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"Aidez-nous à divorcer" d'Amos Oz.

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  • "Aidez-nous à divorcer" d'Amos Oz.

    Avez vous remarqué, on trouve chez tous les libraires, bien en vue, ce petit livre d'Amos Oz. Un avis de Denis Sieffert de l'hebdomadaire Politis:

    « Aidez-nous à divorcer ! » s'exclame l'écrivain israélien Amos Oz dans un petit livre qui constitue la référence des Amis de la Paix maintenant et, par extension, de beaucoup de socialistes français4. Amos Oz, comme Jean Daniel, est un homme de bonne volonté, sans aucun doute. Mais il pose d'emblée le problème en termes, hélas, faussement moraux : « Qui sont les bons ? Qui sont les méchants du film ? Voilà ce qu'en Europe les Européens bien intentionnés. Européens de gauche ou progressistes et autres intellectuels, veulent savoir avant toute chose. » Admettons avec l'écrivain israélien que ces gens, s'ils existent ailleurs que dans son procédé rhétorique, sont un peu mais. Amos Oz a raison, il n'y a pas de « bons » et de « méchants », mais s'il faut en passer par là pour nous convaincre que les torts sont partagés, que « les Palestiniens veulent le pays qu'ils appellent la Palestine » et que « les Juifs israéliens veulent exactement le même pays, pour exactement les mêmes raisons5» — ce qui est d'ailleurs rigoureusement inexact —, alors sans doute est-ce un détour inutile. Il ne suffit pas de dire que ce conflit est une bien grande tragédie. Il faut dire comment en sortir. Et l'on retrouve, chez Amos Oz, cette pensée alambiquée, un peu truqueuse, qui sert de programme politique à une certaine gauche israélienne : « Nous ne croyons pas, écrit-il, que tout sera réglé du jour au lendemain si Israël se retire6. »
    Et tout cela pour conclure qu'une « bonne barrière fait de bons voisins ». Ce discours de la mauvaise conscience ne fait pas le poids devant Ariel Sharon. Et l'écrivain, conscience d'une partie de la jeunesse juive française, ne sent-il pas que, en parlant ainsi le langage de l'affect et du relativisme plutôt que celui du droit, il délivre un message de molle soumission à la « politique » de Sharon ? Par cercles concentriques, ce sont ces idées qui se diffusent dans la société française. Et celles d'Amos Oz nous sont présentées comme le meilleur que peut nous donner Israël. (page 263).
    Denis Sieffert in « Israël-Palestine, une passion française » Edition La Découverte. 2004. 269 p. 19 Euros.
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