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ALGERIE: La crise de la dette menace les 100 milliards de dollars placés à l’étranger ?

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  • ALGERIE: La crise de la dette menace les 100 milliards de dollars placés à l’étranger ?

    Algérie. Le gouvernement spectateur de la crise de la dette qui menace les 100 milliards de dollars placés à l’étranger ?

    Par Dr Abderrahmane MEBTOUL

    Il est étonnant que les responsables algériens assistent, comme cela a été le cas pour la grève d’Air Algérie où c’est le ministre des transports français qui a poussé les autorités algériennes à trouver une solution, en spectateurs à un évènement mondial faute de gouvernance. Même des journaux supposés être proches du pouvoir commencent à se poser de réelles questions et se demandent s’il existe un pilote à bord.

    Or, pour l’Algérie le déficit budgétaire uniquement pour l‘année 2011 dépasse 62 milliards de dollars, l’économie algérienne étant mono exportatrice et le prix des hydrocarbures est dépendant de l’extérieur. Rappelons les effets de la crise de 1986 avec les ondes de chocs en 1994 (cessation paiement) , la chute de près de moitié (45%) des recettes en devises entre 2008/2009. Actuellement, en ce mois de juillet 2011, tous les dirigeants du monde et experts des pays développés et pays émergents alertés sont présent dans les médias lourds. En effet, le risque d’insolvabilité, américain combinée avec l’actuelle crise européenne serait catastrophique tant pour l’économie mondiale entrainant une récession généralisée pire que celle d ‘octobre 1929 et celle 2008 du fait des interdépendances des économies et donc sur l’économie algérienne. La reprise économique mondiale en cours, étant encore fragile, on ne peut pas exclure l’hypothèse d’une rechute dans les prochaines années, s’il advenait que la dépense publique se ralentisse et que la croissance ne soit pas reprise par l’entreprise privée, et ce à mesure de l’atténuation de l’impact des mesures de relance budgétaires et monétaires sur la croissance.

    1- Economie mondiale : un endettement public mondial inquiétant


    Selon le site international Wikipedia, en 2011, la dette publique US dépasse les 14 200 milliards de dollars, soit plus de 95% du PIB, étant supportée par des créanciers principalement japonais, chinois, européens et arabes notamment les pays du Golfe. Cependant, les 7 000 milliards de dollars de placements américains dans le monde reçoivent plus de dividendes de leurs investissements à l’étranger que le pays ne paie d’intérêts sur leurs dettes, les avoirs américains à l’extérieur étant essentiellement composés d’actions alors que les créances étrangères correspondent à des titres obligatoires sur le Trésor américain. La différence de rendement entre des actions et des obligations explique que les États-Unis restent, en dépit de leurs déficits, des investisseurs bénéficiaires. [Pour l’Europe, à l’occasion de son séminaire européen qui s’est tenu à Namur (Belgique) du 22 au 24 mai 2010, pour l’organisation CADTM, la dette publique européenne serait passée de 7300 à 8 700 milliards d’euros entre 2007 et 2009.

    Le bloc des cinq pays jugés fragiles de la zone euro – Portugal, Irlande, Grèce, Espagne, Italie – souffre de difficultés financières aigües. Quant au G7 pour CMA DataVision, au 01 janvier 2010 31 décembre 2009, il totalise 30.000 milliards de dollars de dette publique et ce montant a cru depuis. La situation actuelle est insupportable et dangereuse et conduira au chaos si l’on n’entreprend pas de réformes profondes. Si les Etats-Unis ne mettent pas de l’ordre dans leur budget et ne font pas davantage d’économies, ils vont au-devant de problèmes douloureux avec pour risque d’accentuer la récession mondiale, le dollar représentant en 2010 60% des transactions mondiales contre 27% pour l’euro. Pour l’Europe, des pays comme la Grèce, l’Italie, le Portugal et l’Espagne seront tôt ou tard menacés d’insolvabilité et l’Union européenne redoutera tôt ou tard que ces pays ne sombrent dans un chaos semblable à celui de l’Argentine en 2002 et de l’Islande en 2008. Ces chocs vont bouleverser une nouvelle fois l’économie mondiale. D’où l’urgence d’une refonte du système monétaire international avec de nouvelles institutions de régulation.
    En effet, l’émergence d’une économie et d’une société mondialisées et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l’empire soviétique, remettent en cause la capacité des États- nations à faire face à ces bouleversements. Les gouvernements à travers les États-Nations – et la crise actuelle en est la démonstration, sont désormais dans l’impossibilité de remplir leurs missions du fait de la complexification des sociétés modernes, de l’apparition de sous-systèmes fragmentés, de l’incertitude liée à l’avenir et de la crise de la représentation politique, d’où l’exigence de s’intégrer davantage dans un ensemble plus vaste pour pouvoir répondre aux nouvelles préoccupations planétaires. Cette régulation mondiale est rendue d’autant plus urgente avec cette financiarisation accrue car il s’échange chaque jour 4.000 milliards de dollars de devises sur les marchés des changes, trois fois plus qu’il y a une décennie, selon l’enquête triennale publiée fin aout 2010 par la Banque des règlements internationaux.

    Les acteurs non bancaires font désormais la moitié des transactions, la City renforçant sa prééminence, avec 37 % des échanges de monnaies et 46 % des transactions sur les dérivés de taux d’intérêt. Paris avec 3 % du négoce de devises et 7 % sur les dérivés (troisième rang derrière Londres et New York). Nous assistons à l’entrée du dollar australien, le won coréen, la lire turque, la roupie indienne, ces monnaies qui progressent, au détriment du billet vert et l’introduction du yuan chinois sur ce marché dans un proche avenir devrait entrainer de profonds bouleversements. En l’absence d’institutions internationales réformées tenant compte des nouvelles mutations mondiales et notamment des pays émergents, capables de prendre le relais de la souveraineté étatique défaillante, le risque est que le seul régulateur social demeure les forces du marché à l’origine d’ailleurs la crise mondiale actuelle.

  • #2
    2- Bons de trésor américains et stratégie de la cotation du dollar

    La politique de dépréciation du dollar correspondant à une politique volontaire de baisse du dollar afin d’essayer de réduire le déficit commercial et de limiter la valeur réelle des USA de leur endettement mondial libellé en dollars. Une forte remontée du dollar face aux principales monnaies mondiales, supposerait une forte hausse des taux d’intérêts de la Fed et une baisse de la création monétaire, en contradiction avec le programme du nouveau président US dans la mesure où toute appréciation aurait pour conséquence le frein du marché immobilier (crédits inabordables du fait d’une hausse des intérêts sur les ménages endettés à taux variables), la consommation américaine pouvant être freinée avec le risque d’accélération des faillites des entreprises.

    Cependant au vu des perspectives tant de l’économie mondiale que de l’économie américaine, il est attendu que la Fed relève dans un proche avenir son taux d’escompte mais d’une manière graduelle comme cela a été le cas récent pour la Banque centrale européenne. Cette politique monétaire des USA est intiment lié au fonctionnement actuel du système monétaire international.

    Avant 1971, date à laquelle ou existait une relations directe entre la parité du dollar et le stock d’or (parité fixe contenu dans les accords de Breeton Woods) cette parité ayant été remplacée par des taux de change flexible par la suite. L’endettement net extérieur a été la résultante des déficits de la balance commerciale américaine accumulés depuis les années 1980. Aussi, les Etats-Unis d’avant la crise ressemblent à une banque d’investissement qui se finance massivement en émettant de la dette et investit de façon colossale en actifs risques étrangers (stocks, investissements directs). Justement, concernant les bons de trésor, face à cette situation, la Fed américaine pourrait envisager d’accroître sa capacité d’échange de bons du Trésor contre des produits obligataires dépréciés et ce afin de trouver les fonds nécessaires pour continuer de nettoyer le bilan des établissements financiers des actifs “toxiques”.


    Néanmoins, selon Philippe Béchade, membre de la fondation Agora et spécialiste des marchés, “plus la Fed engrange des positions de moindre qualité (même si elle s’en défend), plus l’avantage des T-Bonds – en termes de sécurité – se réduit par rapport aux emprunts émis par des entreprises disposant d’un bon matelas de cash et de revenus récurrents”. Le risque n’est-il pas une nouvelle bulle qui risque de toucher les bons du Trésor US ? Ainsi, les investisseurs qui cherchent refuge dans les bons du Trésor US pour se prémunir des risques, ne feront qu’accélérer le transfert du bilan des banques du secteur privé vers celui du prêteur en dernier ressort avec l’accélération du déficit budgétaire. Ce qui se répercutera sur le dollar dans la mesure où la création monétaire ex-nihilo et la baisse de la qualité de la devise se traduit par une baisse simultanée de la rémunération, les placements dans les bons du Trésor US s’apparentant à épargner plus pour gagner moins.


    Dès lors du fait du manque de confiance, l’on pourrait assister à une chute du dollar américain qui entraînera une vente massive des bons du Trésor US. Quant à la part chinoise, elle représente environ 45 % de la dette totale externe des Etats-Unis, étant concentrés surtout au niveau de la banque centrale de Chine. Courant 2010, sur 2450 milliards de dollars de réserves de change chinois une grande partie est libellée en dollars. A fin août 2010, la Chine détenait un total de 868,4 milliards de dollars de bons du Trésor américains, selon des chiffres officiels américains et 1000 milliards de dollars courant 2011 selon d’autres sources.


    Ce que Pékin redoute par devant tout : une véritable explosion de la dette américaine, laquelle aurait pour conséquence un affaiblissement accru du dollar entraînant de facto une dévalorisation des bons du Trésor détenus par la Chine. En affichant une perspective négative en juillet 2011, la Standard and Poor’s semble ainsi alerter la Chine sur l’incapacité des politiques américains à endiguer la situation, contexte de nature à impacter grandement la valeur des investissements chinois en dollars. Pourtant, malgré certaines déclarations contre l’hégémonie du dollar, la Chine continue à être un gros acheteur de bons du Trésor.


    Ainsi, la crise a rendu de facto l’économie américaine encore plus dépendante de la Chine des Etats Unis et la Chine plus dépendante des USA car toute contraction de la demande affecte les exportations chinoises. Mais est ce que cette situation pourra continuer à l’avenir ? Tout dépendra de l‘attitude de la Chine, premier créancier des Etats-Unis et tout le problème est le suivant : les chinois continueront-ils à acheter des bons du Trésor des Etats Unis ? Qu’en sera t-il si la dépréciation du dollar devait continuer dans le temps et l’achat récent des droits de tirages spéciaux (DTS) émis par le FMI par la Chine mais également par l’Inde, n’inaugure t –elle pas un changement de la politique monétaire et une refonte dus système monétaire international?


    3. Le gouvernement algérien en spectateur ?


    Il est étonnant que les responsables algériens l’Algérie dont le déficit budgétaire uniquement pour l‘année 2011 dépasse 62 milliards de dollars, l’économie algérienne étant mono exportatrice dont le prix des hydrocarbures est dépendant de l’extérieur, rappelons les effets de la crise de 1986 avec les onde de chocs en 1994 (cessation paiement), la chute de près de moitié (45%) des recettes en devises entre 2008/2009 et dont la majorité des réserves de change du pays sont placées à l’étranger, n’accordent pas une attention à ce processus stratégique des turbulences de l’économie mondiale.


    Comme toujours et faute de prévisions et de gouvernance et ce dans presque tous les domaines, navigant à vue, l’on espère que l’orage passera et la télévision algérienne toujours est absente de véritables débats, qui pourtant engagent le pays et la sécurité nationale. Ces débats ouverts doivent poser l’opérationnalité et non des discours creux, d’une transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures fondée sur l’innovation continue dans un cadre concurrentiel mondial, supposant de briser les liens entre la logique rentière et la logique de la sphère informelle réhabilitant le savoir et l’entreprise donc de profonds réaménagements du pouvoir politique.


    Or, la crise de l’endettement des Etats que l’Algérie éponge artificiellement par les recettes des hydrocarbures sans s’attaquer à l’essence du mal, a un impact sur l’économie algérienne car toute contraction de l’économie mondiale signifierait moins d’exportations d’hydrocarbures comme en 2008/2009 où les recettes ont chuté de 45%. Il y a lieu d’être attentif au fait et que 98% de nos exportations sont libellés en dollars et 60% de nos importations en euros.


    Par ailleurs, selon le Ministre algérien des finances 80% des 157 milliards de dollars sont déposés à l’étranger en bons de trésor dont 45% aux USA, 45% en euros , le reste ne yen et livre sterling et toute dépréciation combinée à l’inflation mondiale donnerait un rendement négatif. Aussi je suis sceptique pour les 80% des réserves de change algérien placées à l’étranger dont 45% en bons de trésor américain et 45% en euros quant aux déclarations du gouverneur de la Banque d’Algérie, lequel affirme que le rendement de ces réserves est de l’ordre de plus de 4%, ramenant presque 5 milliards de dollars d’intérêts par an.


    Avec le taux d’inflation et le faible taux d’intérêt de la FED mais également de la banque centrale européenne le rendement est bien en deçà. La rente des hydrocarbures n’étant pas éternelle et de surcroit propriété de tout le peuple algérien d’où l’importance d’un débat démocratique sur sa gestion ainsi que celle de l’utilisation des réserves de change.

    Article publié tel qu’il a été envoyé par son auteur à Algérie Focus.
    Dernière modification par absent, 20 juillet 2011, 19h26.

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    • #3
      Cette crise de dette menace aussi bien les états unis que les européens.

      Mon avis perso ?

      Je ne suis pas économiste, mais si j'étais président, je fermerai toutes les vannes de notre pétrole, je rapatrie rapidement notre argent, pour effectuer les dépenses courantes, ainsi que dans des investissements à court, moyen et long terme.

      En effet, face un futur plus qu'incertain, notre pétrole aura plus de valeur en restant sous terre, qu'en restant sous forme de bons du trésor, ou de billets de banques volatiles à tout moment !

      Dernière modification par absent, 20 juillet 2011, 21h04.

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      • #4
        Envoyé par sidmark
        Je ne suis pas économiste, mais si j'étais président, je fermerai toutes les vannes de notre pétrole, je rapatrie rapidement notre argent, pour effectuer les dépenses courantes, ainsi que dans des investissements à court, moyen et long terme.
        C'est ce que font les monarchies du Golfe, ils recyclent leurs pétrodollars à toute vitesses dans des méga-projets, des achats d'actifs et d'entreprises dans le monde entier, parce qu'ils ne veulent pas être chocolat, être marron, le jour ou le dollar ne vaudra rien.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          Je ne suis pas économiste, mais si j'étais président, je fermerai toutes les vannes de notre pétrole, je rapatrie rapidement notre argent, pour effectuer les dépenses courantes, ainsi que dans des investissements à court, moyen et long terme.

          si tu etais président et que tu faisais ca , tu aurait trés vite affaire à une recrudescence des attaques terroristes dans le sahel ......
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            Cell a dit:
            si tu etais président et que tu faisais ca , tu aurait trés vite affaire à une recrudescence des attaques terroristes dans le sahel ......
            @Cell

            Je ne vois pas vraiment le rapport avec notre sujet ?

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            • #7
              Je ne vois pas vraiment le rapport avec notre sujet ?

              ben tu ferme les vannes de pétrole ...... USA pas content

              tu rapatrie l'argent de l'algérie (à 90% aux USA) ...... USA pas content


              quand USA pas content , USA chercher solution pour le devenir , USA avoir Moyen ........ Boum BOUm ALGER .

              ca va comme ca ..??
              " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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              • #8
                impossible de fermer les vannes mais on peut réduire petit a petit notre exportation d'hydrocarbure, on peut mentir sur nos reserves, revoir a la baisse pour donner une raison a nos actions..
                L'Algérie est un fournisseur assez fiable donc restons fiable mais rusé. Difficile par contre de faire autrement lorsqu'on a pas était habitué a gagner autant d'argent en si peut de temps.
                Dernière modification par Distro, 20 juillet 2011, 21h20.

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                • #9
                  ben tu ferme les vannes de pétrole ...... USA pas content

                  tu rapatrie l'argent de l'algérie (à 90% aux USA) ...... USA pas content


                  quand USA pas content , USA chercher solution pour le devenir , USA avoir Moyen ........ Boum BOUm ALGER .

                  ca va comme ca ..??
                  Hugh ?! :22:

                  Commentaire


                  • #10
                    ben tu ferme les vannes de pétrole ...... USA pas content

                    tu rapatrie l'argent de l'algérie (à 90% aux USA) ...... USA pas content


                    quand USA pas content , USA chercher solution pour le devenir , USA avoir Moyen ........ Boum BOUm ALGER .

                    ca va comme ca ..??
                    ta pris tes médicaments se soir ??

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                    • #11
                      Hugh ?! :22:

                      ehhhh Oui , les américains ont déja fait pire en irak en afghanistan , et actuellement en lybie , peut etre qu'ils ne lanceront pas une guerre frontale contre l'algérie , mais il y a à fort parier que si un président avait le maheur de faire ce que t'a dit , les USA n'hesiterait pas à activer des quelques agents pour semer le trouble à l'interieur du pays , les quelques milliards que vous rapatrierez , vous les dépenserez à assurer la sécurité dans le centre d'alger .
                      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                      • #12
                        L'OPEP l'a déjà fait et les conséquences, les gens ont pris leur vélo et jusqu'à ce jour heure d'été et heure d'hiver, tu crois que les usa dépendent du pétrole Algérien, malgré que je ne sois pas d'accord avec l'idée de fermer les vannes, il faut plutôt investir de l'argent, en achetant des actifs et ce n'est pas les créneaux porteurs, qui manquent dans ce monde.
                        Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                        • #13
                          Envoyé par RoboCop
                          L'OPEP l'a déjà fait et les conséquences, les gens ont pris leur vélo
                          Avec l'autorisation de l'Oncle Sam.
                          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                          Commentaire


                          • #14
                            Avec l'autorisation de l'Oncle Sam.
                            Donc l'oncle sam, c'est le principal décideur dans l'organisation ?
                            Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                            • #15
                              De l'embargo pétrolier de 1973 au déclin.

                              L'imposition de l'embargo pétrolier par les Etats arabes a été décidée juste après la guerre israélo-arabe d'octobre 1973. Un geste qui avait fait grimper, automatiquement, le prix de l'essence aux Etats-Unis, en Europe et dans le reste du monde industrialisé.

                              Cette décision, unique dans les annales de l'action arabe, avait touché de plein fouet les nerfs de l'économie mondiale. Un embargo pétrolier qui ne fut levé qu'en 1974, conforté par le maintien du cessez-le-feu israélo-arabe. Des chefs d'Etat arabes, comme le roi saoudien Fayçal ou le président algérien Houari Boumediène, avaient tenté, à travers cette démarche, de démontrer que le monde arabe avait un poids incontestable sur la scène internationale. Ils l'avaient fait notamment face à la partialité de l'Occident par rapport au conflit israélo-arabe. Au point que lorsqu'on demandait au roi Fayçal quel était son plus grand souhait, il répondait invariablement : « Aller prier une fois encore à la mosquée de Omar, à Jérusalem. »

                              L'objectif ultime du roi saoudien était de libérer Jérusalem et rendre aux Arabes une des villes les plus saintes qui soient, après La Mecque et Médine. C'est d'ailleurs dans ce contexte que s'était tenu le sommet arabe d'Alger du 26 au 28 novembre 1973. Or cet embargo décidé par les Arabes donna des raisons supplémentaires à Washington de mettre sur pied, à cette période, des plans qui lui permettraient de saisir militairement les champs pétrolifères de l'Arabie Saoudite ainsi que d'autres Etats du Golfe persique. Selon des documents ultrasecrets du gouvernement britannique devenus publics depuis le 1er janvier 2004, l'avertissement de la possibilité d'une intervention militaire dans le Golfe persique a été donné par le secrétaire américain à la Défense de l'époque James Schlesinger à l'ambassadeur britannique à Washington, Lord Cromer.

                              Schlesinger aurait déclaré à ce dernier qu'une des « conséquences de la crise au Moyen-Orient était la possibilité de voir les pays industrialisés continuellement soumis aux caprices de pays sous-peuplés et sous-développés ». Cela tout en précisant que qu'« il n'était plus du tout évident que les Etats-Unis ne puissent pas utiliser la force ». Il est révélé également que, pendant cette période, le gouvernement du président Richard Nixon avait placé toutes les forces armées américaines au plus haut niveau d'état d'alerte sans avertir pour autant ses alliés occidentaux.

                              C'est alors que le gouvernement du Parti conservateur du Premier ministre Edward Heath ordonna aux agences de renseignements britanniques de mettre sur pied des plans d'urgence en vue d'une éventuelle action militaire des Etats-Unis dans le Golfe persique.

                              Les informations relatives à ce dossier sont contenues dans un mémorandum top secret intitulé « Moyen-Orient : utilisation possible de la force par les Etats-Unis », lui aussi accessible au public depuis janvier 2004. Ce document, portant la date du 13 décembre 1973 et préparé par le Comité mixte de renseignement britannique, anticipe une intervention militaire américaine si jamais le cessez-le-feu précaire entre les Etats arabes et l'Israël s'écroulait ou encore si l'embargo pétrolier arabe se poursuivait. Il est fait mention que « le gouvernement des Etats-Unis considérait qu'il ne pouvait tolérer une situation dans laquelle lui et ses alliés se retrouvent à la merci d'un petit groupe de pays irresponsables ». Cependant, en 1973, l'Administration américaine était dissuadée, dans l'utilisation de ses capacités militaires, par l'existence de l'armée soviétique (URSS). Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui et de nos jours l'exemple irakien est assez significatif.

                              Salah Eddine Belabes - El Watan : 19-03-2005.
                              Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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