Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les chrétiens d'Orient en péril

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les chrétiens d'Orient en péril

    Bonsoir, l'hémoragie continue, cerveaux, hommes d'affaires, minorités, chrétiens, tout y passe. Le monde Arabe se vide de sa substance, la bombe de l'intolérance, nous fera retourner à l'âge pré-industriel, si on ne fait rien pour inverser le courant.
    ------------------------------------------------------------------

    Les chrétiens d'Orient sont en péril. Ce n'est pas nouveau, mais la montée de l'islamisme, la tension exacerbée entre sunnites et chiites et la communautarisation croissante des sociétés font que, partout dans le monde arabe, les minorités chrétiennes, de plus en plus vulnérables, sont poussées à l'exil.

    C'est l'un des effets pervers de la «croisade» menée par l'Administration de George W. Bush en faveur des valeurs démocratiques dans la région. Sous la dictature de Saddam Hussein, les chrétiens d'Irak n'étaient pas plus maltraités que les autres. Même si nombre d'entre eux avaient quitté le pays après 1990 pour fuir les effets de l'embargo, ils pouvaient pratiquer leur religion sans crainte et au vu de tous, à condition, comme chacun de leurs compatriotes, de renoncer à la politique. L'intervention américaine a balayé la dictature. Elle n'a en rien amélioré le sort des chrétiens. Le chaos, le déchaînement de violence, l'islamisation et la montée des extrémismes les ont poussés dans une clandestinité dont la seule issue pourrait bien n'être qu'un exode mettant fin à une présence millénaire.

    George W. Bush voulait faire de l'Irak le laboratoire du nouveau Moyen-Orient. Dans les pays voisins, les chrétiens redoutent plutôt la contagion des forces incontrôlées qu'une démocratisation superficielle a mis en branle. Avec la destruction d'une unité nationale dans laquelle ils pouvaient se fondre, ils sont rejetés par les deux entités antagonistes que se construisent les chiites et les sunnites.

    La victoire du Hamas aux législatives en Palestine ne peut qu'accélérer l'exode des chrétiens de Terre sainte tandis qu'en Égypte, les huit millions de Coptes orthodoxes sont, eux aussi, en butte aux discriminations et à une intolérance de plus en plus agressive de la part des extrémismes musulmans. Le fanatisme des autorités religieuses conjugué à la passivité du régime n'est pas étranger aux affrontements violents qui se sont multipliés ces derniers temps, notamment en Alexandrie.

    Reste le Liban, seul pays de la région où les chrétiens furent un temps dominants. Quinze ans de guerre civile les ont marginalisés. Le retrait de troupes syriennes ne leur a guère profité, puisqu'ils ont payé un lourd tribut de sang à la campagne de déstabilisation et d'attentats menée par Damas, l'an dernier. Entre chiites et sunnites libanais, les chrétiens ne pourraient-ils pas jouer le rôle d'arbitre ? L'enjeu est grand pour l'ensemble de la région. Malheureusement, les éternelles divisions du camp chrétien font craindre une réponse négative.

    On le voit, partout, le moment est grave pour les chrétiens d'Orient. La visite en France des patriarches de la région doit être l'occasion d'alerter l'opinion. Si rien n'est fait, la chrétienté court le risque de perdre sa place dans le nouveau Moyen-Orient en gestation. Alors, le monde entier serait livré sans recours au «choc des civilisations».

    Par Pierre Rousselin
    13 mai 2006, Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Le grand éxode des chrétiens d'Orient.

    En Egypte, en Irak, en Palestine ou en Syrie, leur nombre ne cesse de diminuer en raison des départs en exil. Pour les héritiers des premiers croyants, l'avenir est opaque.


    LA SEMAINE PROCHAINE, dix patriarches et archevêques catholiques orientaux viennent célébrer en France le 150e anniversaire de l'Oeuvre d'Orient, qui aide les Eglises orientales liées à Rome. Mais les festivités marquent une période de doute et d'angoisse. Partout, les descendants des premiers chrétiens, qu'ils soient ou non liés à Rome, craignent pour leur avenir. Leur exode s'accentue. Beaucoup quittent leur pays avec peu ou pas d'espoir de retour, vers l'Europe, les Etats-Unis ou l'Australie. «Le départ des chrétiens d'Orient n'est pas un phénomène nouveau, dit Christian Lochon, universitaire spécialiste des Eglises d'Orient. Déjà, au XIXe siècle, les habitants de Bethléem et de ses environs ont fondé des colonies en Argentine, au Chili ou au Brésil. Plus généralement, toutes les crises de l'Empire ottoman ont déclenché des vagues d'émigration. Récemment, la guerre en Irak et la montée des islamismes ont accentué cette tendance.»

    Combien sont-ils à vivre encore sur les terres qui virent naître le christianisme ? Les données sont aléatoires et les chiffres souvent politiques. Les statistiques varient du simple au double selon l'auteur du décompte, communautés ou gouvernements. Mais on peut estimer que les chrétiens représentent encore 10 millions d'âmes au Proche-Orient, sur quelque 150 millions d'habitants. Partout, leur nombre a tendance à diminuer, avec sans doute l'exception du Liban. Récemment, deux avertisseurs se sont allumés : l'Irak et l'Egypte. Les raisons de l'exil des chrétiens d'Irak sont évidentes : la guerre et le chaos qui s'en est ensuivi. Les insurgés sunnites, qui s'attaquent aux chiites majoritaires, n'ont pas oublié les chrétiens, pour la plupart assyro-chaldéens. En 2004, six attentats perpétrés le même jour ont visé des églises à Bagdad et à Mossoul. De 60 000 à 100 000 chrétiens irakiens sur 800 000 environ ont quitté les villes et les villages depuis la chute de Saddam Hussein, selon les sources. L'hémorragie ne semble que commencer. La moitié d'entre eux ont trouvé refuge à l'intérieur des frontières irakiennes, dans le Kurdistan semi-autonome d'où ils avaient été chassés dans les années 60. D'autres ont fui en Syrie, en Turquie, au Liban, où leur nombre a triplé, mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, en Europe.

    Pression démographique

    En Egypte, les coptes, héritiers des tout premiers chrétiens, sont eux aussi tentés par l'exil. Marginalisés politiquement, en bute à des difficultés quand ils veulent construire ou agrandir un lieu de culte, ils ont été échaudés par l'arrivée de 88 députés Frères musulmans au Parlement aux élections législatives de décembre 2005, mais aussi par les attaques simultanées contre trois églises d'Alexandrie le 14 avril dernier. Ils émigrent des campagnes, et pas seulement vers les villes, a constaté Christian Lochon. «Les communautés les moins riches se cotisent pour envoyer l'un des leurs en éclaireur à l'étranger, pour voir quelles sont les possibilités d'installation.» Au-delà des agressions contre les chrétiens, les raisons des départs sont complexes : la suppression de la réforme agraire de Nasser et la pression démographique jouent sans doute un rôle important.

    Il est tout aussi difficile de faire la part des choses dans des pays comme la Syrie «laïque». Beaucoup partent, mais comment les distinguer des quelque 16 millions de Syriens (contre 19 millions vivant au pays) qui ont fait le choix de l'exil, comme ces milliers de médecins syriens qui exercent en France après y avoir fait leurs études ? La quasi-totalité de la population syrienne souffre des mauvaises conditions économiques et du manque de liberté. Les chrétiens trouvent cependant une raison supplémentaire de partir dans la crainte de l'avenir. Ils s'inquiètent de l'islamisation de la société, encouragée par le pouvoir pour contrer les Frères musulmans. Ces derniers, en exil, ont pourtant assuré la citoyenneté à tous si un jour ils participent au pouvoir. En Egypte également, les «Frères» jurent n'avoir pas l'intention de traiter les chrétiens différemment. Mais Georges Ishak, le porte-parole du mouvement d'opposition Kefaya («Assez»), pourtant allié des islamistes, n'«achète pas» le discours : «Ils ne sont pas assez clairs sur la question de la citoyenneté» confiait-il récemment au Figaro.

    Partout au Proche-Orient, les chrétiens sont inquiets. «Pour eux, le futur est invisible», dit Joseph Yacoub, professeur de sciences politiques à l'institut des droits de l'homme de l'Université catholique de Lyon. «Les chrétiens vivent désormais dans la crainte de ne plus être chez eux.»

    Nationalisme arabo-musulman

    Leur amertume est d'autant plus vive que beaucoup d'entre eux se revendiquent aussi arabes que les musulmans. Ils sont nombreux à avoir joué un rôle politique, que ce soit en Égypte avant Nasser, dans la création des partis de gauche ou panarabes comme le Baas, ou les mouvements palestiniens.

    Les chrétiens collent souvent au nationalisme arabo-musulman. Le pape copte Chenouda III a interdit à ses fidèles de se rendre à Jérusalem «tant que tous les musulmans et tous les Arabes ne pourront pas y aller». Et Mgr Michel Sabbah, le premier patriarche palestinien de Terre sainte, dénonce régulièrement l'occupation israélienne. Mais les chrétiens craignent que ces gages ne suffisent plus.

    Déjà, sous la pression des islamistes, les gouvernements arabes, y compris l'Egypte, ont tous, à l'exception du Liban, inscrit la charia, la loi islamique, dans leur Constitution comme «source principale» du droit. Le statut personnel est en général régi selon l'islam : si un musulman épouse une chrétienne, les enfants sont musulmans. Joseph Yacoub craint de voir ces discriminations s'accentuer là où les islamistes arriveront au pouvoir. «Les islamistes modernes sont de bonne foi quand ils affirment que leur Etat sera neutre, estime le professeur. Mais je crains qu'une fois au pouvoir, ils n'oublient leurs promesses.»

    Pierre Prier
    13 mai 2006
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

    Commentaire


    • #3
      Nous vivons une époque de tous les dangers,u ne ére nouvelle se prépare.
      Le ommunautarisme se renforce de jour en jour et les adhésions se multiplient.
      L'intolérance et la xénophobie ont de plus en plus d'adèptes et huntigton doit se réjouir...

      Commentaire


      • #4
        @zek

        inversé le coran.......;j'ai peure de ne pas bien comprendre la ?
        Fik ya brik....enar rahi tahtek

        Commentaire


        • #5
          article de Pierre Rousselin fait fausse route

          L'Irak d'aujoud'hui: quand le dictateur n'est plus là et que la société irakienne est libre de s'exprimer, ça va mal pour les chrétiens. On peut alors aborder le problème de deux manières différentes, la première, celle de ce con d'auteur, est de s'en tenir à la cause apparente et superficielle et de rendre responsable les américains de cet état de choses, comme il le dit: "c'est un des effets pervers de la croisade américaine..." la seconde, c'est de réfléchir et de se demander pourquoi, lorsque les musulmans sont laissés à eux mêmes, la minorité chrétienne doit-elle prendre la fuite.

          Commentaire


          • #6
            Au Xe et XIe, lors des croisades, les chrétiens d'orient furent plutôt la cible des croisés qui leur reprochaient un christianisme peu conventionnel, ce qui a poussé beaucoup d'entre-eux à se rallier aux musulmans pour combattre les fanatiques croisés venus d'occident. En fait ils vivaient depuis des siècles en bonne intelligences avec les musulmans.

            Même sous les dictatures arabes, les chrétiens pratiquaient en toute liberté leur culte et se fondaient totalement dans le décor. Médecins, ingénieurs, ou commerçants ils n'ont jamais été exclus de la vie de la cité. Ils ont occupé des postes clés et nous avons vu des ministres chrétiens en Irak, en Egypte, en Algérie pour ne citer que ces pays (En algérie, les chrétiens représentent à peine 2 % de la population).

            l'intolérance est donc toute récente et il faudrait peut être chercher les causes du coté des américains et pourquoi pas du coté de l'église.
            Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

            Commentaire


            • #7
              Du coté de l'Eglise ???
              Explique moi cela !
              Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

              Commentaire


              • #8
                Pour info

                Une émission ce soir à 17h45 sur France 5 sur les Chrétiens d'Orient
                Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

                Commentaire


                • #9
                  120 000 chrétiens à Jérusalem il y a plus de 10 ans, et aujourd'hui 18 000 seulement, il n'y a pas que l'islamisme qui contribue à la fuite des chrétiens d'Orient, mais une certaine politique.

                  Il y a aussi l'intérêt de la France à accueillir une parti des chrétiens mais aussi des sunnites du Liban, pour avoir plus de poids, dans cette partie du monde.

                  Les chrétiens d'Orient c'est aussi les Gréques d'Asie mineur, comme Mr. Onassis, les Arméniens, comme Mr. Balladur.

                  La guerre de Crimé a été aussi une guerre idéologiques pour controler les chrétiens d'Orient entre la Russie et la France, s'il y avait un peu moins d'interventions de la part des Occidentaux, les Chrétiens d'Orient pourraient peut-être vivre en paix avec les musulmans, mais tout le monde connaît cette maxime, diviser pour régner.
                  Dernière modification par zek, 19 mai 2006, 09h20.
                  Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                  Commentaire


                  • #10
                    Une campagne malintentionee de plus

                    Le sujet des chretiens d'orient qui sont menaces par les mechants obscurantistes musulmans est a la mode ces derniers jours en France (et seulement en France). Reflechissons a qui est derriere ces informations et surencheres au sur le but d'une telle campagne avant de croire a tout ce qu'on lit.

                    Les Chretiens de palestine souffrent autant que leurs compatriotes musulmans sous l'atrocite des actes de l'etat d'Israel. Beaucoup de ces chretiens ont vote pour le Hamas et ne se sentent point menaces...
                    Les exemples ne manquent pas....
                    Les Mathematiques Sont La Poesie De La Science

                    Commentaire


                    • #11
                      C'est normale que cela soit à la mode puisque 2006 a été déclaré : Année des Chrétien d'Orient en France.
                      Et puis la France a un long passé (et triste passé) avec ses Chrétiens.
                      Il ne s'agit pas de faire du misérabilise sur eux, mais de montrer leurs difficultés et de les reconnaitres.
                      Les Chrétiens d'Orient sont précus par beaucoup de Chrétiens comme les héritiés des Apotres et du Christ. Les premieres et plus anciennes Eglises sont maintenant en Irak, Iran, Egypte, Syrie.
                      Le sentiment d'un Chrétien envers ces communautés et un sentiment de protection et d'affection.
                      Un peu comme les musulmans du monde affectionnent leurs fréres de palestine.
                      Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X