par Renán Vega Cantor, historien, chercheur et professeur à l’Univertisté Pédagogique de Bogota
mardi 4 mai 2010, par Primiti
"Pour contrôler le Venezuela, il est nécessaire d’occuper militairement la Colombie" : Paul Coverdale, Sénateur Républicain des États-Unis, Premier rapporteur du Plan Colombie pour le Sénat des États-Unis, 1998.
“Bien que beaucoup de citoyens craignent un autre Viêt-Nam, cela semble nécessaire, parce que le Venezuela a du pétrole. le Venezuela a une aversion contre les États-Unis, ceux-ci doivent intervenir en Colombie pour dominer le Venezuela. Et après, l’Équateur semble aussi vital, et les indiens de là-bas sont dangereux, les États-Unis doivent là aussi intervenir dans ce pays. (...) Si mon pays dispense une guerre civilisatrice dans l’Irak lointain, je suis sûr qu’il peut aussi le faire en Colombie, et la dominer elle et ses voisins : le Venezuela et l’Équateur” : Paul Coverdale, le 10 avril 2000.
La déshonorante remise de la souveraineté colombienne entre les mains des États-Unis, paraphée avec l’établissement de sept bases militaires sur le territoire colombien, fait partie d’une plus vaste stratégie de la part de la première puissance mondiale afin de s’assurer le contrôle de son pré carré latino-américaine pour les prochaines décennies.
La crise de l’hégémonie mondiale étasunienne se manifeste sur deux circonstances complémentaires : la crise économique qui les mange de l’intérieur, et les échecs stratégiques en Irak et en Afghanistan. Pour compenser cette baisse de pouvoir dans le monde, les États-Unis renforcent leurs entrées en Amérique Latine, où après avoir à peu près laissé le continent respirer durant une petite décennie ils sont entrain de développer une contre-offensive, comme Renán Vega Cantor le soutien dans cet article.
1. États-Unis : la crise interne s’accentueDans les derniers mois annoncer la fin de la récession et le commencement d’une récupération imparable est devenu un passe-temps populaire pratiqué par les principaux porte-paroles du capitalisme mondial. Ces prédictions ont peu à voir peu avec la réalité de actuelle du capitalisme, comme cela est démontré par l’amplitude de la crise économique aux États-Unis qui s’est prolongée au-delà de ce qui était prévu par les annalistes. En effet, et c’est le premier élément à souligner, la crise dure depuis plus de deux ans, elle s’est initié en juin 2007 quand plusieurs fonds spéculatifs ont fait faillite aux États-Unis et que l’on avait constaté que Brea Sterms, la troisième banque du pays, se trouvait dans de sérieuses difficultés. C’était le commencement de l’actuelle crise économique et financière aux États-Unis, qui a été répercutée quasiment instantanément sur le reste de monde.
Malgré la politique de sauvetage financier et patronal, poussée par les administrations Bush et Obama, la crise n’a pu être circoncise, au contraire une nouvelle bulle spéculative s’est mise a enfler : celle de la somme nécessaire au sauvetage qui grandit de manière vertigineuse et qui très probablement éclatera au moment où l’on s’y attend le moins. En même temps, les faillites de sociétés financières ne se sont pas arrêtées, ce qui a entraîné des fusions-acquisitions bancaires qui ont réduit encore plus le secteur financier, répercussion typique de la logique capitaliste qui s’exprime dans les maximes “le grand poisson mange le petit” et “sauf qui peut”. Ainsi, depuis le début 2009 on a annoncé que trois banques des États-Unis, Bank of America, Wells Fargo et PNC Financial Services Group ont acquis leurs anciens concurrents respectifs Merrill Lynch, Wachovia et National City. De cette façon, ces banques ont augmenté leurs actifs et le nombre de leurs bureaux dans tout le pays et, comme cela ne pouvait pas manquer, ces fusions ont occasionné des milliers de licenciements.
Comme cela arrive habituellement dans un système capitaliste, le poids de la crise retombe sur les secteurs et les travailleurs les plus pauvres. Ainsi, l’an dernier le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté de manière conséquente, cette catégorie de citoyens pauvres inclue maintenant une grande part de jeunes parents qui n’ont pas pu payer leurs hypothèques. Dans tous États-Unis le pourcentage de sans domicile fixe a augmenté de 10%, mais dans plusieurs régions du pays ce taux monte jusqu’à 56%. Une autre conséquence de la crise est qu’en 2010 environ huit millions d’enfants vivront dans un état de pauvreté extrême, les suicides et les actions délictueuses dont ces enfants seront les victimes ou les protagonistes augmenteront de la même manière. La situation des plus pauvres est déjà si précaire que Ruby Takanashi, présidente de la Fondation pour le Développement de l’Enfant, a affirmé que "actuellement, les enfants sont une espèce menacée dans la société américaine". De même, tous les jours des milliers d’Américains coulent littéralement dans la pauvreté après être resté trop longtemps chômeurs et avoir perdu -de manière automatique- leur couverture médicale. Les données sont instructives, puisque chaque semaine 3 500 personnes perdent cette couverture médicale en Floride, 2 500 à New York , 1 600 en Géorgie et environ 1 000 dans le Michigan.
mardi 4 mai 2010, par Primiti
"Pour contrôler le Venezuela, il est nécessaire d’occuper militairement la Colombie" : Paul Coverdale, Sénateur Républicain des États-Unis, Premier rapporteur du Plan Colombie pour le Sénat des États-Unis, 1998.
“Bien que beaucoup de citoyens craignent un autre Viêt-Nam, cela semble nécessaire, parce que le Venezuela a du pétrole. le Venezuela a une aversion contre les États-Unis, ceux-ci doivent intervenir en Colombie pour dominer le Venezuela. Et après, l’Équateur semble aussi vital, et les indiens de là-bas sont dangereux, les États-Unis doivent là aussi intervenir dans ce pays. (...) Si mon pays dispense une guerre civilisatrice dans l’Irak lointain, je suis sûr qu’il peut aussi le faire en Colombie, et la dominer elle et ses voisins : le Venezuela et l’Équateur” : Paul Coverdale, le 10 avril 2000.
Paul Coverdale, Sénateur Républicain des États-Unis,
Premier rapporteur du Plan Colombie pour le Sénat des États-Unis
(photo : wikipedia)
Premier rapporteur du Plan Colombie pour le Sénat des États-Unis
(photo : wikipedia)
La déshonorante remise de la souveraineté colombienne entre les mains des États-Unis, paraphée avec l’établissement de sept bases militaires sur le territoire colombien, fait partie d’une plus vaste stratégie de la part de la première puissance mondiale afin de s’assurer le contrôle de son pré carré latino-américaine pour les prochaines décennies.
La crise de l’hégémonie mondiale étasunienne se manifeste sur deux circonstances complémentaires : la crise économique qui les mange de l’intérieur, et les échecs stratégiques en Irak et en Afghanistan. Pour compenser cette baisse de pouvoir dans le monde, les États-Unis renforcent leurs entrées en Amérique Latine, où après avoir à peu près laissé le continent respirer durant une petite décennie ils sont entrain de développer une contre-offensive, comme Renán Vega Cantor le soutien dans cet article.
1. États-Unis : la crise interne s’accentue
Malgré la politique de sauvetage financier et patronal, poussée par les administrations Bush et Obama, la crise n’a pu être circoncise, au contraire une nouvelle bulle spéculative s’est mise a enfler : celle de la somme nécessaire au sauvetage qui grandit de manière vertigineuse et qui très probablement éclatera au moment où l’on s’y attend le moins. En même temps, les faillites de sociétés financières ne se sont pas arrêtées, ce qui a entraîné des fusions-acquisitions bancaires qui ont réduit encore plus le secteur financier, répercussion typique de la logique capitaliste qui s’exprime dans les maximes “le grand poisson mange le petit” et “sauf qui peut”. Ainsi, depuis le début 2009 on a annoncé que trois banques des États-Unis, Bank of America, Wells Fargo et PNC Financial Services Group ont acquis leurs anciens concurrents respectifs Merrill Lynch, Wachovia et National City. De cette façon, ces banques ont augmenté leurs actifs et le nombre de leurs bureaux dans tout le pays et, comme cela ne pouvait pas manquer, ces fusions ont occasionné des milliers de licenciements.
Comme cela arrive habituellement dans un système capitaliste, le poids de la crise retombe sur les secteurs et les travailleurs les plus pauvres. Ainsi, l’an dernier le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté de manière conséquente, cette catégorie de citoyens pauvres inclue maintenant une grande part de jeunes parents qui n’ont pas pu payer leurs hypothèques. Dans tous États-Unis le pourcentage de sans domicile fixe a augmenté de 10%, mais dans plusieurs régions du pays ce taux monte jusqu’à 56%. Une autre conséquence de la crise est qu’en 2010 environ huit millions d’enfants vivront dans un état de pauvreté extrême, les suicides et les actions délictueuses dont ces enfants seront les victimes ou les protagonistes augmenteront de la même manière. La situation des plus pauvres est déjà si précaire que Ruby Takanashi, présidente de la Fondation pour le Développement de l’Enfant, a affirmé que "actuellement, les enfants sont une espèce menacée dans la société américaine". De même, tous les jours des milliers d’Américains coulent littéralement dans la pauvreté après être resté trop longtemps chômeurs et avoir perdu -de manière automatique- leur couverture médicale. Les données sont instructives, puisque chaque semaine 3 500 personnes perdent cette couverture médicale en Floride, 2 500 à New York , 1 600 en Géorgie et environ 1 000 dans le Michigan.
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