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Affaire Khalifa: silence du liquidateur

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    Le ministère de la Justice n’a pas confirmé l’information concernant un début de grève de la faim déclenché par cinq détenus dans l’affaire Khalifa pour exiger la tenue au plus vite d’un procès. Dans une déclaration au Jeune Indépendant, le directeur des pénitenciers au niveau de la chancellerie, M. Fellioune, avance qu’aucun mouvement de grève de la faim n’a été signalé à ses services.

    «Nous n’avons enregistré aucune grève de la faim chez des détenus, ni à la prison d’El Harrach, ni à Serkadji, ni dans aucune autre prison à travers le territoire national», a-t-il précisé. Selon des membres de leurs familles, que nous avons pu joindre hier, cinq ex-responsables de Khalifa Bank emprisonnés, depuis 2003, auraient initié une grève de la faim depuis vendredi afin de protester contre les propos qu’ils jugent «irresponsables» tenus par leur ex-patron Abdelmoumène Khelifa dans les colonnes de VSD.

    L’objectif de ce mouvement est, selon la même source, d’attirer l’attention du ministère, mais surtout de solliciter l’intervention du président de la République pour accélérer la tenue du procès. «Ce n’est pas normal de garder pendant une aussi longue période nos proches derrière les barreaux sans les juger et, en parallèle, l’accusé principal se permet de faire de scandaleuses déclarations sans être inquiété !» nous a déclaré un proche d’un détenu.

    Si les doléances des prisonniers ne sont pas satisfaites, les familles promettent de mener, à leur tour, une grève de la faim dans les prochains jours, selon les termes d’un communiqué qu’ils ont rendu publique vendredi. «Nos époux et enfants payent pour des erreurs qu’ils n’ont pas commises.

    En tant que simple salarié d’une banque agréée par l’Etat, ils ont été mis devant le fait accompli par leurs responsables hiérarchiques.» Parallèlement, soulignent-ils, «la pièce-maîtresse de tout ce puzzle savoure son séjour londonien.

    Il faut user de tous les moyens pour le juger et l’inviter à répondre de ses actes conformément à la loi.» «Khelifa semble en vouloir personnellement au président Bouteflika (…) ce qui est loin d’être notre cas. Nous demandons simplement au président d’user de ses prérogatives, en tant que premier magistrat du pays, d’intervenir pour porter secours à ces détenus, dont la majorité souffre d’une sérieuse détérioration de leur état de santé», précisent les signataires qui sont sortis pour la première fois de l’anonymat.

    Il est vrai que le récent décès de l’ex-directeur général de Khalifa Bank a grandement contribué à l’aggravation du moral des détenus, déjà très atteint par des années d’incarcération. «Nous ne demandons évidemment pas à ce qu’ils soient innocentés sans jugement», précisent-elles.

    Priés de s’expliquer sur la carence supposé dans le bilan d’ouverture de la liquidation, révélée par Abdelmoumène Khelifa et qui serait l’une de ses pièces-maîtresses pour sa défense, le liquidateur, M. Moncef Badsi, a sèchement refusé.

    «Je refuse de faire de déclarations au Jeune Indépendant !» a-t-il rétorqué avant de raccrocher. L’opinion publique restera sur sa faim, mais probablement pas la justice qui interpellera certainement le liquidateur sur ce qui constitue une flagrante carence qui peut influer sur le cours du ou des procès du siècle…

    Par Le jeune Indépendant
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