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«Mon parcours pour devenir française»

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  • «Mon parcours pour devenir française»

    Le Figaro Par Chloé Woitier 12/07/2011

    TÉMOIGNAGE - Peu après l'annonce de Claude Guéant d'un durcissement des critères d'attribution de la nationalité, le figaro.fr a rencontré une jeune femme devenue française en 2008. Dossiers administratifs, rendez-vous à la préfecture, et changement de prénom, elle évoque ses trois années de procédure.

    Début juillet, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé un durcissement des conditions d'accès à la nationalité française pour les étrangers. Les préfets doivent désormais s'assurer que le postulant adhère «complètement à notre style de vie, qu'il a bien intégré nos principes républicains les plus fondamentaux, et qu'il maîtrise le français.» Le ministère souhaite ainsi que «les postulants à la nationalité française aient un niveau qui soit celui que l'on maîtrise au collège», et que les préfets soient «plus vigilants, plus exigeants, sur les critères de l'assimilation (...) pour entrer dans la nationalité».

    Comment se passait jusqu'à présent la procédure pour devenir français ? Quelles sont les différentes étapes à valider pour les postulants ? Lefigaro.fr a rencontré Elena*, 30 ans, qui a obtenu sa nationalité française en 2008 après près de trois années de procédure administrative. La jeune femme, qui travaille dans le milieu de la publicité et de la communication, a bien voulu témoigner de son expérience.

    Devenir française pour mon métier

    «Je n'ai pas demandé la nationalité française par patriotisme. Je ne me sens pas liée à un pays en particulier, et j'aurais pu continuer de vivre en France, comme je le fais avec ma famille depuis 1991, en renouvelant ma carte de séjour chaque année. Si j'ai demandé à être Française, c'est pour pouvoir pleinement exercer mon métier.

    Mon travail de réalisatrice indépendante m'amène à devoir faire de nombreux tournages à l'étranger. Mais combien de fois ai-je dû renoncer à un contrat pour des problèmes de papiers? Pour les États-Unis, les Français n'ont pas besoin de visa. Moi par contre, avec ma nationalité africaine, il faut que je fasse des démarches auprès de l'ambassade américaine. Et c'est trop long pour que je puisse honorer un contrat de dernière minute.

    Ce cas de figure s'est répété de nombreuses fois, mettant en difficulté ma carrière. Même pour une escale technique, il me faut un visa. Cette situation commençait à me fatiguer, tout comme mon énorme dossier à refaire tous les ans pour ma carte de séjour. Puisque je vivais en France depuis l'âge de 10 ans, que j'y avais un métier, un compagnon, et que je n'avais aucune raison ni intention de retourner dans mon pays natal, j'ai décidé de demander fin 2005 la nationalité française.
    «Il va falloir rentrer chez vous»

    J'avais déjà eu affaire à l'administration préfectorale en 2003, à la fin de mes études. Si les étrangers ont facilement des papiers lorsqu'ils sont mineurs ou étudiants, il leur faut impérativement un visa spécial pour travailler sur le territoire français.

    L'entreprise dans laquelle je faisais alors mon stage de fin d'études voulait m'embaucher. Ravie sur le coup, j'ai découvert par la suite les démarches pour obtenir un visa travailleur : mon entreprise devait verser pas moins de 3000 euros de frais, et justifier pourquoi elle m'embaucherait moi plutôt qu'un Français. Je me suis dit «c'est foutu, ils ne paieront jamais pour me garder». À ma grande surprise, mon patron a signé le chèque nécessaire.

    Le couperet est tombé quelques semaines plus tard. «Mademoiselle, des milliers de Français voudraient votre travail. Vous n'aurez pas votre visa.» Dépitée, j'ai fait la queue plusieurs heures à la préfecture de Nanterre pour connaître les autres alternatives afin de garder mon emploi. La personne du guichet m'a répondu avec un sourire narquois que je ne suis pas prête d'oublier : «Eh bien, il va falloir rentrer chez vous !» J'étais estomaquée. Toutes mes attaches sont en France. L'Afrique, c'est «voyage en territoire inconnu».

    Je ne voulais plus avoir affaire à la préfecture de Nanterre. Heureusement, des amis m'ont orienté vers la préfecture de Paris, connue pour être plus «humaine» avec les étrangers. Mes parents possèdent un appartement dans la capitale, et j'ai donc prétendu y vivre pour pouvoir faire mes démarches. Là bas, on m'a parlé du regroupement familial, chose qui n'avait jamais été évoquée à Nanterre. Il me permettait d'avoir facilement un titre de séjour à renouveller chaque année.

    Le temps que les démarches aboutissent, j'ai néanmoins dû accepter d'être payée 500 euros par mois par mon entreprise, et d'être déclarée comme stagiaire. Mon visa d'étudiante était toujours valable, mais il ne permettait pas de travailler avec un salaire dépassant un demi-Smic. Avec cette astuce, l'administration me considérait toujours comme étudiante, et ne pouvait pas m'expulser. Cette situation a duré six mois.
    Étude de bonnes vies et moeurs à la préfecture

    Retour en 2005. Je dépose à la préfecture de Paris un dossier de naturalisation. J'y sors toute ma vie. Acte de naissance des parents, livret de famille, impôts, certificats de travail, factures EDF de tous les logements que j'ai occupé avec ma famille, certificat de la banque comme quoi le compte tourne bien ... Il faut absolument prouver que sa vie est en France. Et gare s'il manque une pièce !

    L'administration met environ six mois avant d'envoyer un courrier indiquant si le dossier est valable ou non. S'il manque un seul document, il faut tout recommencer ... et repartir pour une attente de six mois. J'avais pris mon temps pour rendre un dossier impeccable, en classant les papiers dans l'ordre avec une jolie étiquette de couleur pour les impôts, EDF ... Mon dossier était tellement beau, ils ne pouvaient que l'accepter ! (rires)

    Pendant ces six mois d'attente, on n'a absolument aucune nouvelle de son dossier. À l'automne 2006, j'ai fini par recevoir la lettre validant mon dossier, avec un numéro associé. Mais si tu appelles pour savoir où en est la procédure, on te répond : «c'est sur la pile». Tu deviens fou ! (rires)

    La préfecture finit par me donner rendez-vous pour une «étude de bonnes vies et moeurs». Les agents font une enquête sur les aspirants français, pour vérifier s'ils n'ont pas été condamnés dans le passé, et qu'ils sont de «bons citoyens». Personnellement, j'ai passé mon entretien dans une cellule au sous-sol de l'établissement par manque de place. Plutôt cocasse ! On m'a posé mille questions sur ma vie, par exemple si je faisais partie d'associations de quartier. À la fin, les agents me lancent : «rendez-vous dans six mois.» Nous sommes fin 2006.
    De Elena à Hélène

    L'administration me relance courant 2007 pour un «petit souci» dans mon dossier. Si je veux devenir française, je ne peux plus m'appeler Elena. «C'est un prénom d'origine russe, ça ne passera pas», m'explique-t-on au téléphone. J'avoue ne pas comprendre, puisque mes deux autres prénoms, typiquement africains, sont acceptés sans souci.

    Mais je suis tellement fatiguée des démarches, j'en ai tellement assez de rater des contrats professionnels à l'étranger... Je vois mes collègues partir faire des tournages au Brésil, aux États-Unis. J'obtempère et signe des documents pour changer de prénom. Officiellement, je m'appelle désormais Hélène. Si je veux redevenir Elena, je dois me lancer dans une nouvelle procédure de deux ans. Pas la force, pas l'envie. Va pour Hélène.

    Je vais devoir attendre une année supplémentaire avant d'obtenir un passeport français. Entre temps, ma naturalisation est parue par décret au Journal officiel. J'ai pour instruction de traverser tout Paris pour acheter cette publication, et de faire le chemin en sens inverse pour montrer le document à la préfecture. À un moment, tu ne cherches même plus à comprendre la logique de l'administration. De toute façon quand tu demandes, on te répond : «on ne sait pas, c'est comme ça».
    Cérémonie officielle à la préfecture

    En juillet 2008, près de trois ans après le dépot de mon dossier, je me retrouve au milieu d'une trentaine de personnes à la préfecture de Paris pour ma «cérémonie d'accueil dans la citoyenneté française». Ça y est, je vais être Française. Quasiment tous sont venus en famille, sauf moi. Le vilain petit canard de la cérémonie (rires).

    Je ne m'attendais pas du tout à une réception de ce genre. Une remise de diplôme à l'américaine ! On t'appelle à l'estrade pour recevoir tes documents officiels, tu poses devant le buste de Marianne, tout le monde applaudit... Ça a un côté très grandiloquent, comme si c'était ton mariage.

    On nous fait visionner une vidéo d'éducation civique vieillotte sur les droits et les devoirs des Français. Puis nous devons chanter la Marseillaise. Sauf que personne ne nous a jamais expliqué l'origine et le sens de ce chant. Pour moi ça n'a pas de sens, tout comme la cérémonie. J'ai l'impression que c'est un truc fait pour les journalistes, histoire de dire «regardez comme on fait ça bien».
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    meme a l'epoque de charle pasqua , en 6 mois voir 1 ans c'etait reglé..

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    • #3
      meme a l'epoque de charle pasqua , en 6 mois voir 1 ans c'etait reglé..
      ce que cette dame , ne semble pas comprendre , c'est que la naturalisation dans son cas, est plus une faveur qu'un droit , pas besoin donc d'un texte mal ecrit de 50 lignes pour nous expliquer les péripéties de l’administration francaise , car cette lourdeur , aussi pesante soit elle , garantit un traitement impartial et juste de toutes les demandes .
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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      • #4
        que l on demande a avoir la nationalite francaise est une chose mais changer son prenom voir son nom de famille me parrait choquant a part des noms et prenoms inprononciable stile asiatique franchement cela me choque profondement

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        • #5
          «Mon parcours pour devenir française»
          Vends aussi ton âme........

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          • #6
            je m'appelle désormais Hélène. Si je veux redevenir Elena, je dois me lancer dans une nouvelle procédure de deux ans. Pas la force, pas l'envie. Va pour Hélène.
            si aprés toutes ces humilations tu n'arrives tjrs pas á devenir francaise, c'est que tu es trop conne!

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            • #7
              je m'appelle désormais Hélène. Si je veux redevenir Elena, je dois me lancer dans une nouvelle procédure de deux ans. Pas la force, pas l'envie. Va pour Hélène.
              c'est la partie du recit par auquel je reste le plus dubitatif ........ tout simplement j'y crois pas

              on a quand meme pas demandé à Dalil Boubaker de devenir David Boubaker ......
              " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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              • #8
                Dalil Boubakeur n'est pas monsieur tout le monde.......il est issu d'une puissante famille en Algérie.......

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                • #9
                  Dalil Boubakeur n'est pas monsieur tout le monde.......il est issu d'une puissante famille en Algérie.......
                  et qu'en est il des centaines , ou meme des millioers , de marocains , algériens tunisiens , portugais , polonais Roumains , sénégalais , ivoiriens ...... qui obtiennent la nationalité francaise chaque année ??

                  ne me dis pas qu'ils changent leur prénom aussi .
                  " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                  • #10
                    Ce que tu ne sais pas c'est que Guéant est passé par la...............

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                    • #11
                      L'administration me relance courant 2007 pour un «petit souci» dans mon dossier. Si je veux devenir française, je ne peux plus m'appeler Elena. «C'est un prénom d'origine russe, ça ne passera pas», m'explique-t-on au téléphone. J'avoue ne pas comprendre, puisque mes deux autres prénoms, typiquement africains, sont acceptés sans souci.
                      C’est du n’importe quoi, elle a sûrement un complexe avec son prénom africain, elle a profité de cette demande pour franchise le pas.

                      Aucune loi ne l’oblige à changer son prénom, des milliers d’algériens obtiennent tous les ans la nationalité française sans pour autant changer quoi que ce soit à leur etat civil.

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                      • #12
                        Choisir une nationalite par rapport a une autre voir renier son ancienne nationalite d origine n est pas si anodin que cela une loi sera voter d ici peu et on devra choisir un seul et unique pays

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                        • #13
                          «Je n'ai pas demandé la nationalité française par patriotisme. Je ne me sens pas liée à un pays en particulier, et j'aurais pu continuer de vivre en France, comme je le fais avec ma famille depuis 1991, en renouvelant ma carte de séjour chaque année. Si j'ai demandé à être Française, c'est pour pouvoir pleinement exercer mon métier.

                          ....................................

                          Dans un autre pays et avec cette mentalité opportuniste et égoïste , on lui aurait refusé la prorogation de sa carte de séjour et remise dans le premier charter..Tout le reste est cousu de fil blanc..

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                          • #14
                            Mon parcours pour devenir française
                            On se justifie ou quoi ?

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                            • #15
                              le parcours du combattant, et cela deviendra de plus en plus difficile et de plus en plus long d`obtenir des papiers français....

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