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Soitec réfléchit à la construction d' une usine photovoltaïque au Maroc

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  • Soitec réfléchit à la construction d' une usine photovoltaïque au Maroc

    L Usine Nouvelle Le 21 juillet 2011 par Ana Lutzky

    L'actualité de Soitec est chargée : alors que le groupe prépare son augmentation de capital avec l'entrée du FSI, c'est sur son site que le gouvernement dévoile ce matin les projets retenus pour l’appel à projets "Technologies de base du numérique – Nanoélectronique" dans le cadre des investissements d’avenir.

    Historiquement spécialiste des plaques de silicium dans les semi-conducteurs, Soitec est entré dans le solaire par la porte d'une technique : le photovoltaïque à concentration. Il construit ajourd'hui des centrales solaires à partir de cette technologie. Le groupe faisait partie des entreprises qui ont accompagné le ministre de l’Industrie Eric Besson lors d’une visite au Maroc les 11 et 12 juillet derniers, sur fond d'annonce d'aides en faveur du plan solaire marocain. André-Jacques Auberton-Hervé, président de Soitec, revient sur les projets de son groupe au Maroc.


    L’Usine Nouvelle - Comment Soitec s’implique-t-il dans le plan solaire méditerranéen ?

    André-Jacques Auberton-Hervé - Comme nous l’avons annoncé le 15 juin dernier, nous allons construire la première ferme solaire industrielle au Maroc. Il s’agit de deux projets pilotes en énergie photovoltaïque solaire à concentration de 5 MW chacun, avec deux systèmes de génération différente. Tout ou partie de l’électricité ainsi produite serait dédiée à l’export dans le cadre du Plan Solaire Méditerranéen.

    Le premier projet sera achevé d’ici à avril 2012, sur la plateforme technologique du site de Masen d’Ouarzazate. Schneider Electric gèrera la mise en réseau sur la grille marocaine. Le site du second projet n’est pas encore défini. La technologie sera celle de Concentrix : elle permet une efficacité de conversion énergétique trois fois supérieure à un panneau photovoltaïque classique résidentiel, à surface égale.

    Notre technologie est très compétitive lorsque la ressource solaire est élevée. Nous avons d’ailleurs gagné des parts de marché en Californie, qui est aujourd'hui le plus gros marché au monde sur ces zones très ensoleillées. Sur la "sun belt", nous faisons partie du club très fermé des opérateurs pouvant proposer des centrales solaires d’une puissance supérieure à 100 MW.

    Au-delà de ces deux projets pilotes, participerez-vous à un transfert de savoirs au Maroc ?

    Oui, outre la formation d’ingénieurs marocains sur ces sites, nous allons réfléchir à la mise en place d’un master de gestion des énergies renouvelables, avec un jumelage entre les universités de Grenoble et de Bordeaux, et des universités marocaines.

    Quant à l’intégration industrielle, nous allons structurer une chaîne d’approvisionnement locale, identifier des fournisseurs au Maroc, et examiner l’opportunité d’ouvrir une usine d’assemblage de modules sur place. On ne va pas s’arrêter là : le plan solaire marocain vise 2 GW installés. Nous ne sommes pas les seuls, d’autres industriels proposent leurs technologies, mais nous disposons d’une technologie très compétitive.

    Cette potentielle usine au Maroc peut-elle vous permettre de diminuer les coûts de fabrication des panneaux ?

    Ce n’est pas la main d’œuvre qui jouera sur le coût du panneau. Si nous ouvrons une usine au Maroc, elle sera à l’image de celle dont nous disposons déjà en Allemagne, et qui est entièrement automatisée. Les emplois sur site sont très qualifiés.

    Nous comptons en revanche sur notre innovation et nos progrès dans l’atteinte d’un meilleur rendement de nos panneaux solaires, pour fabriquer des modules à coût compétitif. Les deux démonstrateurs marocains nous permettront de tester ces innovations.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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