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Les disparitions forcées continuent selon les associations de défense des disparus

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    Les disparitions forcées continuent selon les associations de défense des disparus

    Une victime raconte

    Hadjer Guenanfa

    Les disparitions forcées se poursuivent‑elles en Algérie ? Pour le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), la réponse est oui. « Les disparitions forcées sont toujours d'actualité en Algérie », affirme Nassera Dutour, porte‑parole du CFDA, rencontrée mercredi 27 juillet au siège de son association à Alger. Elle cite un nouveau cas : celui d'un quadragénaire de Bordj Amir Abdelkader, une daïra de la wilaya de Tissemsilt.

    L’homme, qui a souhaité garder l’anonymat par crainte de représailles est venu au siège de l'association pour déposer son dossier. Le début de son calvaire a commencé le 5 mai 2010 quand des agents des services de sécurité en civil sont venus l'arrêter dans son épicerie. « Ils sont venus au magasin et se sont présentés en tant que fournisseurs de produits alimentaires. Je me suis déplacé vers leur fourgon pour jeter un coup d'œil sur la marchandise et là, ils m'ont jeté à l'intérieur », raconte la victime. Il affirme avoir été détenu au secret pendant un mois.

    « On me torturait chaque jour. C'était horrible ! », assure‑t‑il en nous montrant les traces. Selon lui, il a été accusé de complicité avec les groupes terroristes qui sévissent toujours dans la région. « Ils m'ont accusé de leur fournir des produits alimentaires, ce qui est faux ! », explique‑t‑il avant d'ajouter : « et vous savez, sous la torture vous allez dire oui à tout. J'ai eu l'impression que même s'ils avaient dit que c'était moi qui avait tué Boudiaf, j'aurais confirmé ». Après sa détention secrète, il a été transféré dans une prison où il est resté six mois avant d'être jugé puis acquitté, affirme‑t‑il. « Ma mère me cherchait partout. Elle est morte avant que je sois libéré ». « Cela fait neuf mois que je ne suis pas sorti de la maison », poursuit‑il.

    Malgré notre insistance, il n’a pas souhaité que son nom soit dévoilé. Selon Nassera Dutour, plusieurs cas de disparitions ont été enregistrés à Tiaret entre 2007 et 2008. « Seulement, les gens ont trop peur de porter plainte, ils refusent », assure‑t‑elle. Interrogé jeudi par TSA, le président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme (CNCPPDH) Me Farouk Ksentini a assuré ne pas avoir eu connaissance de ce genre de cas. « On n'a pas eu d'entrevue, de coup de téléphone ou de correspondances parlant de ce problème. Et croyez‑moi, si ces cas sont avérés, la commission sera la première à les condamner. C'est inadmissible », affirme‑t‑il.

    TSA

  • #2
    Donc ce n'est pas un disparu puisqu'il témoigne.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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