates ont affirmé que l'UHE, en quantités microscopiques, provenait de pompes à vide, et que la découverte de l'agence avait rendu les Iraniens très nerveux. "Il y a anguille sous roche", a affirmé un diplomate sous le couvert de l'anonymat.
"Même s'il s'agit d'une seule et unique source de contamination, c'est une découverte importante car elle indique que quelque chose se tramait à Lavizan", estime David Albright, ancien expert en armements de l'ONU, qui dirige l'Institut pour la science et la sécurité internationale, un organisme de recherche.
L'Iran assure que son programme nucléaire n'est destiné qu'à la production d'électricité. Mais les pays occidentaux, pointant le secret qui l'entoure et ses liens avec l'armée, le soupçonnent d'être dédié aussi à la fabrication d'armes nucléaires.
Pour Kofi Annan, les Américains doivent négocier avec Téhéran
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a mis la pression vendredi sur les Etats-Unis, en estimant pour la première fois que les Iraniens ne négocieront pas sérieusement sur leur programme nucléaire tant qu'il n'y aura pas de dialogue direct entre Washington et Téhéran. "Je doute que les Iraniens mettent tout sur la table tant qu'ils négocient avec les Européens, en sachant que ce dont ils parlent avec eux devra ensuite être discuté avec les Américains", a déclaré M. Annan à Vienne, en marge d'un sommet UE-Amérique latine.
M. Annan a rappelé qu'il avait "dit clairement à la fois en privé, dans ses contacts avec l'administration américaine, et en public, qu'il était important que les Etats-Unis viennent à la table des négociations et qu'ils rejoignent les pays européens et l'Iran pour trouver une solution".
Par Agence AFP-Reuters
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