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Arabie Saoudite : Agriculture, les défis de demain

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  • Arabie Saoudite : Agriculture, les défis de demain

    Vaste de plus de 2 millions de km2, (soit quatre fois la superficie de la F r a n c e ) , l’Arabie saoudite ne dispose que de 2% de terres cultivables. Son climat est aride voire désertique, sauf pour la zone côtière de Tiha- mah, à l’ouest, et celle de l’Asir au sud, où l’élévation apporte fraicheur et humidité.

    Malgré ces handicaps, le royaume a développé son agriculture à partir des années 1970 pour parvenir à l’auto suffisance alimentaire. Il est même devenu exportateur de blé. Un million d’hectares ont été voués à la production de cette céréale avec, grâce à l’irrigation, des rendements de 5 tonnes à l’hectare, soit mieux que la Chine (4,22 tonnes/ha) et un peu moins bien que la France (6,98 tonnes/ha).

    L’Agriculture représente aujourd’hui 6% du PIB saoudien mais le royaume importe une partie de son alimentation, pour un total de 12 milliards de dollars par an.

    Le prix de cette transformation a été, d’une part, un effort financier important venant du gouvernement sous forme de subventions et d’un prix d’achat garanti, et d’autre part, un effort encore plus considérable en matière d’irrigation, de recherche et de traitement de l’eau. Si le premier n’a pas affecté outre mesure les finances du Royaume, le second en a mis à mal les nappes phréatiques. D’où une volte face récente et une modération des ambitions agricoles du pays. Riyad réduit désormais ses subventions, et la production s’est infléchie. D’ici 2016 ces subventions devraient être totalement supprimées…

    L’eau : Mieux gérer une ressource rare

    Il n’y a pas de rivière en Arabie Saoudite. Mais il y a trois mille kilomètres de littoral sur la mer Rouge et sur le Golfe arabe. Pour son alimentation en eau, le Royaume a un temps pensé à faire dériver des icebergs depuis les pôles, mais a surtout investi dans la désalinisation. Le pays compte aujourd’hui 30 usines de dessalement qui produisent 45% de sa consommation domestique. L’A.S. est le premier producteur d’eau dessalée au monde avec 17,4% de la production (devant les Etats-Unis et les Emirats Arabes Unis, l’autre grand acteur du dessalement dans les pays du Golfe).

    Situées sur les deux littoraux ces usines sont reliées par « pipeline » aux principales villes. Elles consomment, pour leur fonctionnement, toutefois pas moins de 1,5 millions de barils de pétrole par jour. D’où une incidence du prix du baril sur celui de l’eau…le royaume souhaite donc désormais alimenter ces usines par de l’énergie solaire, à la fois pour économiser son propre pétrole, pour développer ses énergies renouvelables et devenir exportateur de cette technologie, sachant que comme pour l’or noir elle dispose d’une réserve de matière première sans concurrence, le soleil.

    Dans les années 1990 le royaume a pris conscience du coût écologique de sa politique agricole menée depuis vingt ans. Les nappes phréatiques se sont dangereusement amenuisees. Pour répondre à ce défi le pays s’est doté en 2001, d’un « Ministère de l’Eau », devenu, « Ministère de l’eau et de l’Electricité en 2003 », avec pour responsabilité la gestion des ressources en eau potable et de l’assainissement.

    L’Arabie possède aussi un cheptel impressionnant de quelques sept millions de moutons, 2 millions de chèvres, 350 000 bovins et 250 000 chameaux. Elle gère aussi la plus grande ferme intégrée du monde, un troupeau de 37 000 vaches, élevées sur plus de sept mille hectares à quelques kilomètres de Riyad. Le projet, une « joint-venture » du groupe saoudien al Safi et de Danone, remonte à 1998.

    Les bêtes, des laitières de race Holstein, sont maintenues en espace clos, entièrement climatisé et nourries de fourrages importés. Grace à elles, et quatre autres fermes plus modestes, l’Arabie saoudite est auto-suffisante en lait. L’avantage d’un tel système est un contrôle permanent de la qualité du lait. Al Safi souhaite désormais exporter ce modèle à d’autres pays émergents, mais se heurte aux tenants du développement durable qui dénoncent l’hérésie écologique d’une ferme en plein désert. Ce projet, tout comme l’ensemble de l’agriculture saoudienne illustrent les limites du développement agricole dans un milieu naturel hostile.

    L’Agriculture représente aujourd’hui 6% du PIB saoudien mais le royaume importe à nouveau une partie de son alimentation, pour un total de 12 milliards de dollars par an. Ce qui la place au 19e rang mondial des importateurs de produits agro-alimentaires. Les principales importations sont l’orge, le blé, le maïs et le riz ; ainsi que l’agneau et le poulet.

    Ses principaux fournisseurs sont le Brésil, l’Inde, l’Ukraine, l’Australie et le Canada. Mise à part les dattes dont elle reste le premier producteur mondial, l’Arabie Saoudite préfère pratiquer son agriculture à … l’étranger. Comme la Chine, le Japon et d’autres pays riches mais limités, en ressources ou surfaces naturelles, l’Arabie Saoudite loue et achète, des terres en Afrique (Soudan , Egypte, Ethiopie) et en Asie Centrale pour y développer les productions agricoles.

    La plus grande ferme intégrée du monde abrite un troupeau de 37 000 vaches, élevées sur plus de sept mille hectares à quelques kilomètres de Riyad.

    Chambre de commerce franco-arabe
    Dernière modification par zek, 27 juillet 2011, 00h34.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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