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La contre-révolution algérienne a commencé

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  • La contre-révolution algérienne a commencé

    En Algérie, le marasme de la révolution libyenne et l’exemple syrien ont fini par redonner confiance au régime de Bouteflika.

    Les énormes dépenses servant à «clientéliser» des pans entiers de la société, les promesses de logements et de crédits bancaires pour les jeunes, et celles de réformes incarnées par la commission Bensalah… Telle est la stratégie menée de paire avec celle, plus dure, des arrestations, répressions, exclusions et inculpations des nouveaux leaders des différentes oppositions en Algérie.

    Neutraliser l'université

    Depuis quelques semaines, les exemples se multiplient. D’abord le cas de cet étudiant en sixième année de doctorat en sociologie à l’université Alger, Hamzaoui Abdelkarim, membre actif de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE). Il sera radié de l’université sur simple notification d’un procès-verbal du conseil de discipline, tenu le 19 juin 2011.

    Dès le mois d’avril, le mouvement des étudiants, toutes disciplines confondues, protestant à l’origine contre une réforme pédagogique décriée, semblait assurer la relève d’une vraie opposition au régime. Cette opposition que la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) n’a pas réussi à incarner le 12 février dernier.
    Le mouvement des étudiants réussira même à casser un tabou policier tenace: assurer la marche de dizaines de milliers au cœur de la capitale, déclarée zone interdite aux protestations des rues depuis deux décennies déjà. Le spectacle avait redonné confiance aux autres mouvements sociaux et annoncera pour certains la vraie couleur du printemps algérien, attendu par tous.

    Le mouvement sera durement réprimé par les polices, et les leaders commencent déjà à être visés directement par la police politique, l’appareil judiciaire et les «mesures disciplinaires».

    Sur la liste, on compte aussi le cas de Rahmoune Améziane, désormais interdit d’inscription dans toutes les universités du pays. Le dispositif de neutralisation des nouveaux leaders a pris de soin d’affiner ses méthodes avec des blocages administratifs «dont font l’objet certains étudiants ayant participé aux derniers mouvements de protestation. Ces blocages se manifestent par la lenteur dans la délivrance des diplômes de fin d’études», affirment de nombreuses sources indépendantes. Enfant du socialisme révolu, le régime garde encore l’œil sur l’une des sources traditionnelles de contestation dans les régimes policiers: l’université.

    Surveiller les chômeurs

    La «contre-révolution» surveille aussi le mouvement des chômeurs du pays, devenu une force de mobilisation dans les régions pétrolières et les villes du Sahara algérien. Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) a en effet pris racine dans ces régions où la richesse des sous-sols contraste avec la pauvreté des «gens de la surface».
    Recrutements sélectifs, corruptions, «enveloppes» pour accéder à l’emploi, sentiments d’exclusion des populations locales qui regardent d’un mauvais œil les cadres et la main d’œuvre «importés du nord» algérien pour les besoins des grosses sociétés pétrolières et de l’empire Sonatrach [entreprise publique d'hydrocarbures]… ont réussi à «souder» un mouvement social de plus en plus fort. Après une phase d’observation, le régime choisira d’y répondre par la violence puis par la batterie des lois, même les plus surréalistes.

    En exemple, les cas de Ziouane Hamza et d’Aldjia Adel, deux jeunes chômeurs à Ouargla, la capitale du désert, qui seront arrêtés et inculpés pour… tentative d’immolation devant un commissariat! Les deux jeunes croupissent encore en prison depuis des mois déjà, malgré laforte mobilisation des autres chômeurs exigeant leur libération et le traitement du chômage dans cette ville, qui a banalisé le suicide «à la Bouazizi» sans provoquer la réaction du «Nord».

    «L’été du régime» touche aussi les activités d’autres membres des syndicats autonomes fortement mobilisateurs en Algérie, et pas encore domestiqués. Des syndicats qui ne cachent pas leur proximité avec des mouvements politiques d’opposition et qui ont réussi à se créer une légitimité menaçante pour le pouvoir.

    Ce dernier a longtemps essayé de les neutraliser en refusant de leur délivrer les agréments qu’exige la loi et par un traitement de faveur pour le syndicat «maison» du pouvoir, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), dernier reliquat de l’époque du parti unique. De nombreux syndicalistes de base sont ainsi suspendus depuis quelques semaines; exclus, radiés ou mis en disponibilité dans les villes de l’intérieur du pays, principalement, là où l’effet de loupe des médias est le plus faible —et pour mieux couper l’herbe sous les pieds des leaders au sommet, à Alger.

    La chasse aux nouveaux opposants

    Dernière illustration en date de cette chasse aux nouvelles têtes, le cas de Mouhib Khatir, maire de Zéralda, localité balnéaire convoitée dans l’Algérois. Le maire, qui a pris soin de dénoncer sur YouTube le harcèlement et les menaces reçus par les lobbys de la mafia locale, est en prison depuis quelques jours après une spectaculaire opération d’arrestation totalement disproportionnée.

    La raison? Une affaire floue d’escroquerie et de diffamation, «montée de toutes pièces» selon lui et les quelques centaines de personnes qui se rassemblent dans la ville pour réclamer sa libération depuis quelques jours. Selon la chronologie des faits, il s’agit d’un bras de fer avec un lobby local dont font partie un procureur, un juge, des policiers et des «parrains» mafieux qui veulent sa tête.

    Le cas est à retenir car Mouhib Khatir est surtout à la tête d’un mouvement social inédit: le Forum national des maires. Fin mars 2011, le mouvement avait réussi à regrouper des centaines de maires algériens autour d’une plate-forme de revendications de base: l'immunité pour«protéger l'élu de toute forme de business politique», en plus du statut particulier pour définir les droits et devoirs du maire, et l'étude du cumul des fonctions, avec une révision du système des primes et indemnités accordées aux élus locaux.

    Quelques semaines plus tard, le maire des maires «tombe» à son tour mais avec beaucoup de bruit: outre les rassemblements des habitants de la commune, une page Facebook a déjà été créée pour soutenir le maire: «LMK, libérez Mouhib Khatir».

    Tuer l'opposition dans l'œuf

    Pour beaucoup, la stratégie du pouvoir algérien est simple et ses raisons évidentes: il s’agit de cultiver «en serre» un personnel d’opposants de décor, incapables de mobiliser les masses mais compétent pour assurer le décorum d’un pluralisme de façade. Pour cela, les leaders politiques «embedded», acteurs de petits partis politiques, sont l’idéal: ils peuvent parler mais jamais mobiliser, critiquer mais pas faire marcher les foules, servir d’alibi mais jamais menacer.

    Le pouvoir ne s’y attaque jamais, ou seulement en de rares occasions: pas d’arrestations spectaculaires, ni de répressions directes. Pour beaucoup d’Algériens, l’action du 12 février 2011 de la Coordination pour le changement a été «plombée» par la présence du leader du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Le pouvoir le savait et a laissé faire.
    La stratégie n’est pas la même en ce qui concerne les nouveaux leaders: là, il faut les prendre au berceau, les tuer dans l’œuf et empêcher qu’ils n’acquièrent une plus grande notoriété. D’où cette répression brutale contre les nouvelles têtes qu’on ne peut encore intéresser par une offre directe.

    La répression est aidée par le manque de visibilité de ces jeunes et l’étrange apathie de la société algérienne, incapable de donner une suite collective à des revendications dites de corporation, mais qui concernent tout le monde.

    Depuis quelques années, la propagande du régime a finement distillé une idée de base: «Si ce n’est pas l’actuelle équipe au pouvoir qui dirige le pays, qui le fera?». Le but étant de convaincre de l’inexistence d’une relève capable de gouverner l’Algérie, et donc d’empêcher les actuels leaders de prétendre à la succession.

    Beaucoup d’Algériens restent convaincus que sans le «Mal» du pouvoir, «le pire» est à craindre. Et comme le Pharaon du mythe de la naissance de Moïse, le Pouvoir algérien a fait un rêve et semble aujourd’hui plus que jamais décidé à tuer les nouveaux-nés, dont l’un est prédestiné à ruiner le règne.

    Kamel Daoud, 13/7/2011

  • #2
    Kamel Daoud, 13/7/2011
    C'est quand même bizarre, ils ont tout chassé et ils ont laissé que Kamel Daoud ?

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    • #3
      C'est quand même bizarre, ils ont tout chassé et ils ont laissé que Kamel Daoud ?
      Heuresement que l'algérie n'a pas encore atteint le niveau de la corée du Nord...il y a toujours des voix libres qui osent parler.

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      • #4
        Kamel Daoud tombe dans les mêmes travers que Benchicou. Un autre journaliste qui pense à lui seul avec sa petite clique de "démocrates" faire une révolution.

        L'Algérie ne bougera pas pour une raison bien simple: elle a déjà trop donné. Quand de plus, elle voit combien c'est ruineux ailleurs là oû on a bougé
        ( egypte-Tunisie et surtout Lybie), elle met tous les freins.
        J'ai entendu des jeunes insulter la démocratie même...

        Ce sont eux, les jeunes, qui feront ou pas la révolution, des jeunes de tous bords, étudiants, islamistes, chômeurs, etc..., pas les Daoud ni leurs plumes dorées

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        • #5
          On veux un changement mais seulement pacifique et en douceur quit à prendre des années pour le réaliser, je refuse toute provocation, aventurisme, démagogie et populisme et surenchère nationaliste ou idéologique qui emmènera notre pays à la catastrophe ...l'opposition et le peuple ( ou une grande partie ne sait que brûler et casser ) doit être mure et sage car le contexte mondial et régional est grave, il y a une crise financière et économique qui touche gravement l'Europe et l'occident et tous les prétextes sont bons pour diviser encore et encore et coloniser et voler les richesses de cette région et l'Algérie n’échappe pas à cela ....

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          • #6
            Moi je ne souhaite à mon pays que Lehna, l'unité nationale à jamais et la stabilité......

            Après les petits démocrates en herbe qui nous pondent à longueur de journée ces articles, qu'ils aillent faire la révolution ailleurs!!!!

            Ne soyons pas duppe, notre pays aiguise les appétits des esclavagistes et impérialistes occidentaux....nos caisses sont pleines, eux n'ont que dettes astronomiques, récéssion et faillites entous genre...

            Gardons nous de détruire notre pays pour qu'ils viennent tels des vampires se gargariser de nos richesses!


            Vive El Djazair une et indivisible!!!!!!!!!!!
            Dernière modification par mehdi-amazigh, 15 juillet 2011, 16h02.

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            • #7
              Après les petits démocrates en herbe qui nous pondent à longueur de journée ces articles, qu'ils aillent faire la révolution ailleurs!!!!
              La recette pour détruire un pays et le rendre esclave:

              Neutraliser l'université
              Surveiller les chômeurs
              La chasse aux nouveaux opposants
              Tuer l'opposition dans l'œuf

              Ne soyons pas duppe, notre pays aiguise les appétits des esclavagistes et impérialistes occidentaux....nos caisses sont pleines, eux n'ont que dettes astronomiques, récéssion et faillites entous genre...
              Mais on ne voit le complot que quand on veut le voir, apparemment la cohérence n'est plus au rdv.

              Commentaire


              • #8
                La recette pour détruire un pays et le rendre esclave:

                Neutraliser l'université
                Surveiller les chômeurs
                La chasse aux nouveaux opposants
                Tuer l'opposition dans l'œuf
                Non, je te donne la recette.......

                Un peu de Youtube, d'Al Jazeera, de TF1, France 24, ajoutes y quelques harkis et tu as de quoi détruire un pays........

                Mais on ne voit le complot que quand on veut le voir, apparemment la cohérence n'est plus au rdv.
                Pas du tout et je te répondrai par cela..........le borgne est roi au pays des aveugles........

                Si tu as un côté révolutionnaire, tu peux te rendre utile en Tunisie ou en Egypte.......

                Par contre pour ce qui est de ces deux pays, j'attends avec impatience la suite, car les lendemains qui déchantent attendent leurs peuples.....

                Ils apprendront une chose: On sait ce que l'on perd, jamais ce que l'on retrouve........

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                • #9
                  Salut Behive,

                  Toi peut-être tu es honnête mais penses-tu que tous les opportunistes le sont? Dans ces révolutions populaires mal tournées souvent des opportunistes qui vivaient en occident pendant 20 ans reviennent alors qu'ils ne connaissent rien sur le terrain et deviennent des héros. Certains d'entre eux offrent des services aux pays occidentaux à condition qu'ils les supportent pour voler la révolution.

                  Commentaire


                  • #10
                    Un peu de Youtube, d'Al Jazeera, de TF1, France 24, ajoutes y quelques harkis et tu as de quoi détruire un pays........
                    J'ajouterai, quelques Mehdi comme toi qui sont satisfait de l’Algérie telle qu'elle est actuellement sans rien changer et qui s'agenouillent et se soumettent avec un grand sourire a la mafia des décideurs actuelles et tu as de quoi détruire l’Algérie pendant encore 50 ans.

                    Commentaire


                    • #11
                      Salut Behive,

                      Toi peut-être tu es honnête mais penses-tu que tous les opportunistes le sont? Dans ces révolutions populaires mal tournées souvent des opportunistes qui vivaient en occident pendant 20 ans reviennent alors qu'ils ne connaissent rien sur le terrain et deviennent des héros. Certains d'entre eux offrent des services aux pays occidentaux à condition qu'ils les supportent pour voler la révolution.
                      Salut moloud_arazgui

                      Il faut pas voir des ennemis partout si non on n'avancera jamais. Il y a parmi ceux qui vivent a l’extérieur qui aiment leur pays plus que ceux de l’intérieur et vice ver ça. Le FLN est un bon examole, des locaux qui ont détruit le pays en faisant passer d'abord leurs propre intérêts, alors qu'ils représentaient ceux qui ont libérer les pays, les membres du FIS est un autre ....

                      On reconnait facilement ceux qui aiment l’Algérie des opportunistes, pas besoin de passeport ou de carte d'ancien moudjahid. Celui qui ramasse une saleté dans la rue aime plus son pays que celui qui y on jette ....celui qui dénonce une corruption aime plus l’Algérie que celui reste silencieux .... et ainsi de suite.

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par Beehive
                        J'ajouterai, quelques Mehdi comme toi qui sont satisfait de l’Algérie telle qu'elle est actuellement sans rien changer et qui s'agenouillent et se soumettent avec un grand sourire a la mafia des décideurs actuelles et tu as de quoi détruire l’Algérie pendant encore 50 ans.
                        Je n'ai jamais dit en être satisfait, tu extrapoles tout simplement.

                        Mais à la difffèrence de toi et d'autres je ne vois chez nous pas que le verre à moitié vide!

                        Le verre à moitié plein m'intéresse au plus haut point!

                        Vous ne cessez de dire que notre pays est une dictature, savez vous au moins ce qu'est une dictature?

                        Comme si en Algérie, nous n'avions ps le droit à la parole.........

                        Le gouvernement a sa part de responsabilité mais il n'est pas le seul et il serait tant aussi que le peuple assume sa part!!!!!__________________

                        Il faut surtout cesser de vouloir à tout prix copier des sytèmes occidentaux qui ne fonctionnent pas, et qui sont loin d'être des démocraties.........

                        En connaissez vous au moins le sens?????????

                        L'Algérie avance a son rytme, et cela me suffit!

                        Le chaos, les rivières de sang, les drames, basta!

                        On a donné!

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