Le printemps arabe bien loin d'Alger
Ecrit par
El Watan Clement Herve
Le vent de révolte du monde arabe ne semble pas vouloir souffler sur l'Algérie.
Pourtant, les Algériens souhaitent le changement, écrit un chroniqueur du quotidien indépendant « El Watan ». Et pour y répondre, souligne le journaliste Mohamed Rezzik, les partis politiques revendiquent des réformes. Une véritable « rupture », comme le souhaite l'opposition, conduirait cependant au départ et à la mise en accusation des dirigeants actuels.
Ces derniers souhaitent voir des réformes dans la « continuité », mais pour « rafistoler un système peu démocratique ».
L'opposition peine toutefois à s'organiser et l'avenir politique des islamistes reste en suspens.
Pour le chroniqueur, il faudra encore attendre pour que les Algériens revendiquent ensemble la démocratie et les valeurs républicaines.
Car ils redoutent un « jeu politique néfaste qui mène vers l'incertain ». Les Algériens, au contraire de leurs voisins, ont eu une « expérience amère et douloureuse en matière de tentative de changement politique ».
A la fin des années 1980, l'euphorie née de l'ouverture au multipartisme a engendré des épisodes « suicidaires ».
L'Algérie semble « préférer la servitude volontaire à l'incertitude ». Le pouvoir veille à ce que la contestation ne porte que sur l'aspect social. Il se dit prêt à satisfaire certaines revendications qui ne remettent pas en cause sa légitimité.
Un changement d'ère se profile toutefois.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devrait remplacer Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays. « L a présidence est une question de destinée », a-t-il indiqué. Armé d'une ambition et d'une confiance inébranlables, il a refusé les moindres concessions aux mouvements sociaux.
La succession d'échecs depuis la guerre d'indépendance fait dire à certains militants que « l'Algérie indépendante est une copie de l'Algérie colonisée ». Renoncer au nationalisme populiste et autoritaire est la seule solution à même d'ouvrir la voie à une « Algérie meilleure ». Cependant, tant il est inconcevable au niveau des élites, « ce choix est devenu impensable au niveau des masses populaires », conclut-il.
Ecrit par
El Watan Clement Herve
Le vent de révolte du monde arabe ne semble pas vouloir souffler sur l'Algérie.
Pourtant, les Algériens souhaitent le changement, écrit un chroniqueur du quotidien indépendant « El Watan ». Et pour y répondre, souligne le journaliste Mohamed Rezzik, les partis politiques revendiquent des réformes. Une véritable « rupture », comme le souhaite l'opposition, conduirait cependant au départ et à la mise en accusation des dirigeants actuels.
Ces derniers souhaitent voir des réformes dans la « continuité », mais pour « rafistoler un système peu démocratique ».
L'opposition peine toutefois à s'organiser et l'avenir politique des islamistes reste en suspens.
Pour le chroniqueur, il faudra encore attendre pour que les Algériens revendiquent ensemble la démocratie et les valeurs républicaines.
Car ils redoutent un « jeu politique néfaste qui mène vers l'incertain ». Les Algériens, au contraire de leurs voisins, ont eu une « expérience amère et douloureuse en matière de tentative de changement politique ».
A la fin des années 1980, l'euphorie née de l'ouverture au multipartisme a engendré des épisodes « suicidaires ».
L'Algérie semble « préférer la servitude volontaire à l'incertitude ». Le pouvoir veille à ce que la contestation ne porte que sur l'aspect social. Il se dit prêt à satisfaire certaines revendications qui ne remettent pas en cause sa légitimité.
Un changement d'ère se profile toutefois.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devrait remplacer Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays. « L a présidence est une question de destinée », a-t-il indiqué. Armé d'une ambition et d'une confiance inébranlables, il a refusé les moindres concessions aux mouvements sociaux.
La succession d'échecs depuis la guerre d'indépendance fait dire à certains militants que « l'Algérie indépendante est une copie de l'Algérie colonisée ». Renoncer au nationalisme populiste et autoritaire est la seule solution à même d'ouvrir la voie à une « Algérie meilleure ». Cependant, tant il est inconcevable au niveau des élites, « ce choix est devenu impensable au niveau des masses populaires », conclut-il.
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