TRIPOLI (Reuters) - La France a déclaré mardi être en contact avec des émissaires libyens selon lesquels Mouammar Kadhafi est prêt à quitter le pouvoir, ce qui illustre la volonté des pays de l'Otan de chercher une solution politique à la crise après quasiment quatre mois d'intervention militaire.
"Nous recevons des émissaires qui nous disent 'voilà : Kadhafi est prêt à partir discutons-en'", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur les ondes de France Info, sans préciser qui étaient ces intermédiaires.
"Tout le monde a des contacts avec tout le monde. Le régime libyen envoie des messagers partout en Turquie, à New York, à Paris", a aussi expliqué le ministre français. "Il y a effectivement des contacts. Ce n'est pas au jour d'aujourd'hui une négociation."
Il est impossible pour l'heure d'évaluer la pertinence des informations rapportées par ces "émissaires", qui se revendiquent du régime de Tripoli, car par le passé, beaucoup d'offres de sortie de crise sont restées lettres mortes.
Mais pour le Premier ministre français, François Fillon, le dialogue entre la coalition et le régime de Mouammar Kadhafi est réel.
"La solution politique en Libye est plus que jamais indispensable et d'ailleurs, elle commence à prendre forme", a cependant affirmé le Premier ministre français François Fillon devant les députés, auxquels il demandait la prolongation de l'intervention française en Libye.
FRANCO FRATTINI APPELLE À UNE SOLUTION POLITIQUE
De son côté, le chef de la diplomatie italienne a renouvelé mardi l'appel de son pays en faveur de négociations en vue d'une sortie de crise.
"Je partage le point de vue selon lequel la paix, une solution politique et la stabilité politique sont les seules choix urgents", a dit Franco Frattini lors d'une conférence de presse organisée à Alger.
"Nous insistons sur la nécessité de la mise en place d'un cessez-le-feu et d'un dialogue en Libye, duquel Kadhafi et sa famille seraient exclus", a-t-il ajouté.
Le ministre italien des Affaires étrangères a conclu son propos en estimant que les extrémistes islamistes actifs dans la région du Sahara avaient tiré profit du chaos en Libye pour acquérir des armes dans ce pays.
Des responsables algériens ont déjà affirmé depuis le début de l'insurrection en février en Libye que la branche nord-africaine d'Al Qaïda, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait acquis des armes en Libye pour les transférer clandestinement vers ses repaires dans le Sahara.
Franco Frattini est le premier responsable occidental de haut rang à admettre publiquement et explicitement cette possibilité.
Ali Tarhouni, un responsable du Conseil national de transition formé par les insurgés libyens, prédit pour sa part que Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans, sera parti avant la fin du mois d'août.
LES REBELLES DISENT PROGRESSER
"Combien de temps reste-t-il à Kadhafi ? Je vous dirais d'ici la fin du ramadan", a dit à Reuters cet insurgé, faisant référence au mois de jeûne chez les musulmans, qui tombe en août cette année.
Ali Tarhouni a quitté mardi le fief des rebelles de Benghazi, à l'est de Tripoli, pour se rendre dans le djebel Nefoussa, au sud-ouest de la capitale libyenne, afin de faire le point, notamment, sur la situation des insurgés dans cette région montagneuse.
"J'espère que vous recevrez de bonnes nouvelles au cours des prochaines 24 ou 48 heures, sur tous les fronts: militaire et économique", a-t-il confié à Reuters depuis la ville de Zentane.
Prié de dire si les rebelles progressaient dans leur entreprise de se rapprocher de plus en plus de Tripoli en partant du djebel Nefoussa, celui qui est chargé du pétrole au CNT a répondu par l'affirmative.
"Oui, oui, oui, il y a des progrès sur le plan militaire", a dit Ali Tarhouni, qui a expliqué qu'il était venu dans cette région pour apporter un soutien financier ainsi que de l'essence, dont les insurgés manquent cruellement.
Les insurgés sont aidés par une coalition de membres de l'Otan, qui assurent une zone d'exclusion aérienne dans le ciel libyen, conformément à une résolution votée en mars par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Sur le plan militaire, des tirs de mortier des f orces fidèles au "guide" libyen ont tué lundi huit rebelles et en ont blessé 25 autres dans la ville de Misrata, située à 160 km à l'est de Tripoli, a-t-on appris de sources médicales.
(Avec Elizabeth Pineau à Paris, Olivier Guillemain pour le service français)
"Nous recevons des émissaires qui nous disent 'voilà : Kadhafi est prêt à partir discutons-en'", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur les ondes de France Info, sans préciser qui étaient ces intermédiaires.
"Tout le monde a des contacts avec tout le monde. Le régime libyen envoie des messagers partout en Turquie, à New York, à Paris", a aussi expliqué le ministre français. "Il y a effectivement des contacts. Ce n'est pas au jour d'aujourd'hui une négociation."
Il est impossible pour l'heure d'évaluer la pertinence des informations rapportées par ces "émissaires", qui se revendiquent du régime de Tripoli, car par le passé, beaucoup d'offres de sortie de crise sont restées lettres mortes.
Mais pour le Premier ministre français, François Fillon, le dialogue entre la coalition et le régime de Mouammar Kadhafi est réel.
"La solution politique en Libye est plus que jamais indispensable et d'ailleurs, elle commence à prendre forme", a cependant affirmé le Premier ministre français François Fillon devant les députés, auxquels il demandait la prolongation de l'intervention française en Libye.
FRANCO FRATTINI APPELLE À UNE SOLUTION POLITIQUE
De son côté, le chef de la diplomatie italienne a renouvelé mardi l'appel de son pays en faveur de négociations en vue d'une sortie de crise.
"Je partage le point de vue selon lequel la paix, une solution politique et la stabilité politique sont les seules choix urgents", a dit Franco Frattini lors d'une conférence de presse organisée à Alger.
"Nous insistons sur la nécessité de la mise en place d'un cessez-le-feu et d'un dialogue en Libye, duquel Kadhafi et sa famille seraient exclus", a-t-il ajouté.
Le ministre italien des Affaires étrangères a conclu son propos en estimant que les extrémistes islamistes actifs dans la région du Sahara avaient tiré profit du chaos en Libye pour acquérir des armes dans ce pays.
Des responsables algériens ont déjà affirmé depuis le début de l'insurrection en février en Libye que la branche nord-africaine d'Al Qaïda, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait acquis des armes en Libye pour les transférer clandestinement vers ses repaires dans le Sahara.
Franco Frattini est le premier responsable occidental de haut rang à admettre publiquement et explicitement cette possibilité.
Ali Tarhouni, un responsable du Conseil national de transition formé par les insurgés libyens, prédit pour sa part que Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans, sera parti avant la fin du mois d'août.
LES REBELLES DISENT PROGRESSER
"Combien de temps reste-t-il à Kadhafi ? Je vous dirais d'ici la fin du ramadan", a dit à Reuters cet insurgé, faisant référence au mois de jeûne chez les musulmans, qui tombe en août cette année.
Ali Tarhouni a quitté mardi le fief des rebelles de Benghazi, à l'est de Tripoli, pour se rendre dans le djebel Nefoussa, au sud-ouest de la capitale libyenne, afin de faire le point, notamment, sur la situation des insurgés dans cette région montagneuse.
"J'espère que vous recevrez de bonnes nouvelles au cours des prochaines 24 ou 48 heures, sur tous les fronts: militaire et économique", a-t-il confié à Reuters depuis la ville de Zentane.
Prié de dire si les rebelles progressaient dans leur entreprise de se rapprocher de plus en plus de Tripoli en partant du djebel Nefoussa, celui qui est chargé du pétrole au CNT a répondu par l'affirmative.
"Oui, oui, oui, il y a des progrès sur le plan militaire", a dit Ali Tarhouni, qui a expliqué qu'il était venu dans cette région pour apporter un soutien financier ainsi que de l'essence, dont les insurgés manquent cruellement.
Les insurgés sont aidés par une coalition de membres de l'Otan, qui assurent une zone d'exclusion aérienne dans le ciel libyen, conformément à une résolution votée en mars par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Sur le plan militaire, des tirs de mortier des f orces fidèles au "guide" libyen ont tué lundi huit rebelles et en ont blessé 25 autres dans la ville de Misrata, située à 160 km à l'est de Tripoli, a-t-on appris de sources médicales.
(Avec Elizabeth Pineau à Paris, Olivier Guillemain pour le service français)
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