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Ben ali: Déjà 66 ans de prison au total

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  • Ben ali: Déjà 66 ans de prison au total

    Dans son troisième procès par contumace en un mois, le président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Ali a été condamné à 16 ans de prison pour corruption et fraude immobilière -ce qui, cumulé aux autres condamnations, revient déjà à 66 ans de prison. Il serait en tout impliqué dans pas moins de 138 affaires.

    L'ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali et son gendre l'homme d'affaires Sakher al Materi ont été condamnés jeudi par contumace à 16 ans d’emprisonnement et 97 millions de dinars (49 millions d'euros) d’amende pour corruption et fraude immobilière, dans les affaires dites «des Berges du Lac». Nisrine Ben Ali, fille de l'ex-homme fort de Tunis, et épouse de Sakher al Materi, a elle écopé de huit ans de prison et 50 millions de dinars (25 millions d’euros) d’amende. Concrètement, il est reproché à l’ancien dirigeant de 74 ans, principal accusé, d’avoir permis à sa fille d’acquérir une parcelle de terrain (dans la zone aisée du Lac de Tunis, qui a donné son nom à l’affaire) pour un prix dérisoire. Son gendre, lui, actionnaire majoritaire dans une société immobilière, avait à l’inverse vendu les lots pour un prix abusif, précise le site spécialisé Kapitalis.

    Le procès de jeudi était le troisième contre l'ancien président depuis la «révolution de jasmin», qui l’a chassé du pouvoir le 14 janvier dernier. Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi ont déjà été condamnés le mois dernier à une peine de 35 ans d'emprisonnement chacun, et près de 50 millions d’euros d’amendes cumulées, pour détournement de fonds, et possession illégale de devises étrangères et de bijoux. Celui qui a dirigé la Tunisie pendant plus de 23 ans a ensuite été condamné le 14 juillet à 15 ans de prison pour possession de drogue et d’armes. Les avocats libanais de l’ancien chef de l’Etat avaient alors refusé de prendre part à la fin de l’audience, arguant du fait que leur client ne bénéficiait pas d'un procès équitable, après que le juge a rejeté la requête de Me Hosni Bedji, qui demandait un délai supplémentaire afin de convaincre Zine Ben Ali de revenir en Tunisie pour donner sa version des faits.

    138 AFFAIRES

    En effet, le président déchu est réfugié depuis sa fuite en Arabie Saoudite, qui refuse de l’extrader. Initialement poursuivi pour environ 90 chefs d’inculpation pour lesquels il encourt de cinq ans d’emprisonnement à la peine de mort, le septuagénaire est finalement mêlé à 138 affaires, a annoncé jeudi Kadhem Zine El Abidine, le représentant du ministère de la Justice. Parmi les dernières figure notamment celle impliquant aussi un responsable de la société Tunisair, soupçonné d’abus de pouvoir et corruption financière. Le prochain passage de Ben Ali devant la justice (a priori toujours par contumace) devrait être à huis clos, pour répondre des accusations d’atteinte à la sûreté de l'Etat et d’homicides volontaires.

    Dans un communiqué diffusé en juin, Zine el-Abidine Ben Ali avait tenté de délivrer sa version des faits. Il a assuré qu’il ne s’était pas enfui de son pays comme cela avait été annoncé, mais avait seulement cédé à la pression de son directeur général chargé de sa sécurité, Ali el Seriati, qui l’aurait convaincu de se réfugier provisoirement à Djeddah pour échapper à une tentative d’assassinat et protéger sa famille. Il affirmait en outre que les accusations de ce deuxième procès étaient fabriquées de toutes pièces et qu’il s’agissait d’une «machination». Son avocat Me Leborgne évoquait lui sur France Inter «un processus de liquidation politiques», jugeant que les armes et la drogue retrouvées dans les palais présidentiels, notamment ceux de Sidi Dhrif et Sidi Bou Said, et pour lequel l’homme de Sousse a donc été condamné à quinze ans de prison, étaient des «cadeaux de chefs d’Etats», en quantité «dérisoire et insignifiante».

    Paris Match
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