Il est probablement faux de penser comme l’adage que le bon sens est la chose la mieux partagée au monde, en tous cas pas au Maroc. La campagne référendaire en donne le meilleur exemple.
Le ministère de l’intérieur, tous les cadors de l’Etat, assurant tant en public qu’en privé, qu’ils ne céderaient pas à la tentation plébiscitaire et qu’ils se limiteraient à appeler les citoyens a voter. De deux choses l’une, ou ils font preuve de duplicités, ou ils ne savent pas contrôler leurs machines, pour ma part j’opte pour la deuxième hypothèse, ce qui n’est pas le moins inquiétant, de la plus haute de nos montagnes, aux plages privées, nous étions encerclés de banderoles appelant a voter oui. S’ils s’agissaient de banderoles de partis politiques, omniprésents, capables d’assurer la présence de leur banderole sur l’ensemble du territoire on aurait salué l’exploit.
Mais sur les banderoles on peut lire « les habitants et les commerçants du Boulevard X votent oui » qui leur a demandé leur opinion et de quel droit ? Les résidences a Casablanca qui abritent des citoyens comme les autres, c’est-à-dire représentant de diversité ambiante, ont toute affiché l’appel au oui. Ce ne sont même pas les syndics qui ont pris la décision mais de simples préposés sur incitation caidales, ou juste celle du Moquaddem.
Vous vous attablez a un café ou un restaurant et vous découvrez que comme son patron et ses employés vous aussi vous voter oui. Cette indécence a mis mal a l’aise les partisans du oui. Les partis n’ont pas été meilleurs, à part l’USFP, le PPS, l’Istiqlal et le PJD, les autres ont utilisé les arguments sonnants et trébuchants pour étoffer les meetings. Souvent cela s’est terminé en heurts.
Le camp du boycotte n’a pas été meilleur. L’argument était stupéfiant. Amaoui qui a voté oui en 1996, à une loi fondamentale très éloignée de l’actuelle a déclaré « ce ne sont pas les pouvoirs exécutifs du Roi qui nous dérangent mais des choses essentielles que je refuse de dévoiler ». y-a-t’ il mépris plus grand pour les électeurs que de donner une consigne de vote sans la justifier ?
Mohammed Sassi, un des hommes politiques à la fois les plus intègres et les plus cohérents, a déclaré que « la constitution laisse l’organisation des élections au ministère de l’intérieur alors que dans les vraies démocraties c’est une entité indépendante qui s’en charge ». Il est professeur universitaire et à ce titre a proféré une ineptie. Dans toutes les démocraties occidentales sans exception c’est le Ministère de l’intérieur qui organise les élections et proclame les résultats. C’est dans certains pays en transition ou la confiance entre les gouvernements et l’opposition fait défaut, qu’on a vu fleurir des commissions indépendantes. Au Congo entre Lissouba et Sassou N’Guessou et en Côte d’Ivoire récemment cela n’a pas empêché la guerre civile.
En appelant au Boycott, les démocrates de ce camp, c’est-à-dire tous, sauf Yassine qui ne croit pas en la démocratie, ont raté l’occasion d’un vrai débat. Ils auraient dû appeler à voter non en s’appuyant sur les limites du texte, sur les concessions de dernière heure faites aux conservateurs et non pas uniquement sur la forme, sur la commission Menounni. Ils auraient évité de faire du résultat obligé du referendum, un résultat de république bananière, et ils se seraient comptés. Or c’est ce qu’ils veulent éviter, ce qui n’est pas une attitude démocratique. La majorité d’entre eux (Le PSU le CNI et probablement le PADS) vont participer aux élections. Il leur faudra bien se livrer à la vérité du suffrage universel. S »ils avaient voté non, ils auraient imposé le débat sur les batailles futures, fixant le cap pour la prochaine étape historique.
Maintenant il y a deux constatations à faire. La première est que le système des chioukhs et des caids est archaïque et incapable de s’amender. Il n’y a pas de neutralité de l’Etat possible.
Tant qu’il ne sera pas totalement réformé dans le sens de la modernisation. Il faut mettre en place un corps de l’administration territoriale qui du Wali au plus petit fonctionnaire, est au service de la loi dans la neutralité la plus absolue.
La seconde c’est que les partis de la droite dite administrative, sont incapable d’imposer le moindre discipline a leur structures souvent réduites a des élus. L’usage de l’argent est leur seul moyen de susciter « l’adhésion populaire »
Ces deux constatations font planer le doute, le scepticisme. Si on ne lève pas ces deux menaces, il est impossible d’organiser des élections au niveau du contenu de la constitution, qui malgré tout méritait un oui massif. Mais les imbéciles ont réussi à assombrir le tableau
PS : le jour du vote les Télés publiques ont donné la parole a des électeurs qui appelaient au oui, c’est illégal, la HACA doit sévir
Jamal Berraoui
Le ministère de l’intérieur, tous les cadors de l’Etat, assurant tant en public qu’en privé, qu’ils ne céderaient pas à la tentation plébiscitaire et qu’ils se limiteraient à appeler les citoyens a voter. De deux choses l’une, ou ils font preuve de duplicités, ou ils ne savent pas contrôler leurs machines, pour ma part j’opte pour la deuxième hypothèse, ce qui n’est pas le moins inquiétant, de la plus haute de nos montagnes, aux plages privées, nous étions encerclés de banderoles appelant a voter oui. S’ils s’agissaient de banderoles de partis politiques, omniprésents, capables d’assurer la présence de leur banderole sur l’ensemble du territoire on aurait salué l’exploit.
Mais sur les banderoles on peut lire « les habitants et les commerçants du Boulevard X votent oui » qui leur a demandé leur opinion et de quel droit ? Les résidences a Casablanca qui abritent des citoyens comme les autres, c’est-à-dire représentant de diversité ambiante, ont toute affiché l’appel au oui. Ce ne sont même pas les syndics qui ont pris la décision mais de simples préposés sur incitation caidales, ou juste celle du Moquaddem.
Vous vous attablez a un café ou un restaurant et vous découvrez que comme son patron et ses employés vous aussi vous voter oui. Cette indécence a mis mal a l’aise les partisans du oui. Les partis n’ont pas été meilleurs, à part l’USFP, le PPS, l’Istiqlal et le PJD, les autres ont utilisé les arguments sonnants et trébuchants pour étoffer les meetings. Souvent cela s’est terminé en heurts.
Le camp du boycotte n’a pas été meilleur. L’argument était stupéfiant. Amaoui qui a voté oui en 1996, à une loi fondamentale très éloignée de l’actuelle a déclaré « ce ne sont pas les pouvoirs exécutifs du Roi qui nous dérangent mais des choses essentielles que je refuse de dévoiler ». y-a-t’ il mépris plus grand pour les électeurs que de donner une consigne de vote sans la justifier ?
Mohammed Sassi, un des hommes politiques à la fois les plus intègres et les plus cohérents, a déclaré que « la constitution laisse l’organisation des élections au ministère de l’intérieur alors que dans les vraies démocraties c’est une entité indépendante qui s’en charge ». Il est professeur universitaire et à ce titre a proféré une ineptie. Dans toutes les démocraties occidentales sans exception c’est le Ministère de l’intérieur qui organise les élections et proclame les résultats. C’est dans certains pays en transition ou la confiance entre les gouvernements et l’opposition fait défaut, qu’on a vu fleurir des commissions indépendantes. Au Congo entre Lissouba et Sassou N’Guessou et en Côte d’Ivoire récemment cela n’a pas empêché la guerre civile.
En appelant au Boycott, les démocrates de ce camp, c’est-à-dire tous, sauf Yassine qui ne croit pas en la démocratie, ont raté l’occasion d’un vrai débat. Ils auraient dû appeler à voter non en s’appuyant sur les limites du texte, sur les concessions de dernière heure faites aux conservateurs et non pas uniquement sur la forme, sur la commission Menounni. Ils auraient évité de faire du résultat obligé du referendum, un résultat de république bananière, et ils se seraient comptés. Or c’est ce qu’ils veulent éviter, ce qui n’est pas une attitude démocratique. La majorité d’entre eux (Le PSU le CNI et probablement le PADS) vont participer aux élections. Il leur faudra bien se livrer à la vérité du suffrage universel. S »ils avaient voté non, ils auraient imposé le débat sur les batailles futures, fixant le cap pour la prochaine étape historique.
Maintenant il y a deux constatations à faire. La première est que le système des chioukhs et des caids est archaïque et incapable de s’amender. Il n’y a pas de neutralité de l’Etat possible.
Tant qu’il ne sera pas totalement réformé dans le sens de la modernisation. Il faut mettre en place un corps de l’administration territoriale qui du Wali au plus petit fonctionnaire, est au service de la loi dans la neutralité la plus absolue.
La seconde c’est que les partis de la droite dite administrative, sont incapable d’imposer le moindre discipline a leur structures souvent réduites a des élus. L’usage de l’argent est leur seul moyen de susciter « l’adhésion populaire »
Ces deux constatations font planer le doute, le scepticisme. Si on ne lève pas ces deux menaces, il est impossible d’organiser des élections au niveau du contenu de la constitution, qui malgré tout méritait un oui massif. Mais les imbéciles ont réussi à assombrir le tableau
PS : le jour du vote les Télés publiques ont donné la parole a des électeurs qui appelaient au oui, c’est illégal, la HACA doit sévir
Jamal Berraoui
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