La direction militaire turque a démissionné ce vendredi. En cause : une mésentente avec le gouvernement sur le sort de généraux incarcérés, soupçonnés d'avoir participé à des complots anti-gouvernementaux.
C'est une première en Turquie, selon les chaînes d'information NTV et CNN-Türk : les instances dirigeantes de la direction militaire ont annoncé qu'elles quittaient leur poste, ce vendredi. Le chef d'état-major, le général Isik Kosaner, ainsi que les commandants des armées de terre, air et mer ont donc jeté l'éponge. Cette décision est hautement symbolique, dans un pays où l'armée a été affaiblie depuis 2007 avec le lancement de plusieurs enquêtes sur des projets de complot visant le parti gouvernemental. L'agence semi-officielle Anatolie refuse de parler de démission et a annoncé que le chef d'état-major et ses commandants avaient demandé leur départ à la retraite.
A l'origine de ces démissions : un désaccord entre l'armée et le gouvernement sur le sort de quarante-deux généraux et plusieurs dizaines d'officiers, actuellement incarcérés dans le cadre de divers complots présumés visant à renverser le gouvernement du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002. L'armée souhaiterait que ces militaires puissent a priori bénéficier d'une promotion, même s'ils sont en prison dans l'attente de la fin de leur procès, tandis que le gouvernement voudrait qu'ils partent en retraite.
Plusieurs réunions ont été tenues ces derniers jours entre le chef d'état-major, le général Isik Kosaner et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avant une réunion, début août, du Conseil militaire suprême (YAS) qui décide des nominations dans la hiérarchie militaire. Le général Kosaner avait été nommé pour trois ans en 2010 à ce poste. L'an dernier, s'appuyant sur l'offensive judiciaire anti-complot, les membres civils du YAS, (en particulier le Premier ministre), avaient bousculé la routine habituelle des promotions. Sans aller jusqu'à imposer leurs choix aux militaires, ils avaient refusé de promouvoir ceux d'entre eux qui sont impliqués dans des affaires de complot, ce qui avait entraîné un retard dans la nomination du chef d'état-major actuel.
TF1
C'est une première en Turquie, selon les chaînes d'information NTV et CNN-Türk : les instances dirigeantes de la direction militaire ont annoncé qu'elles quittaient leur poste, ce vendredi. Le chef d'état-major, le général Isik Kosaner, ainsi que les commandants des armées de terre, air et mer ont donc jeté l'éponge. Cette décision est hautement symbolique, dans un pays où l'armée a été affaiblie depuis 2007 avec le lancement de plusieurs enquêtes sur des projets de complot visant le parti gouvernemental. L'agence semi-officielle Anatolie refuse de parler de démission et a annoncé que le chef d'état-major et ses commandants avaient demandé leur départ à la retraite.
A l'origine de ces démissions : un désaccord entre l'armée et le gouvernement sur le sort de quarante-deux généraux et plusieurs dizaines d'officiers, actuellement incarcérés dans le cadre de divers complots présumés visant à renverser le gouvernement du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002. L'armée souhaiterait que ces militaires puissent a priori bénéficier d'une promotion, même s'ils sont en prison dans l'attente de la fin de leur procès, tandis que le gouvernement voudrait qu'ils partent en retraite.
Plusieurs réunions ont été tenues ces derniers jours entre le chef d'état-major, le général Isik Kosaner et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avant une réunion, début août, du Conseil militaire suprême (YAS) qui décide des nominations dans la hiérarchie militaire. Le général Kosaner avait été nommé pour trois ans en 2010 à ce poste. L'an dernier, s'appuyant sur l'offensive judiciaire anti-complot, les membres civils du YAS, (en particulier le Premier ministre), avaient bousculé la routine habituelle des promotions. Sans aller jusqu'à imposer leurs choix aux militaires, ils avaient refusé de promouvoir ceux d'entre eux qui sont impliqués dans des affaires de complot, ce qui avait entraîné un retard dans la nomination du chef d'état-major actuel.
TF1
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