Sommes-nous dans une économie de marché ou non ? Voulons-nous d'une économie de marché en Algérie, oui ou non ?
Une économie de marché se traduit-elle pour nous exclusivement par les importations et la concurrence entre nos importateurs ? Il est parfaitement connu et souvent même rappelé que l'un des instruments essentiels de souveraineté demeure en permanence lié à l'impôt et qui dit impôt dit fatalement budget. Que peut-on dire des falsifications des bilans pour échapper à l'impôt ? Atteinte à la souveraineté nationale ? Insuffisance de collecte des impôts, évasion fiscale, sabotage, affaiblissement délibéré du budget ? Comment qualifier l'abaissement des barrières douanières qui se traduit par un manque important des rentrées financières au Trésor public et une concurrence déloyale entre les importations et les exportations ? Entre la production et les importations, il y a une course entre la préservation de la souveraineté nationale, donc de la décision nationale et l'affaiblissement de cette dernière car il y aurait dans le deuxième cas, une dépendance totale des pays étrangers, que cela concerne les équipements ou l'alimentation.
Au début du processus des réformes, il était question de casser le monopole sur le commerce extérieur. Alors, il s'était créé une classe d'importateurs sous le couvert de bureaux d'import- export. Cela a été le cas dans tous les domaines y compris celui du médicament. Dans ce domaine particulier, celui du médicament, l'intention étatique était de permettre la création de producteurs de médicaments. Les importateurs devaient se transformer en producteurs, mais importer est plus facile et plus lucratif que produire. Rien que pour la distribution, on dit qu'une dizaine de grossistes détient un véritable monopole sur le médicament. Tous les pays cherchent à disposer chez eux d'un réseau d'entreprises de production pour n'avoir pas à dépendre de tout de l'étranger. L'Algérie n'a pas été en reste. Il y a seulement à savoir pourquoi elle n'y est pas parvenue. Un expert algérien avait recensé 40 contraintes " qui handicapent " la gestion de l'entreprise algérienne. Les règles de la mondialisation économique appliquées dans des pays dont on dit par politesse qu'ils sont en développement, dans un contexte où les multinationales ne font pas de cadeaux, contribuent à retarder davantage l'avancée vers le développement. Concurrence économique ? Plutôt concurrence commerciale qui se traduit par un flux de marchandises dans un sens et de capitaux dans l'autre sens. Il s'agirait presque d'une recolonisation économique qui détruit les industries locales pour y installer des organismes importateurs. La course vers le profit amène une solide convergence d'intérêts entre exportateurs étrangers et importateurs nationaux. Alors, toute augmentation du pouvoir d'achat en l'absence de la production ou inexistence d'une production nationale de qualité réussira à relancer la consommation nationale, et réussira également à relancer l'économie des pays fournisseurs.
Les relations commerciales internationales entre pays développés, donc producteurs, et nos pays non producteurs mais seulement importateurs auront des répercussions fâcheuses sur les impôts et taxes, donc sur le Trésor et ce, suite à la suppression des droits de douane et à la croissance du marché. De quel poids disposeraient des pays sous-développés qui ne feront qu'importer leurs équipements et leur alimentation ? Comment mesurer le niveau de souveraineté nationale pour un pays qui dépend de tout de l'étranger face à des multinationales qui ont des budgets supérieurs à bien des Etats ? Avons-nous décroché de notre intégration à l'économie de marché? Pourrait-on dire alors que l'Algérie peut se soumettre aux mêmes règles dans cet espace ? Il est vrai que c'est à juste titre qu'on voudrait bien remettre en cause ce processus d'intégration, car nous ne sommes pas armés pour livrer une guerre que nous ne pouvons que perdre. Lorsque les pouvoirs publics imputent ces carences à l'absence de la bonne gouvernance, on pourrait d'abord demander à mieux identifier les critères de cette bonne gouvernance.
Source: Le Maghreb DZ
Une économie de marché se traduit-elle pour nous exclusivement par les importations et la concurrence entre nos importateurs ? Il est parfaitement connu et souvent même rappelé que l'un des instruments essentiels de souveraineté demeure en permanence lié à l'impôt et qui dit impôt dit fatalement budget. Que peut-on dire des falsifications des bilans pour échapper à l'impôt ? Atteinte à la souveraineté nationale ? Insuffisance de collecte des impôts, évasion fiscale, sabotage, affaiblissement délibéré du budget ? Comment qualifier l'abaissement des barrières douanières qui se traduit par un manque important des rentrées financières au Trésor public et une concurrence déloyale entre les importations et les exportations ? Entre la production et les importations, il y a une course entre la préservation de la souveraineté nationale, donc de la décision nationale et l'affaiblissement de cette dernière car il y aurait dans le deuxième cas, une dépendance totale des pays étrangers, que cela concerne les équipements ou l'alimentation.
Au début du processus des réformes, il était question de casser le monopole sur le commerce extérieur. Alors, il s'était créé une classe d'importateurs sous le couvert de bureaux d'import- export. Cela a été le cas dans tous les domaines y compris celui du médicament. Dans ce domaine particulier, celui du médicament, l'intention étatique était de permettre la création de producteurs de médicaments. Les importateurs devaient se transformer en producteurs, mais importer est plus facile et plus lucratif que produire. Rien que pour la distribution, on dit qu'une dizaine de grossistes détient un véritable monopole sur le médicament. Tous les pays cherchent à disposer chez eux d'un réseau d'entreprises de production pour n'avoir pas à dépendre de tout de l'étranger. L'Algérie n'a pas été en reste. Il y a seulement à savoir pourquoi elle n'y est pas parvenue. Un expert algérien avait recensé 40 contraintes " qui handicapent " la gestion de l'entreprise algérienne. Les règles de la mondialisation économique appliquées dans des pays dont on dit par politesse qu'ils sont en développement, dans un contexte où les multinationales ne font pas de cadeaux, contribuent à retarder davantage l'avancée vers le développement. Concurrence économique ? Plutôt concurrence commerciale qui se traduit par un flux de marchandises dans un sens et de capitaux dans l'autre sens. Il s'agirait presque d'une recolonisation économique qui détruit les industries locales pour y installer des organismes importateurs. La course vers le profit amène une solide convergence d'intérêts entre exportateurs étrangers et importateurs nationaux. Alors, toute augmentation du pouvoir d'achat en l'absence de la production ou inexistence d'une production nationale de qualité réussira à relancer la consommation nationale, et réussira également à relancer l'économie des pays fournisseurs.
Les relations commerciales internationales entre pays développés, donc producteurs, et nos pays non producteurs mais seulement importateurs auront des répercussions fâcheuses sur les impôts et taxes, donc sur le Trésor et ce, suite à la suppression des droits de douane et à la croissance du marché. De quel poids disposeraient des pays sous-développés qui ne feront qu'importer leurs équipements et leur alimentation ? Comment mesurer le niveau de souveraineté nationale pour un pays qui dépend de tout de l'étranger face à des multinationales qui ont des budgets supérieurs à bien des Etats ? Avons-nous décroché de notre intégration à l'économie de marché? Pourrait-on dire alors que l'Algérie peut se soumettre aux mêmes règles dans cet espace ? Il est vrai que c'est à juste titre qu'on voudrait bien remettre en cause ce processus d'intégration, car nous ne sommes pas armés pour livrer une guerre que nous ne pouvons que perdre. Lorsque les pouvoirs publics imputent ces carences à l'absence de la bonne gouvernance, on pourrait d'abord demander à mieux identifier les critères de cette bonne gouvernance.
Source: Le Maghreb DZ
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