En Algérie, la question de la légalisation de l'avortement a été posé en raison de l'accroissement de décés d'adolescentes consécutives à un avortement pratiqué par des incompétents qui sont plus près des bouchers que des praticiens mais auquel ont recours ces adolescentes( et les plus agées aussi) en raison du tabou et de l'interdit qui frappe l'avortement.
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La journée internationale de la sage-femme a été l’occasion pour l’association Nourhane de Constantine de faire une halte évaluative sur l’état de la profession en invitant, à cet effet, les premières accompagnatrices aux portes de la vie à une rencontre, jeudi dernier, au palais de la culture Malek- Haddad.
Même si les officiels ont brillé par leur absence, cette rencontre organisée par Nourhane, que préside la très dynamique Mme Sakina Benidir, a été de haute facture du moment qu’elle a permis d’aborder des sujets sensibles comme la contraception dans le milieu des adolescentes.
En fait, c’est un véritable tabou auquel le Pr Selahi, médecin à l’EHS maternité de Constantine, s’est habilement exercé à aborder. En effet, l’intervenant n’a pas hésité à évoquer des thèmes auto-censurés dans la société comme l’éducation sexuelle et… l’avortement.
A ce titre, le communicateur s’est inquiété de la tendance haussière des mineures enceintes et a appelé, à cet effet, les pouvoirs publics à prendre au sérieux ce phénomène en mettant en place des espaces spécialisés dans les structures hospitalières et cliniques étatiques à même de permettre à cette frange fragile de la société de trouver les conditions idoines pour s’exprimer et, partant, de les aider psychologiquement à surmonter ce moment difficile.
Le Pr Selahi a, dans cette optique, mis en exergue les dangers encourus par les adolescentes enceintes lorsqu’elles se rendent dans des endroits médicalement non contrôlés, en faisant appel à des «praticiens charcutiers» pour y subir des avortements clandestins moyennant 5 millions de centimes l’acte chirurgical.
Faut-il, dès lors, légaliser l’avortement pour éviter de tels drames d’autant que de nombreuses mineures enceintes, selon l’intervenant, y trouvent la mort ? Le Pr Selahi ne franchit pas le pas mais se hasarde, néanmoins, à faire un parallèle très suggestif en affirmant, à ce sujet, que les occidentaux ont dû recourir à la légalisation de l’avortement et cela tout simplement pour protéger la santé des mineures enceintes et de les prémunir des charlatans.
Cela dit, il préconise au préalable une plus grande attention à l’éducation sexuelle de telle manière, dit-il, à apprendre aux adolescentes à se familiariser avec leurs corps et également les dangers encourus lorsqu’elles cèdent à la tentation.
Autrement dit, il suggère que l’abstinence jusqu’au mariage est la meilleure «armure» pour les mineures. De son côté, une sage-femme de l’hôpital de Guelma a estimé que 20 millions de naissances non assistées sont annuellement enregistrées dans le monde et elles sont 200 femmes à tomber enceinte chaque minute.
L’intervenante a insisté, au passage, sur le triptyque information, éducation et communication pour une meilleure prise en charge du couple mère-enfant. A signaler enfin que cette association, «âgée» à peine de deux ans, milite notamment pour la revalorisation de la profession de sage-femme ainsi que des salaires.
Elle ambitionne d’apporter «lumière et savoir»
Par le Jeune indépendant
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La journée internationale de la sage-femme a été l’occasion pour l’association Nourhane de Constantine de faire une halte évaluative sur l’état de la profession en invitant, à cet effet, les premières accompagnatrices aux portes de la vie à une rencontre, jeudi dernier, au palais de la culture Malek- Haddad.
Même si les officiels ont brillé par leur absence, cette rencontre organisée par Nourhane, que préside la très dynamique Mme Sakina Benidir, a été de haute facture du moment qu’elle a permis d’aborder des sujets sensibles comme la contraception dans le milieu des adolescentes.
En fait, c’est un véritable tabou auquel le Pr Selahi, médecin à l’EHS maternité de Constantine, s’est habilement exercé à aborder. En effet, l’intervenant n’a pas hésité à évoquer des thèmes auto-censurés dans la société comme l’éducation sexuelle et… l’avortement.
A ce titre, le communicateur s’est inquiété de la tendance haussière des mineures enceintes et a appelé, à cet effet, les pouvoirs publics à prendre au sérieux ce phénomène en mettant en place des espaces spécialisés dans les structures hospitalières et cliniques étatiques à même de permettre à cette frange fragile de la société de trouver les conditions idoines pour s’exprimer et, partant, de les aider psychologiquement à surmonter ce moment difficile.
Le Pr Selahi a, dans cette optique, mis en exergue les dangers encourus par les adolescentes enceintes lorsqu’elles se rendent dans des endroits médicalement non contrôlés, en faisant appel à des «praticiens charcutiers» pour y subir des avortements clandestins moyennant 5 millions de centimes l’acte chirurgical.
Faut-il, dès lors, légaliser l’avortement pour éviter de tels drames d’autant que de nombreuses mineures enceintes, selon l’intervenant, y trouvent la mort ? Le Pr Selahi ne franchit pas le pas mais se hasarde, néanmoins, à faire un parallèle très suggestif en affirmant, à ce sujet, que les occidentaux ont dû recourir à la légalisation de l’avortement et cela tout simplement pour protéger la santé des mineures enceintes et de les prémunir des charlatans.
Cela dit, il préconise au préalable une plus grande attention à l’éducation sexuelle de telle manière, dit-il, à apprendre aux adolescentes à se familiariser avec leurs corps et également les dangers encourus lorsqu’elles cèdent à la tentation.
Autrement dit, il suggère que l’abstinence jusqu’au mariage est la meilleure «armure» pour les mineures. De son côté, une sage-femme de l’hôpital de Guelma a estimé que 20 millions de naissances non assistées sont annuellement enregistrées dans le monde et elles sont 200 femmes à tomber enceinte chaque minute.
L’intervenante a insisté, au passage, sur le triptyque information, éducation et communication pour une meilleure prise en charge du couple mère-enfant. A signaler enfin que cette association, «âgée» à peine de deux ans, milite notamment pour la revalorisation de la profession de sage-femme ainsi que des salaires.
Elle ambitionne d’apporter «lumière et savoir»
Par le Jeune indépendant
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