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Deux semaines à peine après les propos élogieux de la diplomatie espagnole sur les réformes au Maroc, une autre facette des relations maroco-espagnoles refait surface.
L'Espagne fait pression sur le Maroc pour contrôler davantage ses frontières. Une visite de responsables sécuritaires espagnols au Maroc en témoigne, quelque temps après le passage clandestin de plusieurs centaines d'immigrés subsahariens à Sebta et Melilia. Les autorités marocaines s'excusent.
Des visites loin d'être anodines. Arturo Avello, directeur général des relations internationales au ministère espagnol de l’Intérieur, a rencontré cette semaine à Rabat Khalid Zerouali, responsable de l’immigration et du contrôle des frontières. Francisco Velázquez, directeur général de la Police espagnole y de la Guardia Civil, est attendu lundi prochain dans la capitale. Leur fonctions indiquent l'objet de leur visite : le contrôle des frontières entre le Maroc et l'Espagne.
Terminé les louanges de l'Espagne sur le Maroc et ses réformes politiques ? « L'appréciation très positive » de la ministre des Affaires étrangères Trinidad Jímenez du référendum marocain, la promesse d'autoriser rapidement aux Marocains d'Espagne de participer aux élections municipales ferait-elle place à une réalité politique moins glorieuse ? A moins de deux semaines des propos de la chef de la diplomatie espagnole, l'Espagne semble rappeler au Maroc son rôle de gendarme de l'Europe en matière de contrôle migratoire.
Passages clandestins et pressions de l'opposition espagnole
Le contexte de la visite : une augmentation des passages clandestins vers l'Espagne. El Pais note que plus de 400 Subsahariens auraient gagné clandestinement les enclaves de Ceuta et Melilla en un mois et demi. Depuis le début du mois de juin, 179 personnes seraient entrées clandestinement à Sebta, contre 211 à Melilia. La grande majorité de ces entrées illégales auraient été faites par voie maritime, plus de 200 : un record. Autre détail relevé par El Pais, les capacités d’accueil des centres pour immigrés de Sebta et Melilia sont largement excédées, face à une demande toujours croissante.
Ces problèmes ne manquent pas d'être soulevés par l'opposition espagnole. Sur la péninsule ibérique, le contrôle des frontières avec le Maroc est un sujet récurrent à travers lequel des pressions sont exercées sur le gouvernement Zapatero. L'agence de presse EFE fait état d'un communiqué du Parti Progressiste Libéral espagnol (PPL, Centre-droite), enjoignant le gouvernement de Zapatero à agir et à maintenir la pression sur les autorités marocaines. Le PPL a estimé que le Maroc ne respectait pas, à l’heure actuelle ses engagements vis-à-vis de l’Espagne en termes de politique migratoire.
Le Maroc s'explique
Les autorités marocaines semblent avoir intériorisé leur rôle de gendarme de l'Europe. Peu de détails ont percé sur la rencontre d'Arturo Arvello avec Khalid Zerouali, responsable de l’immigration et du contrôle des frontières, mais selon El Pais, Zerouali a expliqué une baisse de vigilance aux frontières espagnoles par l'organisation et la tenue du référendum le premier juin dernier. Les forces de de sécurité devraient pourtant bientôt revenir à leurs « tâches habituelles ». Une excuse masquée ?
Yann Ngomo
L'Espagne fait pression sur le Maroc pour contrôler davantage ses frontières. Une visite de responsables sécuritaires espagnols au Maroc en témoigne, quelque temps après le passage clandestin de plusieurs centaines d'immigrés subsahariens à Sebta et Melilia. Les autorités marocaines s'excusent.
Des visites loin d'être anodines. Arturo Avello, directeur général des relations internationales au ministère espagnol de l’Intérieur, a rencontré cette semaine à Rabat Khalid Zerouali, responsable de l’immigration et du contrôle des frontières. Francisco Velázquez, directeur général de la Police espagnole y de la Guardia Civil, est attendu lundi prochain dans la capitale. Leur fonctions indiquent l'objet de leur visite : le contrôle des frontières entre le Maroc et l'Espagne.
Terminé les louanges de l'Espagne sur le Maroc et ses réformes politiques ? « L'appréciation très positive » de la ministre des Affaires étrangères Trinidad Jímenez du référendum marocain, la promesse d'autoriser rapidement aux Marocains d'Espagne de participer aux élections municipales ferait-elle place à une réalité politique moins glorieuse ? A moins de deux semaines des propos de la chef de la diplomatie espagnole, l'Espagne semble rappeler au Maroc son rôle de gendarme de l'Europe en matière de contrôle migratoire.
Passages clandestins et pressions de l'opposition espagnole
Le contexte de la visite : une augmentation des passages clandestins vers l'Espagne. El Pais note que plus de 400 Subsahariens auraient gagné clandestinement les enclaves de Ceuta et Melilla en un mois et demi. Depuis le début du mois de juin, 179 personnes seraient entrées clandestinement à Sebta, contre 211 à Melilia. La grande majorité de ces entrées illégales auraient été faites par voie maritime, plus de 200 : un record. Autre détail relevé par El Pais, les capacités d’accueil des centres pour immigrés de Sebta et Melilia sont largement excédées, face à une demande toujours croissante.
Ces problèmes ne manquent pas d'être soulevés par l'opposition espagnole. Sur la péninsule ibérique, le contrôle des frontières avec le Maroc est un sujet récurrent à travers lequel des pressions sont exercées sur le gouvernement Zapatero. L'agence de presse EFE fait état d'un communiqué du Parti Progressiste Libéral espagnol (PPL, Centre-droite), enjoignant le gouvernement de Zapatero à agir et à maintenir la pression sur les autorités marocaines. Le PPL a estimé que le Maroc ne respectait pas, à l’heure actuelle ses engagements vis-à-vis de l’Espagne en termes de politique migratoire.
Le Maroc s'explique
Les autorités marocaines semblent avoir intériorisé leur rôle de gendarme de l'Europe. Peu de détails ont percé sur la rencontre d'Arturo Arvello avec Khalid Zerouali, responsable de l’immigration et du contrôle des frontières, mais selon El Pais, Zerouali a expliqué une baisse de vigilance aux frontières espagnoles par l'organisation et la tenue du référendum le premier juin dernier. Les forces de de sécurité devraient pourtant bientôt revenir à leurs « tâches habituelles ». Une excuse masquée ?
Yann Ngomo
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