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Syrie: une ONG dévoile les noms de 3000 disparus

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  • Syrie: une ONG dévoile les noms de 3000 disparus

    Depuis le début des manifestations, près de 3000 Syriens ont été portés disparus. L'ONG Avaaz, aidée par les familles des victimes et d'autres organisations, diffuse aujourd'hui leurs noms, parfois leurs photos.

    Alors que 26.000 Syriens ont été arrêtés à un moment ou un autre depuis le début de la contestation, et que 12.617 sont toujours détenus, la Syrie n’a plus trace de 2918 personnes depuis le 15 mars, selon l’ONG Avaaz. Elles ont disparu lors des manifestations contre le régime de Bachar el-Assad, sans être officiellement emprisonnées ou sans que leur mort ne soit connue. 1000 d’entre elles ont été arrêtées rien que la semaine dernière, preuve d’une répression accrue de la part du gouvernement.

    «Soit le régime a décidé d’enlever le plus de manifestants de la rue, soit il s’inquiète du ramadan», indique Wissam Tarif, militant des droits de l’homme travaillant pour Avaaz. Les musulmans syriens entreront dans le mois du ramadan entre le 30 juillet et le 1er août prochain. Il faudra s’attendre à un renforcement des protestations pendant cette période: «Les manifestations auront lieu la nuit, dans davantage d’endroits et avec plus de monde», prévoit Wissam Tarif. Ce qui peut expliquer la vague récente et massive de disparitions dans le pays.
    Face au phénomène, l’ONG Avaaz a lancé en mai une campagne de recherche et d’information autour de ces près de 3000 disparus forcés, détenus sans être aucunement protégés par la loi. «L’Etat réfute l’idée de les avoir, il les nie» estime Wissam Tarif, co-responsable du projet. Avec un nombre d’arrestations et de disparitions en sensible augmentation, une personne disparaît désormais toutes les heures en Syrie.

    Une liste des disparus rendue publique

    Aidée par des associations telles que Sawasiah et l’Organisation arabe des droits de l’homme, les comités locaux de coordination et plusieurs journalistes, Avaaz a pendant trois mois récolté une série d’informations concernant chacun des 2918 disparus syriens depuis le 15 mars. Depuis ce jeudi, elle rend publics leurs noms, leurs photos (pour plus de 100 d’entre eux), leurs âges, leurs emplois et lieux de résidence et, dans la mesure du possible, les circonstances dans lesquelles ces personnes ont disparu.
    Au sein d’Avaaz, deux groupes ont participé au projet: l’un en Syrie, dans plusieurs villes du pays, l’autre à l’étranger. Une équipe de 16 personnes composée de volontaires et de chercheurs professionnels, en dehors des aides extérieures: «L’aide des comités locaux de rédaction a été essentielle», reconnaît Wissam Tarif – lui même à l'étranger actuellement – qui a coordonné les efforts avec l’Avaaz et l’Insan («humain» en arabe), une organisation de défense des droits de l’homme dont il est le directeur. Autre acteur au cœur même de ce projet d’information: les familles.
    «Le premier travail a été d’amener les familles à contribuer à cette liste», raconte Wissam Tarif. Pendant plus d’un mois, l’association s’est attachée à vérifier les informations liées à chaque disparu après de leurs proches, familles et amis. «Cela a également été la partie la plus difficile du projet. Nous voulions être sûrs qu’elles étaient d’accord avec l’idée de rendre public les noms de leurs proches». Malgré la difficulté de la situation, «les familles savent qu’elles doivent rendre cela public» explique t-il. «Elles sont furieuses, outragées, certaines d’entre elles ont peur et se sentent paralysées. Mais toutes veulent des réponses».

    Prise de conscience

    Ayant réussi à collecter «tous les noms, et quelques photos», l’association espère avec cette liste faire réagir l’opinion et le régime syriens, pour à terme obtenir la libération des prisonniers. Wissam Tarif se dit «optimiste» et «enthousiaste» quant à la suite du projet: «j’ai l’espoir que quelques uns d’entre eux pourront, grâce à cette liste, rentrer chez eux».
    Bien que la liste soit désormais publiée, «le processus est toujours en cours», rappelle Wissam Tarif. Dans un communiqué, l’Avaaz assure qu’elle va «continuer à ajouter et retirer des noms de la liste, afin de maintenir un rapport précis et crédible de cette terrible violation des droits de l’homme».
    Au niveau international, l’Insan – avec d’autres organisations –, a envoyé un rapport à la Cour pénale internationale (CPI) au sujet des disparitions en Syrie (voir le pdf ici). «Il s’agit bien de crimes contre l’humanité, cela rentre dans les compétences de la Cour» affirme Wissam Tarif, demandant à la CPI de prendre en compte ces abus.
    En parallèle, l’Avaaz a lancé un appel aux dirigeants de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud, du Koweït et du Qatar pour que ces derniers «envoient une délégation des droits de l’homme en Syrie». «Il est temps de finir avec le carnage du régime, de rendre justice aux victimes et à leurs familles, et de faire pression pour un futur démocratique et en paix», peut-on lire sur leur site.

    Liberation.fr

  • #2
    Depuis le début des manifestations, près de 3000 Syriens ont été portés disparus. L'ONG Avaaz, aidée par les familles des victimes et d'autres organisations, diffuse aujourd'hui leurs noms, parfois leurs photos
    vite vite va chercher l otan

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    • #3
      vite vite va chercher l otan
      3000 familles en deuil et l'idiot du forum se marre....c'est consternant!!!!!!

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