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L'habitat clandestin gagne du terrain au Maroc. C'est ce qu'a affirmé Ahmed Taoufiq Hejira, ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace qui a préféré tirer la sonnette d'alarme avant que le phénomène ne prenne plus d'ampleur.
«Attention, depuis fin février et jusqu'à maintenant, nous constatons une augmentation de l'habitat clandestin, sous forme de logements collectifs, ce qui compromet le développement de l'urbanisme. Nous devons redoubler d'efforts pour sauvegarder les acquis», a-t-il affirmérécemlment à Rabat, à l'occasion de la présentation du bilan semestriel et des perspectives de son département.
Le ministère a avancé le chiffre de 20.000 nouvelles unités créées depuis le démarrage du printemps arabe, sachant que le nombre réel est largement supérieur (ces bidonvilles se multiplient nuit et jour). Il y a lieu de citer que cette prolifération n'est pas seulement due à la nouvelle politique appliquée après les derniers événements mais également à la mauvaise gouvernance locale. En effet, les responsables locaux semblent avoir baissé la garde, ce qui a laissé libre court à ces dépassements, sans oublier, pour des raisons évidentes, que des enjeux électoraux pourraient aussi être derrière ce phénomène. «Nous sommes à la quatrième vague de l'augmentation de l'habitat clandestin, depuis l'indépendance.
D'ailleurs, ce phénomène attend toujours des opportunités constitutionnelles pour prendre plus d'ampleur», a souligné Abdelghani Abouhani, directeur général de l'urbanisme, de l'architecture et de l'aménagement du territoire. Pour essayer de stopper l'hémorragie, sept réunions ont été tenues par les 25 agences relevant du ministère de l'Habitat. Le but est de dresser un état des lieux et de redynamiser la commission de contrôle au niveau de chaque région, en partenariat avec les autorités locales et les ministères concernés afin de mettre fin à ces dépassements. Reste que le volet sécuritaire fait défaut vu que ces contrôleurs sont souvent agressés par les personnes qui squattent les terrains. A noter, également, que l'augmentation de l'habitat clandestin et la multiplication des bidonvillesrisquent de pser lourdement sur les caisses de l'Etat et par ricochet sur l'argent des contribuables.
Aussi, ils mettront en péril les avancées notables enregistrées ces dernières années, grâce aux efforts fournis par les différents départements concernés et grâce à l'implication personnelle de Sa Majesté le Roi, sachant que le Royaume vient d'être primé par l'ONU-Habitat pour les réalisations enregistrés au niveau du programme VSB.
Pour l'heure, 887.700 personnes ont été relogées. Par ailleurs, 69% des familles ciblées par le programme VSB sont concernées par des projets réalisés ou en cours de mise en œuvre, sachant que 13.600 unités sont vacantes, en attendant le démarrage des opérations de relogement, et 47.000 unités sont en cours de réalisation. C'est ce qui ressort des statistiques actualisées à fin juin 2011. Ces résultats seront-ils consolidés ? Face à cette montée en puissance de l'habitat clandestin, l'avenir est sérieusement compromis.
Par Nadia Dref | LE MATIN
«Attention, depuis fin février et jusqu'à maintenant, nous constatons une augmentation de l'habitat clandestin, sous forme de logements collectifs, ce qui compromet le développement de l'urbanisme. Nous devons redoubler d'efforts pour sauvegarder les acquis», a-t-il affirmérécemlment à Rabat, à l'occasion de la présentation du bilan semestriel et des perspectives de son département.
Le ministère a avancé le chiffre de 20.000 nouvelles unités créées depuis le démarrage du printemps arabe, sachant que le nombre réel est largement supérieur (ces bidonvilles se multiplient nuit et jour). Il y a lieu de citer que cette prolifération n'est pas seulement due à la nouvelle politique appliquée après les derniers événements mais également à la mauvaise gouvernance locale. En effet, les responsables locaux semblent avoir baissé la garde, ce qui a laissé libre court à ces dépassements, sans oublier, pour des raisons évidentes, que des enjeux électoraux pourraient aussi être derrière ce phénomène. «Nous sommes à la quatrième vague de l'augmentation de l'habitat clandestin, depuis l'indépendance.
D'ailleurs, ce phénomène attend toujours des opportunités constitutionnelles pour prendre plus d'ampleur», a souligné Abdelghani Abouhani, directeur général de l'urbanisme, de l'architecture et de l'aménagement du territoire. Pour essayer de stopper l'hémorragie, sept réunions ont été tenues par les 25 agences relevant du ministère de l'Habitat. Le but est de dresser un état des lieux et de redynamiser la commission de contrôle au niveau de chaque région, en partenariat avec les autorités locales et les ministères concernés afin de mettre fin à ces dépassements. Reste que le volet sécuritaire fait défaut vu que ces contrôleurs sont souvent agressés par les personnes qui squattent les terrains. A noter, également, que l'augmentation de l'habitat clandestin et la multiplication des bidonvillesrisquent de pser lourdement sur les caisses de l'Etat et par ricochet sur l'argent des contribuables.
Aussi, ils mettront en péril les avancées notables enregistrées ces dernières années, grâce aux efforts fournis par les différents départements concernés et grâce à l'implication personnelle de Sa Majesté le Roi, sachant que le Royaume vient d'être primé par l'ONU-Habitat pour les réalisations enregistrés au niveau du programme VSB.
Pour l'heure, 887.700 personnes ont été relogées. Par ailleurs, 69% des familles ciblées par le programme VSB sont concernées par des projets réalisés ou en cours de mise en œuvre, sachant que 13.600 unités sont vacantes, en attendant le démarrage des opérations de relogement, et 47.000 unités sont en cours de réalisation. C'est ce qui ressort des statistiques actualisées à fin juin 2011. Ces résultats seront-ils consolidés ? Face à cette montée en puissance de l'habitat clandestin, l'avenir est sérieusement compromis.
Par Nadia Dref | LE MATIN
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