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Libération de Mohamed Gharbi : à Souk Ahras, on veut «tourner la page».

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  • Libération de Mohamed Gharbi : à Souk Ahras, on veut «tourner la page».

    A Souk Ahras, le collectif LMG (Libérez Mohamed Gharbi) se limite aux seuls frères Gharbi.

    Le bureau local de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) observe, depuis 2001, un strident silence radio : l’élite locale se complaît dans son anonymat, les associations et toutes les autres entités de la société civile n’ont pas été actionnées pour se prononcer sur cette affaire. Ce sont généralement des dérobades ou des réponses insipides qu’on vous lance avant d’improviser un prétexte pour quitter les lieux ! C’est là toute la difficulté rencontrée lors de nos tentatives d’interroger des personnes sur la récente libération de Mohamed Gharbi. Les quelques déclarations, qui revêtent toutes un caractère évasif, ont été faites sous le sceau de l’anonymat. Contacté hier par téléphone, Yazid, son fils aîné, a exprimé sa satisfaction quant à la récente implication de quelques moudjahidine, anciens compagnons de son père, dans sa lutte pour faire valoir son droit à la liberté.

    Il a réfuté, par la même occasion, les folles rumeurs faisant état d’hostilités de la part de la famille de Ali Merad, le repenti tué par l’ancien patriote Mohamed Gharbi. «Nous n’avons ressenti aucune réaction négative de la part de cette famille que nous rencontrons quotidiennement en ville», a-t-il affirmé, avant de nous informer que son père, qui suit un traitement prolongé pour ses trois maladies chroniques, devait se rendre à Constantine, en fin de journée, pour un bilan médical. Des moudjahidine ayant requis l’anonymat ont, à leur tour, donné leur vision de la chose. «Nous sommes heureux pour la libération de notre frère Mohamed, mais nous souhaitons, par la même occasion, tourner cette page sombre de notre histoire», nous a déclaré l’un d’eux. Certains se sont organisés, ces dernières semaines, en comités de soutien en dehors du cadre officiel. Un militant de l’ex-FIS partage la même option : «Oublions tous les erreurs communes du passé et pensons aux générations futures.

    Le reste c’est la justice divine qui s’en chargera.» Mohamed-Tayeb Merad, le frère de Ali Merad, a déclaré : «Toute la famille et moi-même regrettons toujours les circonstances dans lesquelles a eu lieu le décès de notre frère ainsi que la libération de l’auteur de l’acte qui a coûté la vie à un être cher, mais nous ne serons jamais partisans de la réponse à la violence par la violence. Nous sommes victimes à deux reprises, certes, mais nous préférons lancer un message de paix et nous comporter en vrais croyants.» Et d’ajouter : «Dieu saura appliquer la loi divine dans l’au-delà.»

    Abderrahmane Djafri - El Watan.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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