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La torture est toujours pratiquée en Algerie selon la LADDH

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  • La torture est toujours pratiquée en Algerie selon la LADDH

    Le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), Mustapha Bouchachi a fait état ce samedi de la persistance de la pratique de la torture en Algérie. « La torture est toujours pratiquée. On ne sait pas si elle est le fait d’un commissaire, d’un officier des services, mais elle n’est pas limitée à une région ; elle s’est propagée », a‑t‑il accusé lors d’une conférence de presse animée au siège de la LADDH à Alger. Un groupe de cadres ont avoué, il y a quelques semaines, avoir été torturés par les services de sécurité, a raconté Me Bouchachi. Selon lui, il n’y a pas de volonté, chez les procureurs, d’ouvrir une enquête sur la torture.

    Me Bouchachi, dont la conférence clôturait une réunion ordinaire de la LADDH a dépeint une situation critique des droits de l’homme, marquée « par un recul des libertés ». « D’après nos observations et nos contacts, on a constaté que rien n’a changé dans le pays en dépit de la levée de l’état d’urgence ». Preuves des atteintes aux libertés : en juin dernier, la wilaya d’Alger a refusé de délivrer une autorisation à la LADDH pour la tenue d’une rencontre‑débat sur le rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption dans les pays arabes et à laquelle étaient conviés des avocats venus de Tunisie, du Maroc et d’Égypte. Une rencontre de l’ONG a également été interdite à Oran. À Laghouat, deux jeunes ayant appelé à une marche de protestation contre le chômage ont été interpellés par les services de sécurité. Ces derniers leur ont expliqué que les marches sont « interdites par la religion, selon une fetwa des Saoudiens », a révélé Me Bouchachi. « Il n’y a pas qu’à Alger qu’on interdit les manifestations, mais dans plusieurs wilayas », a‑t‑il relevé.

    Autres atteintes aux droits de l’homme : certaines personnes se voient refuser la délivrance de passeport suites aux réserves émises par les services de sécurité, une décision qui devait échoir à la justice, tandis que certaines femmes sont tenues d’obtenir une autorisation de la wilaya pour contracter un mariage avec un étranger. « Ces dispositions sont anticonstitutionnelles. Il y a des lois du temps du parti unique qui sont toujours en vigueur ». « On ne pense pas que les Algériens vont jouir de leurs libertés et de leurs droits à l’ombre d’un régime qui ne croit pas à la démocratie », a accusé Me Bouchachi.

    Évoquant la commission Bensalah, il a estimé qu’elle n’est « que de la poudre aux yeux ». « C’est un mécanisme, un bureau pour recueillir des propositions et les remettre aux décideurs. Le peuple n’est pas associé. Le régime refuse l’ouverture », a‑t‑il dit. Présent à la conférence, un Syrien a raconté la situation dans son pays et la lutte menée par le peuple syrien depuis quatre mois pour recouvrer sa liberté. Une occasion pour Bouchachi d’exprimer sa « déception » que le peuple algérien « donne l’impression de ne pas s’intéresser à ce qui se passe, ni chez lui ni chez les autres pays arabes ». « Où est la solidarité ? », s’est‑il interrogé. « À l’étranger, on considère que la société a adopté la position du pouvoir, alors qu’elle est totalement en porte à faux ».

    TSA

  • #2
    Ces derniers leur ont expliqué que les marches sont « interdites par la religion, selon une fetwa des Saoudiens », a révélé Me Bouchachi.

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