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Les redresseurs du FLN menacent de se présenter en dehors du Parti

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  • Les redresseurs du FLN menacent de se présenter en dehors du Parti

    Les redresseurs du FLN menés par le trio Goudjil-Kara-Abada menacent de présenter des listes indépendantes lors des prochaines échéances électorales si aucune solution n’est trouvée au conflit qui les oppose à la direction du parti chapeautée par le secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. En tout cas, c’est ce qu’ont annoncé hier les leaders du mouvement Salah Goudjil et Mohamed Seghir Kara, dans une déclaration à la presse en marge de la réunion de coordination des wilayas du centre du pays, tenue au siège central du mouvement de redressement à Draria, dans la banlieue d’Alger.

    Une telle décision serait le dernier recours des militants du FLN mécontents de leur direction et à laquelle ils reprochent entre autres d’avoir violé les statuts et le règlement intérieur du FLN. Cela a conduit, selon eux, «à la mise en place de structures locales (kasmas et mouhafadas) illégitimes et d’un comité central squatté par des gens étrangers au FLN et ne remplissant pas les conditions exigées pour y siéger». «Personnellement, je ne veux pas que l’on arrive à cela (présenter des listes indépendantes), mais nous n’avons pas d’autre choix si la situation reste en l’état actuel», a dit au téléphone M. Goudjil. «On veut aller vite et dégager une feuille de route conjointe avec le secrétaire général pour surmonter ces difficultés», a-t-il ajouté.

    M. Goudjil a expliqué que le mouvement «veut remettre le FLN sur rails», et ce, a-t-il expliqué, «passe par l’application des statuts et du règlement interne actuels du parti». Cela devrait induire, argumente-t-il, «l’assainissement du comité central du parti et la réélection des structures de base afin de leur rendre leur légitimité et de rétablir la confiance entre celles-ci et les militants». En outre, Goudjil et Kara ont indiqué qu’ils boycotteront, eux et les autres redresseurs qui y siègent, la prochaine session ordinaire du comité central prévue pour les 30 et 31 juillet en cours, «étant donné que nous considérons ce comité central illégitime», mais affirment que «la porte du dialogue avec le secrétaire général n’est pas fermée».

    Invité à commenter les décisions du mouvement de redressement, le chargé de la communication et de l’information du FLN, Aïssi Kassa, joint par téléphone, a rétorqué que ceux-ci «sont passés du statut de mécontents à celui de séditieux. Ces gens activent dans des structures parallèles et illégales. Par conséquent, nous n’avons plus rien à nous dire». «Le dialogue se fait au sein des structures du parti et non par le biais de commentaires dans la presse», a ajouté M. Aïssi.

    Il convient de rappeler que la réunion de coordination d’hier a réuni 18 mouhafadas du centre du pays, dont 4 sur les 7 que compte la capitale Alger. C’est la 4e réunion du genre après celle de la région du sud tenue à Ghardaïa, celle de l’ouest tenue à El-Bayadh et celle de l’est tenue lundi dernier à Tébessa. Cette dernière est qualifiée par les redresseurs de «très importante» puisque ayant été tenue au siège même de la mouhafada du FLN. Elle a toutefois été émaillée de graves incidents entre redresseurs et pro-Belkhadem.

    Les redresseurs accusent d’ailleurs le député de Tébessa «Mohamed Djemaï sur instigation de Belkhadem» d’être à l’origine des incidents. Il convient de souligner également que ledit député élu sur liste indépendante en 2007 a rejoint le FLN où il se fait élire même au sein du comité central. Il est justement l’un des plus décriés par les redresseurs qui l’accusent d’avoir acquis sa place au sein du comité autant que sa qualité de vice-président de l’APN, «grâce aux milliards qu’il a donnés au FLN». Une somme que nous voulons connaître exactement», insiste M. Kara.

    H. Mouhou
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