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Complexe bovin laitier de Sfi-sef

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  • Complexe bovin laitier de Sfi-sef

    Le complexe bovin laitier de Sfi-sef dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès est devenu un modèle dans son genre vu les résultats satisfaisants qu’il est arrivé à réaliser, depuis son entrée en service en 2002.

    Pourtant, comme a tenu à le souligner son PDG, M. Ahmed Zouhi, la concrétisation de ce résultat n’a pas été de tout repos, car elle a été faite dans «la douleur». En effet, a-t-il souligné, pas moins de 100 millions de dinars de pertes ont été enregistrées durant les premiers mois du lancement du projet, à cause de bactéries qui ont causé la mort de quelque 123 veaux et vêles.

    Le projet de Sfisef est né d’une coopération algéro-canadienne.

    L’ambassadeur du Canada à Alger, M. Robert W. Peck, a visité, mercredi dernier, ce complexe qu’il a qualifié de «modèle» pour les professionnels de la filière. La multiplication de ce genre d’expérience à travers le territoire national pourrait considérablement réduire la facture d’importation du lait estimée à quelque 600 millions de dollars, affirment des spécialistes de la filière présents lors de cette visite. L’atout majeur de ce complexe, c’est qu’il est arrivé à perpétuer une race de bovins mondialement reconnue pour son potentiel de production laitière. Il s’agit de la race Holstein, une race de renommée internationale, importée du Canada. Actuellement le complexe dispose de plus de 300 têtes de bétail de pure race Holstein dont une quinzaine de taureaux. En quelques années, il a aussi réussi à créer la première pépinière de taurillons de pure race Holstein en Algérie. Le PDG du complexe présente, non son grande fierté, ses taureaux et taurillons, tels «Lion de Tiliouine» ou «Mabrouk de Mouksi» descendants directs de champions canadiens tel «Starmore Rudolph», qui a-t-il rappelé, a pas moins de 75.544 filles au Canada. Les premiers contacts avec l’association Holstein du Canada ont été établis en 1995, mais ce n’est qu’en janvier 2002, qu’un contrat a été signé avec le Ranch Trudeau au Canada pour la livraison de 325 demoiselles Holstein, affirme le PDG du complexe bovin laitier. En 2002, entre juillet et décembre, le complexe a réalisé une production de quelque 229.000 litres de lait cru. La production annuelle a régressé à 30.000 litres en 2003 car le complexe n’a pas pu s’approvisionner en semence auprès du Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (CNIAAG) pour sauvegarder les caractéristiques génétiques de son élevage. Mais la courbe de lactation a été redressée au cours des années suivantes grâce aux performances réalisées par ses vaches, notamment celles de «Solatana de Galous», génisse de 2e génération, qui réussit à produire une moyenne de quelque 60 litres de lait par jour, soit près de 18.000 litres par an. Un véritable record, si l’on se réfère à la moyenne de production par vache en Algérie qui est entre 4.000 et 5.000 litres par an. C’est ainsi qu’en 2004 et 2005, la production du complexe atteindra, respectivement, les 67.000 litres puis les 186.000 litres. Depuis le début de 2006 à ce jour, la production laitière au niveau du complexe a atteint les 60.125 litres.

    M. Zouhi ne manquera pas de souligner par ailleurs, que «le CNIAAG a manqué à ses engagements malgré qu’il est lié avec le complexe bovin laitier de Sfisef par une convention par laquelle il est tenu de nous acheter les taureaux qu’on produit. Ce désengagement du CNIAAG nous cause d’énormes pertes et c’est dommage qu’on soit obligés de recourir à la justice pour faire valoir nos droits», a-t-il assené. En présence de l’ambassadeur du Canada et d’experts algériens en élevage bovin, le PDG du complexe bovin laitier de Sfisef a affirmé qu’avec ce désengagement, «on nous pousse à expédier nos taureaux de race pure vers l’abattoir». Chose qu’on ne pourra jamais faire, car on est bien placés pour connaître la valeur de ces «champions» hors pair. Envoyer nos taureaux à la boucherie, a-t-il ajouté, serait une grande perte, en premier lieu pour le CNIAAG mais aussi pour la filière de l’élevage bovin en Algérie de manière générale, qui a plus que jamais besoin de conforter sa politique d’amélioration génétique des espèces bovines productrices de lait, pour réduire la facture salée de l’importation de lait. En plus, a-t-il rappelé, le complexe attend toujours (depuis 2004) l’autorisation des pouvoirs publics pour lancer son propre laboratoire de semence. Il précisera à ce propos, qu’un taureau peut produire jusqu’à 80.000 doses de semence par an. Pour rappel, ce projet de complexe bovin laitier algéro-canadien a été lancé en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, la chambre de l’agriculture de Sidi Bel-Abbès entre autres. Les objectifs qu’il s’est fixés sont de créer une association nationale Holstein en Algérie, lancer un laboratoire d’insémination artificielle et d’amélioration génétique algéro-canadienne en Algérie et enfin lancer un comptoir commercial à Sidi Bel-Abès pour l’exposition et la vente. Soulignant que le Canada reste un partenaire privilégié car il s’implique en amont aussi bien qu’on aval pour la réussite de ce projet, M. Zouhi a profité de la présence de M. Peck pour solliciter l’aide des autorités canadiennes pour intervenir auprès de la Banque africaine pour accorder aux responsables du Complexe un échéancier pour le remboursement de leurs crédits.

    Par Le quotidien d'Oran
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