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A peine nommée, une ministre somalienne enlevée par les islamistes shebab

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    A peine nommée, une ministre somalienne enlevée par les islamistes shebab


    le 21.07.11 | 14h05




    Les insurgés shebab ont enlevé jeudi une ministre du gouvernement somalien de transition soutenu par la communauté internationale, rappelant avec brutalité les problèmes sécuritaires en Somalie au moment où les humanitaires tentent de revenir aider des centaines de milliers de victimes de la famine.

    Asha Osman Aqiil, qui venait tout juste d'être nommée ministre des Femmes et des Affaires familiales, a été enlevée par des combattants islamistes shebab à quelque 30 kilomètres au nord de la capitale Mogadiscio.
    "Asha Osman Aqiil est en prison dans la ville de Balad (...) après avoir été kidnappée alors qu'elle se rendait à Mogadiscio pour prendre ses nouvelles fonctions", a affirmé un chef de son clan, Ahmed Sheikh Mohamud.
    "Nous sommes au courant qu'elle a été enlevée", a confirmé un officier de police s'exprimant sous couvert d'anonymat.

    La jeune femme de 32 ans avait été nommée par le Premier ministre Abdiwali Mohamed Ali, mercredi, en même temps que 17 autres nouveaux ministres, tous des hommes.

    Sahra Maalin, une militante des droits des femmes, a condamné le kidnapping, assurant que "les femmes somaliennes feront ce qu'il faut pour assurer sa libération".

    Asha Osman "Aqiil est une prisonnière de conscience et son arrestation illégale doit être dénoncée", a-t-elle poursuivi, qualifiant l'enlèvement de "punition collective contre les femmes somaliennes et tous ceux qui croient en l'égalité".
    Les insurgés shebab, qui contrôlent la plupart du centre et du sud de la Somalie, sont engagés dans un sanglant conflit avec le gouvernement de transition somalien (TFG).

    Le TFG ne contrôle que partiellement la capitale Mogadiscio, avec l'aide des 9.000 militaires ougandais et burundais de la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom).

    Dans un contexte de terrible sécheresse, l'enlèvement de jeudi pourrait renforcer la prudence des agences humanitaires internationale poussées au départ à partir de 2009 par les shebab, à l'heure où elle envisagent un retour en zones sous contrôle islamiste pour y aider plus de 300.000 personnes frappées de famine.

    En évoquant son retour, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait aussi rappelé la semaine dernière pourquoi il les avait quittées début 2010 : il craignait notamment pour la sécurité de ses équipes.

    Le PAM, agence spécialisée de l'ONU, a annoncé jeudi le lancement "dans les prochains jours d'un pont aérien" pour fournir une aide alimentaire spéciale aux enfants de la capitale somalienne Mogadiscio "qui en ont un besoin désespéré".

    La directrice du PAM, Josette Sheridan, se trouve en visite en Somalie, rappelant que son agence nourrit à l'heure actuelle déjà 1,5 million de personnes dans ce pays touché par la sécheresse, la famine et les combats.

    Si les shebab ont invité des agences humanitaires internationales à revenir, ils l'ont fait sous condition : que l'aide soit "fournie purement sur des bases humanitaires" et que les "valeurs religieuses des Somaliens, musulmans, (soient) respectées", selon un haut responsable insurgé.
    Mais les agences humanitaires soumettent elles-mêmes leur retour à la condition que leur aide soit strictement acheminée aux populations et ne profite pas aux islamistes.

    L'ensemble de la Corne de l'Afrique est frappée par une dévastatrice sécheresse, qui touche quelque 12 millions de personnes, selon les Nations unies.

    La Somalie, où les conflits armés sont incessants, est particulièrement affectée. Mercredi, l'ONU y a déclaré en état de famine deux régions du sud contrôlée par les shebab, le Lower Shabelle et le sud de Bakool.

    El Watan
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