La sécurité au Sahel n’inquiète pas les seuls pays de la sous-région. La France s’en préoccupe tout autant et ne le cache pas. Elle affirme de jour en jour son ingérence vu les enjeux importants que représente la région. Dans ce cadre, le ministre d’Etat français, ministre des Affaires étrangères et européennes, Alain Juppé, est depuis hier en mini-tournée en Afrique.
C’est dans la soirée d’aujourd’hui que le responsable français se rendra à Nouakchott, en Mauritanie, où il rencontrera le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Selon un communiqué des AE français, «la sécurité au Sahel est une priorité de l’action de la France, qui passe notamment par un appui renforcé au développement des régions concernées. Il saluera l’action déterminée de la Mauritanie dans le domaine et plaidera pour le renforcement de la coopération régionale». A cette occasion, le ministre évoquera également «la situation en Libye» avec le président mauritanien. Il faut souligner que la situation en Libye a aussi ses conséquences sur la situation sécuritaire au Sahel, et la France allait compliquer davantage la situation en décidant de fournir des armes au CNT, une décision à laquelle Paris a renoncé par la suite.
La France ne cache pas son ingérence dans la région ; d’ailleurs, dans un point de presse qu’il a tenu jeudi dernier, Alain Juppé a déclaré : «Il est tout à fait normal que je me rende sur place pour discuter avec les autorités de la menace terroriste au Sahel, la France ayant été désignée cible numéro 1 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). J’en profiterai pour m’entretenir de la coopération sous-régionale en matière de lutte contre le terrorisme ; de bonnes initiatives ont déjà été prises sur ce plan».
Bien avant cette mini-tournée, le responsable français s’était rendu en visite à Alger, le 18 juin dernier. A l’issue de cette visite, M. Juppé avait déclaré : «La France a des intérêts importants au Sahel et est, par ailleurs, ciblée par le terrorisme dans la région», tout en faisant état de la disponibilité de son pays à appuyer l’initiative des quatre pays, l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, de lutter conjointement contre le terrorisme et la grande criminalité. Il avait aussi souligné «la disponibilité» de la France «à prendre part aux prochaines réunions avec les principaux partenaires à ce sujet».
Pour Alain Juppé, même si la France n’est pas un pays du Sahel, elle entretient cependant des relations étroites avec la plupart des pays de la région. Il avait également déclaré que l’Union européenne est également impliquée, à travers le plan Sahel, dans la lutte contre le terrorisme dans la région subsaharienne. Il faut souligner qu’Alger défend toujours le fait que la situation au Sahel est une affaire des pays de la région, mais quelques puissances comme les Etats-Unis et la France affichent leur ingérence.
En outre, Alger dénonce le paiement des rançons et la mise en liberté des terroristes en échange d’otages, comme ce fut le cas pour le Français libéré suite aux pressions françaises sur le Mali de libérer quatre terroristes, dont deux Algériens revendiqués par l’Algérie. Cinq otages français sont depuis plus de sept mois aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) après leur enlèvement au Niger.
Nacera Chenafi
C’est dans la soirée d’aujourd’hui que le responsable français se rendra à Nouakchott, en Mauritanie, où il rencontrera le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Selon un communiqué des AE français, «la sécurité au Sahel est une priorité de l’action de la France, qui passe notamment par un appui renforcé au développement des régions concernées. Il saluera l’action déterminée de la Mauritanie dans le domaine et plaidera pour le renforcement de la coopération régionale». A cette occasion, le ministre évoquera également «la situation en Libye» avec le président mauritanien. Il faut souligner que la situation en Libye a aussi ses conséquences sur la situation sécuritaire au Sahel, et la France allait compliquer davantage la situation en décidant de fournir des armes au CNT, une décision à laquelle Paris a renoncé par la suite.
La France ne cache pas son ingérence dans la région ; d’ailleurs, dans un point de presse qu’il a tenu jeudi dernier, Alain Juppé a déclaré : «Il est tout à fait normal que je me rende sur place pour discuter avec les autorités de la menace terroriste au Sahel, la France ayant été désignée cible numéro 1 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). J’en profiterai pour m’entretenir de la coopération sous-régionale en matière de lutte contre le terrorisme ; de bonnes initiatives ont déjà été prises sur ce plan».
Bien avant cette mini-tournée, le responsable français s’était rendu en visite à Alger, le 18 juin dernier. A l’issue de cette visite, M. Juppé avait déclaré : «La France a des intérêts importants au Sahel et est, par ailleurs, ciblée par le terrorisme dans la région», tout en faisant état de la disponibilité de son pays à appuyer l’initiative des quatre pays, l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, de lutter conjointement contre le terrorisme et la grande criminalité. Il avait aussi souligné «la disponibilité» de la France «à prendre part aux prochaines réunions avec les principaux partenaires à ce sujet».
Pour Alain Juppé, même si la France n’est pas un pays du Sahel, elle entretient cependant des relations étroites avec la plupart des pays de la région. Il avait également déclaré que l’Union européenne est également impliquée, à travers le plan Sahel, dans la lutte contre le terrorisme dans la région subsaharienne. Il faut souligner qu’Alger défend toujours le fait que la situation au Sahel est une affaire des pays de la région, mais quelques puissances comme les Etats-Unis et la France affichent leur ingérence.
En outre, Alger dénonce le paiement des rançons et la mise en liberté des terroristes en échange d’otages, comme ce fut le cas pour le Français libéré suite aux pressions françaises sur le Mali de libérer quatre terroristes, dont deux Algériens revendiqués par l’Algérie. Cinq otages français sont depuis plus de sept mois aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) après leur enlèvement au Niger.
Nacera Chenafi
Commentaire