Tweet
“Le métier de chanteur n’est plus rentable”
Liberté : L'année dernière, des bruits ont couru que vous étiez programmé au Festival international de Timgad et que vous aviez décliné l'invitation à la dernière minute, est-ce vrai?
Liberté.
Liberté : L'année dernière, des bruits ont couru que vous étiez programmé au Festival international de Timgad et que vous aviez décliné l'invitation à la dernière minute, est-ce vrai?
Lounis Aït Menguellet : Jamais ! À ce que je sache, ils ne m'ont jamais contacté. Même si cela était vrai, je me serais pris à l'avance pour les avertir de mon annulation. Pour moi, les spectateurs et mes fans sont sacrés et je ne leur porte que respect et considération. À cette 33e édition du Festival international de Timgad, les organisateurs m'ont invité et j'ai honoré mon invitation.
Certains disent que vous êtes un poète, d'autres un bon musicien : un instrumentaliste et chanteur, et d'autres que vous êtes un brave…
Brave, je le suis et je continue à l'être, parce que je suis né dans la montagne et je continue à y vivre. Un homme qui vit dans la montagne restera toujours un “Homme” (avec un H majuscule), et à ma connaissance il ne peut pas en être autrement. Pour un bon poète, les gens m'ont dit souvent que j'étais un bon poète. Moi, par contre, je continue à écrire avec sincérité ce que je ressens, et je le chante. Pour meilleur chanteur, je me confie au jugement de mes admirateurs et je les laisse honnêtement se prononcer. Pour instrumentaliste, je m'applique du mieux que je peux pour ne pas décevoir mon public. Je vais vous raconter quelque chose qui m'est arrivé sur scène. Une fois, j'étais tellement concentré sur mon instrument et sur ce que j'allais jouer que j'ai totalement oublié le percussionniste, le joueur de la derbouka (drab'ki), qui ne s'était pas installé. Un spectateur dans la salle s'est levé et est venu jouer à sa place. Ma musique est très dépouillée.
Comment est la vie d'un chanteur en Algérie ?
(Rires) La vie d'un chanteur en Algérie, tant qu'il y a des galas, est belle! Sincèrement, il ne lui reste que les galas, sinon il faut que le chanteur change de métier; d'une manière plus simple, il est obligé de faire autre chose. Le piratage a tout détruit et la vente des CD est en baisse. Le métier de chanteur n'est plus rentable, plutôt il est hypothétique !
Dans cette situation chaotique, comment se porte la chanson algérienne ?
Comment voulez-vous que la chanson se porte bien avec cette gangrène dénommée “piratage” qui est en train de dépiauter le domaine de la chanson ? La chanson algérienne, atteinte de ce mal, est en train de péricliter de jour en jour et la vente est en baisse.
Certains disent que vous êtes un poète, d'autres un bon musicien : un instrumentaliste et chanteur, et d'autres que vous êtes un brave…
Brave, je le suis et je continue à l'être, parce que je suis né dans la montagne et je continue à y vivre. Un homme qui vit dans la montagne restera toujours un “Homme” (avec un H majuscule), et à ma connaissance il ne peut pas en être autrement. Pour un bon poète, les gens m'ont dit souvent que j'étais un bon poète. Moi, par contre, je continue à écrire avec sincérité ce que je ressens, et je le chante. Pour meilleur chanteur, je me confie au jugement de mes admirateurs et je les laisse honnêtement se prononcer. Pour instrumentaliste, je m'applique du mieux que je peux pour ne pas décevoir mon public. Je vais vous raconter quelque chose qui m'est arrivé sur scène. Une fois, j'étais tellement concentré sur mon instrument et sur ce que j'allais jouer que j'ai totalement oublié le percussionniste, le joueur de la derbouka (drab'ki), qui ne s'était pas installé. Un spectateur dans la salle s'est levé et est venu jouer à sa place. Ma musique est très dépouillée.
Comment est la vie d'un chanteur en Algérie ?
(Rires) La vie d'un chanteur en Algérie, tant qu'il y a des galas, est belle! Sincèrement, il ne lui reste que les galas, sinon il faut que le chanteur change de métier; d'une manière plus simple, il est obligé de faire autre chose. Le piratage a tout détruit et la vente des CD est en baisse. Le métier de chanteur n'est plus rentable, plutôt il est hypothétique !
Dans cette situation chaotique, comment se porte la chanson algérienne ?
Comment voulez-vous que la chanson se porte bien avec cette gangrène dénommée “piratage” qui est en train de dépiauter le domaine de la chanson ? La chanson algérienne, atteinte de ce mal, est en train de péricliter de jour en jour et la vente est en baisse.
Liberté.
Commentaire