Une gravissime sécheresse frappe quelque 12 millions de personnes dans la Corne de l'Afrique, selon les Nations unies. En Somalie, de plus en plus de témoignages décrivent des enfants qui arrivent tellement faibles dans les camps de réfugiés qu’ils ne peuvent plus être sauvés. Mais la communauté internationale ne sait pas encore vraiment comment acheminer une aide dans des zones contrôlées par des insurgés islamistes. Ces derniers, niant l’évidence, ont affirmé ce vendredi que le pays «n’était pas en état de famine».
Le Sheik Ali Mohamud Rage, porte-parole des rebelles islamistes affiliés à Al-Qaeda a nié l'ampleur de la crise sur une radio somalienne Selon lui, «il y a une sécheresse en Somalie mais pas de famine, ce qui est déclaré par l'ONU est faux à 100%». Il estime que la «déclaration de famine est polique».
Un haut responsable shebab, sous couvert d'anonymat, avait à l'inverse salué l’annonce officielle de la famine mercredi dernier: «La déclaration de famine dans des régions de Somalie par l'ONU est bienvenue et nous voudrions voir l'aide arriver jusqu'à la population.»
Les organisations humanitaires qui étaient interdites en Somalie dans le passé le restent dans les régions contrôlées par les shebabs, a annoncé vendredi le porte-parole des rebelles affiliés à Al-Qaeda. A partir de 2009, les activités de plusieurs organisations humanitaires ont été interdites, dont celles du Programme alimentaire mondial (PAM). L'agence onusienne a, depuis, toutefois continué de travailler en Somalie, notamment dans la capitale Mogadiscio.
Depuis plusieurs jours, les shebabs semblent hésiter sur la stratégie à tenir vis à vis de ces organisaions. Mercredi, ils les avaient invitées à revenir. Sous condition évidemment: que l'aide soit «fournie purement sur des bases humanitaires» et que les «valeurs religieuses des Somaliens, musulmans, (soient) respectées», selon un haut responsable insurgé.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé jeudi le lancement «dans les prochains jours d'un pont aérien» pour fournir une aide alimentaire spéciale aux enfants de la capitale somalienne Mogadiscio «qui en ont un besoin désespéré». L’agence nourrit à l'heure actuelle déjà 1,5 million de personnes dans ce pays de presque 10 millions d’habitants. Elle souhaite en aider 2,2 millions supplémentaires.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a lui dès la semaine dernière envoyé par avion cinq tonnes d'aide alimentaire et médicale dans une région du centre de la Somalie qui est elle aussi contrôlée par les insurgés.
Action contre la faim (ACF), une des rares organisations restées actives ces derniers mois dans les zones contrôlées par les shebab, dit avoir besoin de quelque 30 millions de dollars sur les six prochains mois. ACF couvre actuellement un quart des parties de Bakool touchées par la famine et voudrait étendre sa couverture à la «totalité» des zones affectées de la région, indique son directeur pour la Somalie, Jens Oppermann.
Selon lui, cette question du financement est cruciale. Sur les deux années passées, relève-t-il, les rares organisations humanitaires restées sur place «ont peut-être reçu 50% de l'argent demandé» pour leurs activités.
Les donneurs sont parfois réticents car ils veulent être sûrs que les ONG pourront travailler sans que «l'aide ne soit détournée». Dans les zones de conflit, l'aide humanitaire a souvent du mal à parvenir aux populations concernées et peut même devenir une source de revenus non négligeables pour les combattants.
Certaines organisations humanitaires estiment que la communauté internationale a mis trop longtemps à réagir, notamment les pays riches. Dans une tribune publiée sur Le Monde.fr, Jean-Paul Sornay, président de Peuples Solidaires/ActionAid, affirme que «le G20 n'a en effet pris aucune mesure pour éviter que des aliments comme le maïs soient massivement utilisés pour produire des agrocarburants, au lieu de servir à nourrir les populations», malgré les différentes recommandations. Pour lui, il «n'est pas non plus parvenu à décider la mise en place immédiate de réserves alimentaires d'urgence dans les zones à risque», alors que la famine était très prévisible.
.liberation
Le Sheik Ali Mohamud Rage, porte-parole des rebelles islamistes affiliés à Al-Qaeda a nié l'ampleur de la crise sur une radio somalienne Selon lui, «il y a une sécheresse en Somalie mais pas de famine, ce qui est déclaré par l'ONU est faux à 100%». Il estime que la «déclaration de famine est polique».
Un haut responsable shebab, sous couvert d'anonymat, avait à l'inverse salué l’annonce officielle de la famine mercredi dernier: «La déclaration de famine dans des régions de Somalie par l'ONU est bienvenue et nous voudrions voir l'aide arriver jusqu'à la population.»
Les organisations humanitaires qui étaient interdites en Somalie dans le passé le restent dans les régions contrôlées par les shebabs, a annoncé vendredi le porte-parole des rebelles affiliés à Al-Qaeda. A partir de 2009, les activités de plusieurs organisations humanitaires ont été interdites, dont celles du Programme alimentaire mondial (PAM). L'agence onusienne a, depuis, toutefois continué de travailler en Somalie, notamment dans la capitale Mogadiscio.
Depuis plusieurs jours, les shebabs semblent hésiter sur la stratégie à tenir vis à vis de ces organisaions. Mercredi, ils les avaient invitées à revenir. Sous condition évidemment: que l'aide soit «fournie purement sur des bases humanitaires» et que les «valeurs religieuses des Somaliens, musulmans, (soient) respectées», selon un haut responsable insurgé.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé jeudi le lancement «dans les prochains jours d'un pont aérien» pour fournir une aide alimentaire spéciale aux enfants de la capitale somalienne Mogadiscio «qui en ont un besoin désespéré». L’agence nourrit à l'heure actuelle déjà 1,5 million de personnes dans ce pays de presque 10 millions d’habitants. Elle souhaite en aider 2,2 millions supplémentaires.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a lui dès la semaine dernière envoyé par avion cinq tonnes d'aide alimentaire et médicale dans une région du centre de la Somalie qui est elle aussi contrôlée par les insurgés.
Action contre la faim (ACF), une des rares organisations restées actives ces derniers mois dans les zones contrôlées par les shebab, dit avoir besoin de quelque 30 millions de dollars sur les six prochains mois. ACF couvre actuellement un quart des parties de Bakool touchées par la famine et voudrait étendre sa couverture à la «totalité» des zones affectées de la région, indique son directeur pour la Somalie, Jens Oppermann.
Selon lui, cette question du financement est cruciale. Sur les deux années passées, relève-t-il, les rares organisations humanitaires restées sur place «ont peut-être reçu 50% de l'argent demandé» pour leurs activités.
Les donneurs sont parfois réticents car ils veulent être sûrs que les ONG pourront travailler sans que «l'aide ne soit détournée». Dans les zones de conflit, l'aide humanitaire a souvent du mal à parvenir aux populations concernées et peut même devenir une source de revenus non négligeables pour les combattants.
Certaines organisations humanitaires estiment que la communauté internationale a mis trop longtemps à réagir, notamment les pays riches. Dans une tribune publiée sur Le Monde.fr, Jean-Paul Sornay, président de Peuples Solidaires/ActionAid, affirme que «le G20 n'a en effet pris aucune mesure pour éviter que des aliments comme le maïs soient massivement utilisés pour produire des agrocarburants, au lieu de servir à nourrir les populations», malgré les différentes recommandations. Pour lui, il «n'est pas non plus parvenu à décider la mise en place immédiate de réserves alimentaires d'urgence dans les zones à risque», alors que la famine était très prévisible.
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