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    Un an et demi après le scandale de Sonatrach
    Tous les secrets ne sont pas encore révélés

    Par : A. HAMMA

    Un an et demi après le scandale de Sonatrach, il y a comme un goût d’inachevé et un sentiment de frustration et de lassitude du citoyen.
    Après l’espoir suscité par le lancement des enquêtes diligentées par les services de sécurité et qui ont abouti à la présentation devant les tribunaux des prévenus et à leur condamnation pour détournement des deniers de la 2e compagnie pétrolière mondiale, le doute et la suspicion ne se sont pas pour autant dissipés, bien que l’accélération des événement dans le monde arabe, semble, du moins pour l’instant, reléguer ces préoccupations au second plan.
    Par ailleurs, le lancement des réformes politiques via la commission Bensalah occupe le devant de la scène. Mais ce serait une erreur que de croire que l’opinion publique nationale s’est définitivement détournée de cette question. Au demeurant, les “révolutions arabes” ont révélé une revendication commune : la dénonciation de la corruption notoire des dirigeants de leurs pays respectifs.
    En Algérie, l’opinion publique médusée face à un discours officiel édulcoré et de circonstance, qui ne convainc personne en dépit du renforcement des mécanismes de contrôle de la dépense publique et de lutte contre la corruption, a fini par perdre confiance dans une justice, qui se limite, du moins jusqu’à présent, à ne juger que des responsables de second rang. Comment peut-il en être autrement, alors que tous les éléments des investigations menées par les institutions en charge de cette mission semblent converger vers la mise en cause directe de hauts responsables qui étaient, il n’y a pas longtemps, en charge de la gestion du secteur de l’énergie, et qui ne sont, apparemment, pas inquiétés, outre mesure.
    À ce propos, il nous paraît intéressant de relever que la revue Esprit dans son dernier numéro consacré au thème “la corruption, la peur et la révolte” a publié une étude de l’expert en sociologie politique Mohamed Hachmaoui intitulée : “Corruption politique en Algérie : l’envers de l’autoritarisme” qui considère que “la corruption en Algérie n’est ni accidentelle ni sectorielle, mais procède bel et bien d’un système de gouvernement”.
    L’auteur estime, par ailleurs, que “l’affaiblissement institutionnel a été favorable à la prolifération des affaires des tenants du régime et de leurs parentales… les causes sont profondes et sont liées à la nature d’un régime corruptophile”. Les informations autour des scandales politico-financiers, notamment au niveau de Sonatrach, continuent d’être rapportées quasi quotidiennement par la presse nationale et par le site WikyLeaks révélant d’autres affaires d’atteinte aux deniers publics.
    Triste et tragicomique image qu’offre notre pays à ses partenaires étrangers, sachant de surcroît, qu’il est question du secteur le plus sensible de l’économie nationale. Il ne s’agit ni de “code moral” ni encore moins de “gage de civisme” que doivent fournir l’ensemble des managers et autres responsables politiques, qui engagent le devenir de nombreux secteurs névralgiques, dans un contexte d’embellie financière dont les dividendes sont largement investis dans des programmes de développement, à travers une énorme dépense publique, qui aiguise tous les appétits et excite la voracité de la fange des prédateurs. Il s’agit, simplement, du respect des lois de la République et des règles édictées en la matière, applicables à toutes et à tous, quel que soit leur niveau de responsabilité.
    De l’indifférence de la plus grande partie des parlementaires, qui auraient pu s’autosaisir de cette question qui taraude la société, à la lassitude de beaucoup de citoyens, envers lesquels, il faut dire à leur décharge, qu’aucun signal fort et crédible n’a été délivré pour les mobiliser contre le fléau de la corruption et des passe-
    droits ; une forme de fatalité dangereuse s’empare insidieusement de la société algérienne et l’imprègne de la culture de la “démission”. Certains responsables politiques estiment qu’il faut laisser la justice faire son travail. Mais à l’évidence, personne ne dit le contraire ! Le vent de liberté qui souffle dans le monde arabe réussira-t-il à inverser la tendance chez nous, en brisant le mur de la peur et de l’omerta ?
    A. H.



    Liberté

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