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Le solaire thermique n'est pas la bonne solution pour l'Algérie

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  • Le solaire thermique n'est pas la bonne solution pour l'Algérie

    POINT DE VUE de Farid Bensebaa, professeur associé à la York University de Toronto

    Le solaire thermique est loin d'être la meilleure solution pour l'Algérie

    Suite à l’article de S. Lyes et les commentaires des lecteurs sur l’inauguration de la première centrale hybride, j’aimerais porter quelques clarifications qui je pense seraient bénéfiques pour stimuler un débat sain et constructif. Il faudrait rappeler qu’il y a deux approches de production d’électricité à partir de l’énergie solaire.

    L’approche thermique utilisée dans le projet de Hassi-Rmel, et l’approche photovoltaïque qu’utiliseront Rouïba éclairage et Sonelgaz.

    Contrairement aux idées que le lobby solaire thermique (en particulier Desertec) a pu véhiculer à travers des études floues, le solaire thermique est loin d’être la plus économique des deux approches.

    En particulier, le projet de la centrale solaire de Hassi-Rmel ne semble pas être un choix judicieux pour différentes raison en particulier:

    1. La filière solaire thermique est plus chère qu’on le pensait. Bien sûr, on nous dit que le prix au kWh est plus bas dans le cas du projet de Hassi-Rmel. Mais ce qu’on oublie de dire (voir qu'on cache), c'est que seulement 5% de l’électricité est d’origine solaire, le reste provient du gaz naturel. L’ancienne équipe du ministère de l'Energie et des mines s’est faite bernée par les lobbies de cette industrie.

    2. Comme les autres sources d’électricité thermique, elle demande beaucoup d’eau (jusqu'à 1 million de mètres cubes par tranche de 50 MW). Je suppose que dans ce projet, l’eau vient d’une source non-renouvelable.

    3. L’approche clé en main ne facilite pas le transfert de savoir-faire, surtout qu’aucune entreprise privée algérienne n’est impliquée. Les structures ne sont pas mises en place pour recevoir, garder et enrichir ce savoir-faire. Le solaire thermique ressemble beaucoup plus à une centrale au gaz naturel avec en plus les complications liées aux capteurs solaires et l’intermittence solaire. Jusqu'à ce jour on n’est pas capable de construire ou d'entretenir une centrale au gaz naturel, et je ne vois pas comment on pourrait le faire avec une centrale solaire thermique !

    4. La technologie solaire thermique est mature, avec très peu de chance de réduction de coût dans le futur. Ce n’est pas le cas du solaire photovoltaïque. De plus, un avantage important du photovoltaïque est son potentiel de développement au Nord et au Sud sans distinction de la taille de production.
    Pour être économique, les centrales solaires thermiques doivent êtres grandes et surtout localisées dans le sud. En étant décentralisée, l’électricité photovoltaïque pourrait contribuer à la fiabilité et à l’efficacité du réseau surtout dans les régions mal servies par le réseau électrique actuel.

    La question que pourrait se poser le lecteur, est de savoir si le train pourrait être remis sur rails. Je pourrais dire oui, si des rectificatifs appropriés incluant une réglementation claire sont mis en place le plus rapidement possible. En particulier, sans essayer de réinventer la roue, il suffit d’analyser ce qui a marché et n’a pas marché dans les différents pays, en tenant compte des réalités locales.

    Sinon, on risque de s’aliéner les supporters du développement solaire en Algérie, et le pays risque de rater une des dernières chances de développement industriel.

    Dans la majorité des autres pays, il y a eu très peu de gain par rapport aux investissements colossaux des fonds publics. En effet, dans de nombreux pays, c’est plus une course pour profiter des subventions étatiques directes et indirectes.

    Il serait bon d’analyser en détails les deux pays (Allemagne Chine) qui ont bien su tirer leur épingle du jeu du développement de l’industrie solaire mondiale. Les stratégies adoptées en Allemagne et en Chine sont différentes. Dans le cas de l’Allemagne, elle s’est assurée la maitrise technologique avant de lancer un programme d’utilisation de l’énergie solaire. Les Chinois se sont d’abord lancés dans la maitrise des étapes les plus simples (encapsulation de panneaux solaires) que les Allemands, les Japonais et les Américains leur ont laissé dominer. Puis, ils ont remonté la chaine de valeur (les cellules, les pastilles et le silicium dans cet ordre).

    En étant hâtif, certains en Algérie surestiment leur capacité en essayant de maitriser tout en même temps, comme si on pouvait faire la compétition aux Allemands en un jour. Même si les intentions sont bonnes, c’est une recette pour le désastre. Dans le cas de l’Algérie, les structures ne sont pas mise en place pour bien cadrer le développement de cette industrie. A moins qu’elles existent mais ne soient pas rendus publiques.
    Dernière modification par absent, 17 juillet 2011, 22h49.

  • #2
    merci pour ton initiative.


    Le solaire thermique, pour moi c'est du n'importe quoi. vive le photo-voltaïque. le marché est bcp plus vaste. plus d'équipements à produire etc... je me suis déjà exprimé sur la question...

    Ceci dit... si les européens veulent à tout prix Desertec... why not?? mais ils investissent à leur frais (avec leur argent). Cependant l'électricité produite doit demeurer propriété de l'Etat algérien (51% pour Sonelgaz ou Sonatrach ) + taxes sur l'utilisation du réseau électrique de Sonelgaz pour l'acheminement de l'électricité vers l'Europe + participation de Sonelgaz dans la distribution en Europe et pas des miettes! 20 à 25 % et plus si possible du capital de toute opérateur qui distribue de l'électricité algérienne. Dans ces conditions, Desertec je trouverai ça bien. et puis si c'est pas rentable ça aura été tenté à leurs frais.. donc pas de problème..

    Le solaire thermique n'est pas la bonne solution pour l'Algérie
    entièrement d'accord.
    Dernière modification par Neutrino, 18 juillet 2011, 09h44.

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    • #3
      Les Chinois se sont d’abord lancés dans la maitrise des étapes les plus simples (encapsulation de panneaux solaires) que les Allemands, les Japonais et les Américains leur ont laissé dominer.

      Puis, ils ont remonté la chaine de valeur (les cellules, les pastilles et le silicium dans cet ordre).
      Sur ce coup là, les chinois ont été très intelligent !

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      • #4
        Les Chinois se sont d’abord lancés dans la maitrise des étapes les plus simples (encapsulation de panneaux solaires) que les Allemands, les Japonais et les Américains leur ont laissé dominer.

        Puis, ils ont remonté la chaine de valeur (les cellules, les pastilles et le silicium dans cet ordre).
        Pas sure que ca soit la bonne approche non plus, dans annes 70/80 on disait que la snvi commence par faire le montage de véhicule et intègre a fure a mesure les nouvelle technologies pour finir par fabrique des moteurs ..... ça n'a jamais été le cas et pourtant a l’époque elle avait la capacité et les moyens, ce qui n'est plus cas aujourd'hui.

        Des fois suivre la chaine de valeur, c'est comme une course contre la montre, la technologie bougent tellement qu'on n'y arrive jamais, on n'en sort jamais de la première étapes.

        Quand la technologie le permet (c'est le cas pour les photovoltaïques), quand les moyens humains et financiers le permettent (c'est le cas pour l’Algérie), autant se lancer simultanément sur l'ensemble des étapes de la chaine de valeur et évoluer avec.

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        • #5
          Graphène

          Il n'est pas nécessaire de se presser on a déjà le gaz le pétrole les mines et l'eau à traiter...
          Il faut aussi attendre car les progrès techniques des puces photovoltaïque vont être très important comme par exemple la découverte récente et prix nobel : le graphene (découverte 2004 prix nobel 2010) qui risque de révolutionner ce marché mais on en est au début mais ça viendra.

          Voici de la doc

          Panneaux solaires: le graphène, outil du développement durable
          Tue, 12/10/2010 - 08:55

          Cellules phototovoltaïques, stockage de l'hydrogène, électronique plus respectueuse de l'environnement : le graphène dont la découverte a été récompensée mardi par le prix Nobel de physique, peut avoir de multiples applications en faveur d'un développement durable.
          "Ce qui est frappant dans le graphène, ce n'est pas une application saillante, c'est la multiplicité des applications pour lesquelles ce matériau est pertinent", relève Bernard Plaçais (Ecole normale supérieure, Paris).


          Dans la microélectronique où son utilisation semble particulièrement prometteuse, remplacer le silicium par du graphène pourrait avoir un impact positif pour la planète, notamment en réduisant le nombre des étapes de fabrication, selon ce chercheur du Laboratoire Pierre Aigrain de l'ENS.
          Dans l'industrie des semi-conducteurs, pour arriver à avoir un système électronique qui a des propriétés comparables au graphène "il y a un grand nombre d'étapes, des usines entières pour cela", relève-t-il.


          Longtemps très artisanal, le procédé de fabrication du graphène devrait devenir moins coûteux, plus accessible à différents secteurs industriels, et ses propriétés permettent de le déposer sur différents supports flexibles.


          Futurs écrans tactiles, papier souple intelligent, nouveaux panneaux photovoltaïques, dispositifs de stockage de l'électricité ou de l'hydrogène figurent parmi les idées d'utilisation évoquées par les chercheurs.


          Avec le graphène, il est possible d'associer "la conduction électrique" à "la transparence", explique Jean-Christophe Gabriel, adjoint du directeur du programme nanosciences du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
          "Partout où ces deux critères sont nécessaires, c'est pour faire des électrodes transparentes : ça peut être dans les écrans, dans le photovoltaïque, dans de futurs parebrises interactifs", précise-t-il.
          Dans les cellules photovoltaïques, le graphène permettrait de collecter le courant tout en laissant passer davantage de lumière que les matériaux actuels à base d'oxyde d'étain et d'indium, fait-il valoir.
          "Il y a de moins en moins d'indium sur terre et l'utilisation de graphène permettrait de gagner 4 à 5% d'énergie. Il y a donc beaucoup d'avantage à passer au carbone", souligne M. Gabriel.


          Le graphène pourrait également permettre de mettre au point des détecteurs de gaz sensible à la molécule près. Avec une utilisation possible dans les usines, les appartements pour détecter par exemple du monoxyde de carbone ou des pots catalytiques, selon Emmanuel Rosencher (Onera - centre français de recherche aérospatiale),


          Batteries électriques à base de poudres de graphène, stockage d'hydrogène sur du graphane, similaire au graphène, figurent parmi d'autres applications possibles, disent d'autres chercheurs.

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          • #6
            Ceci dit... si les européens veulent à tout prix Desertec... why not?? mais ils investissent à leur frais (avec leur argent). Cependant l'électricité produite doit demeurer propriété de l'Etat algérien (51% pour Sonelgaz ou Sonatrach ) + taxes sur l'utilisation du réseau électrique de Sonelgaz pour l'acheminement de l'électricité vers l'Europe + participation de Sonelgaz dans la distribution en Europe et pas des miettes! 20 à 25 % et plus si possible du capital de toute opérateur qui distribue de l'électricité algérienne. Dans ces conditions, Desertec je trouverai ça bien. et puis si c'est pas rentable ça aura été tenté à leurs frais.. donc pas de problème..
            What the ... ? Et ben tu veux vraiment leur mettre la banane toi !

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            • #7
              ce sont eux qui ont besoin d'électricité. alors pour eux la lumière et pour nous... le pognon! en fait, j'exagère à mort exprès Jamais l'Algérie ne négocie de la sorte. on est jamais assez ferme dans les négociations. dommage.

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              • #8
                Je pense qu'il est la le probleme. Les pays arabes ont une facheuse tendance a commencer par la fin. Avant de negocier quoi que ce soit, il faut etre en position de negotier. L'algerie a des besoin criants en electriciter ! C'est un peu comme si, dans un avenir ,esperons le proche, L'algerie devait conclure un accord avec le maroc pour l'export du petrole algerien vers le maroc. Imagine un peu si le maroc commence a dire ok voila on veut un prix concurentiel, des part de sonatrach et on echange on donne a vos touriste des rabais a nos hotels. ( ne tinquiete pas j'exagere aussi ). Maintenant, je ne dis pas qu'i faut que lon brade nos ressources, mais il faut commencer par le bas et monter progressivement.

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                • #9
                  Le photovoltaique ???

                  dans le désert nord africain..... 40 ° de température de fonctionnement .....des tempêtes. de sable en veut tu en voilà .

                  je donne pas 10 ans à tes modules solaires pour perdre 30% de leur puissance crete .


                  et puis faudra eviter d'allumer la lumiére le soir ou quand il y a des nuages , à moins bien sur d'installer un parc de 1.00000000000000000000 de piles duracell à l'entrée de chaque ville .
                  " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                  • #10
                    je donne pas 10 ans à tes modules solaires pour perdre 30% de leur puissance crete
                    T'es du secteur ?

                    Les gens confondent lumière (photon) et chaleur pour le bon fonctionnement du photovoltaïque. Les panneaux baissent en efficacité à partir d'une certaine température (25°c si je me souviens bien). En outre, avec les années ils perdent de leur efficacité sous un climat clément comme en Europe, il va sans dire que sous le sable ça sera pire car ils vont subir un pollissage.

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                    • #11
                      L'algerie devait conclure un accord avec le maroc pour l'export du petrole algerien vers le maroc. Imagine un peu si le maroc commence a dire ok voila on veut un prix concurentiel, des part de sonatrach et on echange on donne a vos touriste des rabais a nos hotels.
                      t'es malade? des prix concurrentiels et des PARTS de Sonatrach en échange de QUOI....? à la limite en échange de l'exclusivité de la production agricole marocaine ou du FCP... peut-être...

                      Rappel élémentaire. Le pétrole et l'électricité sont des formes d'énergies. l'énergie est très demandée à travers le monde et, surtout, l'énergie est vitale pour le fonctionnement des économies développées. Donc l'Algérie est en position de force naturelle... mais les étrangers s'en sortent toujours bien grâce au dessous de tables entre autres...

                      Pour ton information, le marché marocain n'a aucune incidence sur les cours du pétrole. Si demain le Maroc n'a plus les moyens d'importer du pétrole, ça va rien changer au cours et le reste du monde se dira tant mieux, ça fait un consommateur en moins... La demande marocaine de pétrole est négligeable par rapport à la demande mondiale...

                      Avant de negocier quoi que ce soit, il faut etre en position de negotier. L'algerie a des besoin criants en électriciter !
                      c'est pas un problème...
                      Dernière modification par Neutrino, 20 juillet 2011, 11h01. Motif: correction syntaxe

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