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Comment le tueur a financé son opération

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    Comment le tueur a financé son opération
    Il a fallu beaucoup d'argent à Anders Breivik pour parvenir à ses fins. Dans son manifeste, il raconte comment il a pu obtenir jusqu'à dix cartes de crédit.

    On ne fait pas un attentat aussi sanglant et meurtrier sans avoir la moindre ressource financière. Ses fonds, Anders Breivik les a soigneusement consolidés au fil des années précédant son massacre. Un véritable travail de fourmi qu'il détaille dans son manifeste de 1'500 pages.

    Tout commence en 2002, après avoir fondé son nouvel «ordre des Templiers». Le site du «Figaro» rapporte qu'il commence à multiplier les emplois pour économiser un maximum d'argent: manager pour une agence de pub, conseiller pour la banque espagnole Bankia ou directeur opérationnel chez E-Commerce Group, son CV ne manque pas d'entrées. Il passe «plus de 12 heures par jour» au travail, dit-il lui-même.

    Il contacte 16 instituts de crédit

    Alors qu'il a une idée de plus en plus précise de son plan d'attaques, entre 2005 et 2008, il estime le coût final de son projet à 280'000 euros (325'000 francs). Il se rend compte que le travail ne suffira pas à lui payer les armes et éléments chimiques dont il a besoin. Il change de stratégie. Il quitte son emploi et crée une société qui lui sert de couverture pour obtenir des cartes de crédit. Beaucoup de cartes de crédit. «C'est la seule alternative», peut-on lire dans son manifeste.

    Au total, Anders Behring Breivik a contacté 16 instituts de crédits en 2009. Neuf ont répondu favorablement à sa demande de carte. «D'emblée, il retire 29'000 euros (33'760 francs) et effectue par la suite des retraits hebdomadaires de plusieurs milliers d'euros en alternant les cartes», toujours selon «Le Figaro». C'est de cette manière qu'il peut s'offrir en octobre 2010 le fusil d'assaut Ruger à environ 1600 francs qui aurait été utilisé lors de la fusillade près d'Oslo.

    La date de ses attentats a été avancée à cause de ses problèmes d'argent

    En avril 2011, il affronte ses premières difficultés financières. Il déménage dans une ferme modeste à Asta, dans l'est du pays. Il vend sa montre Breitling et son stylo Montblanc pour garder la tête hors de l'eau. Il parvient à peine à réunir les 24'000 euros (27'900 francs) que coûtent les six tonnes d'engrais chimiques nécessaires à la fabrication de sa bombe. Ensuite de quoi, il est ruiné. Pis, il est archi-endetté. Le 17 juin, il décide même d'avancer ses attaques, prévues en automne, de peur de ne plus avoir de quoi louer une voiture le jour J. «Si tout échoue, je commencerai une carrière au sein d'une entreprise de sécurité privée dans une zone de conflit pour engranger un maximum d'argent et rembourser mes dettes», écrit-il. Mais son plan n'a pas échoué. Trois heures après son dernier message en ligne, une bombe explosait en plein centre d'Oslo...

    20 minutes.Ch
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