Fâtimah Az-Zahrâ’, La Resplendissante
La fille du Prophète
Fâtimah était la cinquième enfant du Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et de sa femme Khadîjah — qu’Allâh l’agrée. Elle naquit alors que son respecté père avait commencé à passer de longs moments de solitude dans les montagnes entourant Makkah, méditant et réfléchissant aux grands mystères de la création.
C’était le moment, avant que le Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — ne commence à recevoir la Révélation, où sa sœur aînée, Zayneb, épousa son cousin Al-`Âs Ibn Ar-Rabî`ah. Puis suivit le mariage de ses deux autres sœurs, Ruqayyah et Umm Kulthum, avec les fils d’Abû Lahab, l’oncle paternel du Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Abû Lahab ainsi que sa femme Umm Jamil étaient devenus des ennemis jurés du Prophète — paix et bénédictions sur lui — au tout début de sa mission publique.
La petite Fâtimah — que Dieu l’agrée — vit alors ses sœurs quitter la maison l’une après l’autre pour vivre avec leurs époux. Elle était trop jeune pour comprendre la signification du mariage et les raisons pour lesquelles ses sœurs devaient quitter la maison. Elle les aimait beaucoup et fut triste et solitaire après leur départ. On dit qu’un certain mutisme et une douloureuse tristesse l’envahit alors.
Bien entendu, même après le mariage de ses sœurs, elle n’était pas seule dans la maison de ses parents. Barakah, l’esclave d’Aminah, la mère du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, qui était avec le Prophète — paix et bénédictions sur lui — depuis sa naissance, Zayd ibn Harithah — qu’Allâh l’agrée — et `Alî— qu’Allâh l’agrée, le jeune fils d’Abû Tâlib faisaient tous partie de la famille de Muhammad — paix et bénédictions sur lui — à cette époque. Et bien sûr, il y avait sa mère affectueuse, Khadîjah — que Dieu l’agrée —.
En sa mère et en Barakah, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — trouva énormément de soulagement et de réconfort. En `Alî— qu’Allâh l’agrée, qui n’avait que deux ans de plus qu’elle, elle trouva un frère et un ami, qui d’une manière ou d’une autre prenait la place de son propre frère Al-Qâsim, mort en bas âge. Son autre frère, Abdullah, connu comme ’le bon et le pur’, qui naquit après elle, mourut également en bas âge. Pourtant dans aucune des personnes composant la famille de son père, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — ne trouva le plaisir insouciant et la joie qu’elle trouvait avec ses sœurs. Elle était une enfant exceptionnellement sensible pour son âge.
A l’âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu "Rasoul Allah", le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui —. Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l’Islam à sa famille et à ses proches relations. Ils devaient adorer Dieu Tout Puissant Seul. Sa mère, qui était un puissant appui et soutien, expliqua à Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — ce que son père devait faire. A partir de ce moment, elle devint plus étroitement lié à lui et éprouva un amour profond et durable pour lui. Souvent elle marchait à ses côtés, à travers les rues étroites et les sentiers de Makkah, visitant la Ka`bah, s’occupant des secrètes réunions des premiers musulmans à avoir accepté l’islam et à avoir prêté allégeance au Prophète — paix et bénédictions sur lui —.
Un jour, alors qu’elle n’avait pas encore dix ans, elle accompagna son père à la Masjid al-Harâm où il se tint en un endroit nommé al-Hijr, en face de la Kabah, et commença à prier. Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — resta à ses côtés. Un groupe de Quraysh, avec de mauvaises intentions à l’égard du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, se réunirent autour de lui. Il y avait Abû Jahl ibn Hisham, l’oncle du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, Uqbah ibn Abi Mu`ayt, Umayyah Ibn Khalaf, ainsi que Shaybah et `Utbah, les fils de Rabi’ah. De façon menaçante, le groupe monta vers le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et Abû Jahl, le meneur, demanda : "lequel d’entre vous peut apporter les entrailles d’un animal abattu et les jeter sur Muhammad ?"
`Uqbah Ibn Abi Mu`ayt, l’un des plus odieux du groupe, se porta volontaire et partit précipitamment. Il revint avec les ordures dégoûtantes et les jeta sur les épaules du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, alors qu’il était toujours prosterné. Abdullah Ibn Mas`ûd, un compagnon du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, était présent mais il ne pouvait rien dire ou faire. Imaginez le sentiment de Fâtimah — que Dieu l’agrée —, quand elle vit son père traité de la sorte. Que pouvait-elle faire, elle, une enfant de moins de dix ans ? Elle monta vers son père et lui retira les choses répugnantes puis elle se tint fermement et en colère devant le groupe de voyous Quraysh et lança des paroles blessantes contre eux. Ils ne lui dirent pas un seul mot. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — releva sa tête de la prosternation et continua à accomplir la salat. Puis il dit ’Oh Allah ! Puisses-tu punir ces Quraysh !’ Et il répéta cette invocation trois fois. Puis il continua : ’Puisses-tu punir `Utbah, `Uqbah, Abû Jahl et Shaybah’ ceux qu’il nomma moururent quelques années plus tard à la bataille de Badr.
A une autre occasion, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — était avec le Prophète — paix et bénédictions sur lui — alors qu’il faisait le "Tawâf" autour de la Kabah. Une foule de Quraysh se réunit autour de lui, le saisirent et essayèrent de l’étrangler avec ses propres vêtements. Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — cria et appela à l’aide. Abû Bakr — qu’Allâh l’agrée — accouru et réussit à libérer le Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Il implorait alors : ’Tueriez-vous un homme qui dit : ’Mon seigneur est Allah’. Au lieu de baisser les bras, la foule se tourna vers Abû Bakr — qu’Allâh l’agrée — et commença à le battre jusqu’à ce que le sang coule de sa tête et de son visage.
Elle fut témoin de telles scènes de cruelle opposition et de harcèlement contre son père et les premiers musulmans. Elle ne se tenait pas sagement de côté mais se joignait à la lutte pour la défense de son père et de sa noble mission. Elle n’était encore qu’une jeune fille, et au lieu de gambader joyeusement, au lieu de la gaîté et l’entrain auxquels chaque enfant de son âge est et doit normalement être habitué, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — était témoin, et participait à de telles épreuves.
Bien sûr elle n’était pas la seule. Toute la famille du Prophète — paix et bénédictions sur lui — souffrait à cause des violents et stupides Quraysh. Ses sœurs, Ruqayyah et Umm Kulthum souffraient également. Elles vivaient à ce moment dans un environnement de haine et de machination contre le Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Leurs maris étaient `Utbah et `Utaybah, les fils d’Abû Lahab et d’Umm Jamil. Umm Jamil était connue comme une femme dure et bourrue qui avait une langue acérée et mauvaise. C’était principalement à cause d’elle que Khadîjah — qu’Allâh l’agrée — n’était pas contente du mariage de ses filles avec les fils d’Umm Jamil. Cela dû être difficile pour Ruqayyah et Umm Kulthum de faire partie de la famille de tels ennemis invétérés qui ne se joignaient pas seulement à la bataille contre leur père mais qui la menaient.
Comme un signe de déshonneur pour Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et sa famille, Utbah et Utaybah furent poussés par leurs parents à répudier leurs femmes. Cela faisait partie du procédé pour bannir totalement le Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — accueillit bien sûr ses filles, de retour à la maison, avec joie, bonheur et soulagement.
Sans aucun doute, Fâtimah — que Dieu l’agrée — se réjouit d’être à nouveau avec ses sœurs, elles souhaitaient toutes que leur sœur aînée, Zaynab, soit aussi répudiée par son mari. En fait, les Quraysh exerçait une pression sur Abû Al-Âs pour cela mais il refusa. Quand le meneur des Quraysh s’approcha de lui et lui promit la plus riche et la plus belle femme s’il répudiait Zaynab, il répondit : ’j’aime profondément et passionnément ma femme, et j’ai une grande estime pour son père, même si je n’ai pas embrassé l’islam.’
Ruqayyah et Umm Kulthum étaient toutes deux heureuses d’être de retour auprès de leurs chers parents et d’être débarrassées de l’insupportable torture mentale dont elles faisaient l’objet chez Umm Jamil. Peu de temps après, Ruqayyah se remaria, avec le jeune et timide Uthman Ibn Allan, l’un des premiers à avoir accepté l’islam. Ils partirent tous deux pour l’Abyssinie aux côtés des premiers "muhajiroûn" (émigrés) qui cherchèrent refuge dans ce pays et y restèrent plusieurs années. Fâtimah — que Dieu l’agrée — ne revit plus Ruqayyah jusqu’après la mort de sa mère. La persécution du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, de sa famille et de ses compagnons continua et s’aggrava même après l’émigration des premiers "muhajiroûn" en Abyssinie. Lors de la septième année environ de sa mission, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et sa famille durent quitter leur maison et trouvèrent refuge dans une petite vallée accidentée entourée de tous côtés de pentes et de défilés, dont on ne pouvait entrer de Makkah que par un étroit chemin.
Dans cette vallée aride, Muhammad et les clans de Banu Hashim et al-Muttalib furent forcés de se retirer avec peu de réserves de nourriture. Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — était l’un des plus jeunes membres du clan, elle avait environ douze ans, et devait passer des mois dans les privations et les souffrances. Les lamentations d’enfants et de femmes affamés pouvaient être entendues depuis Makkah. Les Quraysh ne permirent aucun approvisionnement en nourriture ni contact avec les musulmans, dont la privation était seulement soulagée durant la saison du pèlerinage. Le boycott dura trois ans. Quand il fut levé, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dut faire face à encore plus d’épreuves et de difficultés.
Khadîjah — qu’Allâh l’agrée, ’la croyante et l’affectueuse’, mourut peu après. Avec sa mort, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et sa famille perdirent une de leur plus grande source de réconfort et de force qui les avait soutenus à travers les moments difficiles. L’année pendant laquelle la noble Khadîjah — qu’Allâh l’agrée, puis ensuite Abû Tâlib, moururent, fut appelé l’année de la tristesse. Fâtimah — que Dieu l’agrée —, à présent une jeune fille, fut vivement attristée par la mort de sa mère. Elle pleura des larmes amères et pendant quelques temps fut si frappée par la douleur que sa santé se détériora. On craignit même qu’elle ne meure de chagrin.
La fille du Prophète
Fâtimah était la cinquième enfant du Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et de sa femme Khadîjah — qu’Allâh l’agrée. Elle naquit alors que son respecté père avait commencé à passer de longs moments de solitude dans les montagnes entourant Makkah, méditant et réfléchissant aux grands mystères de la création.
C’était le moment, avant que le Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — ne commence à recevoir la Révélation, où sa sœur aînée, Zayneb, épousa son cousin Al-`Âs Ibn Ar-Rabî`ah. Puis suivit le mariage de ses deux autres sœurs, Ruqayyah et Umm Kulthum, avec les fils d’Abû Lahab, l’oncle paternel du Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Abû Lahab ainsi que sa femme Umm Jamil étaient devenus des ennemis jurés du Prophète — paix et bénédictions sur lui — au tout début de sa mission publique.
La petite Fâtimah — que Dieu l’agrée — vit alors ses sœurs quitter la maison l’une après l’autre pour vivre avec leurs époux. Elle était trop jeune pour comprendre la signification du mariage et les raisons pour lesquelles ses sœurs devaient quitter la maison. Elle les aimait beaucoup et fut triste et solitaire après leur départ. On dit qu’un certain mutisme et une douloureuse tristesse l’envahit alors.
Bien entendu, même après le mariage de ses sœurs, elle n’était pas seule dans la maison de ses parents. Barakah, l’esclave d’Aminah, la mère du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, qui était avec le Prophète — paix et bénédictions sur lui — depuis sa naissance, Zayd ibn Harithah — qu’Allâh l’agrée — et `Alî— qu’Allâh l’agrée, le jeune fils d’Abû Tâlib faisaient tous partie de la famille de Muhammad — paix et bénédictions sur lui — à cette époque. Et bien sûr, il y avait sa mère affectueuse, Khadîjah — que Dieu l’agrée —.
En sa mère et en Barakah, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — trouva énormément de soulagement et de réconfort. En `Alî— qu’Allâh l’agrée, qui n’avait que deux ans de plus qu’elle, elle trouva un frère et un ami, qui d’une manière ou d’une autre prenait la place de son propre frère Al-Qâsim, mort en bas âge. Son autre frère, Abdullah, connu comme ’le bon et le pur’, qui naquit après elle, mourut également en bas âge. Pourtant dans aucune des personnes composant la famille de son père, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — ne trouva le plaisir insouciant et la joie qu’elle trouvait avec ses sœurs. Elle était une enfant exceptionnellement sensible pour son âge.
A l’âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu "Rasoul Allah", le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui —. Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l’Islam à sa famille et à ses proches relations. Ils devaient adorer Dieu Tout Puissant Seul. Sa mère, qui était un puissant appui et soutien, expliqua à Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — ce que son père devait faire. A partir de ce moment, elle devint plus étroitement lié à lui et éprouva un amour profond et durable pour lui. Souvent elle marchait à ses côtés, à travers les rues étroites et les sentiers de Makkah, visitant la Ka`bah, s’occupant des secrètes réunions des premiers musulmans à avoir accepté l’islam et à avoir prêté allégeance au Prophète — paix et bénédictions sur lui —.
Un jour, alors qu’elle n’avait pas encore dix ans, elle accompagna son père à la Masjid al-Harâm où il se tint en un endroit nommé al-Hijr, en face de la Kabah, et commença à prier. Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — resta à ses côtés. Un groupe de Quraysh, avec de mauvaises intentions à l’égard du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, se réunirent autour de lui. Il y avait Abû Jahl ibn Hisham, l’oncle du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, Uqbah ibn Abi Mu`ayt, Umayyah Ibn Khalaf, ainsi que Shaybah et `Utbah, les fils de Rabi’ah. De façon menaçante, le groupe monta vers le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et Abû Jahl, le meneur, demanda : "lequel d’entre vous peut apporter les entrailles d’un animal abattu et les jeter sur Muhammad ?"
`Uqbah Ibn Abi Mu`ayt, l’un des plus odieux du groupe, se porta volontaire et partit précipitamment. Il revint avec les ordures dégoûtantes et les jeta sur les épaules du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, alors qu’il était toujours prosterné. Abdullah Ibn Mas`ûd, un compagnon du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, était présent mais il ne pouvait rien dire ou faire. Imaginez le sentiment de Fâtimah — que Dieu l’agrée —, quand elle vit son père traité de la sorte. Que pouvait-elle faire, elle, une enfant de moins de dix ans ? Elle monta vers son père et lui retira les choses répugnantes puis elle se tint fermement et en colère devant le groupe de voyous Quraysh et lança des paroles blessantes contre eux. Ils ne lui dirent pas un seul mot. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — releva sa tête de la prosternation et continua à accomplir la salat. Puis il dit ’Oh Allah ! Puisses-tu punir ces Quraysh !’ Et il répéta cette invocation trois fois. Puis il continua : ’Puisses-tu punir `Utbah, `Uqbah, Abû Jahl et Shaybah’ ceux qu’il nomma moururent quelques années plus tard à la bataille de Badr.
A une autre occasion, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — était avec le Prophète — paix et bénédictions sur lui — alors qu’il faisait le "Tawâf" autour de la Kabah. Une foule de Quraysh se réunit autour de lui, le saisirent et essayèrent de l’étrangler avec ses propres vêtements. Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — cria et appela à l’aide. Abû Bakr — qu’Allâh l’agrée — accouru et réussit à libérer le Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Il implorait alors : ’Tueriez-vous un homme qui dit : ’Mon seigneur est Allah’. Au lieu de baisser les bras, la foule se tourna vers Abû Bakr — qu’Allâh l’agrée — et commença à le battre jusqu’à ce que le sang coule de sa tête et de son visage.
Elle fut témoin de telles scènes de cruelle opposition et de harcèlement contre son père et les premiers musulmans. Elle ne se tenait pas sagement de côté mais se joignait à la lutte pour la défense de son père et de sa noble mission. Elle n’était encore qu’une jeune fille, et au lieu de gambader joyeusement, au lieu de la gaîté et l’entrain auxquels chaque enfant de son âge est et doit normalement être habitué, Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — était témoin, et participait à de telles épreuves.
Bien sûr elle n’était pas la seule. Toute la famille du Prophète — paix et bénédictions sur lui — souffrait à cause des violents et stupides Quraysh. Ses sœurs, Ruqayyah et Umm Kulthum souffraient également. Elles vivaient à ce moment dans un environnement de haine et de machination contre le Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Leurs maris étaient `Utbah et `Utaybah, les fils d’Abû Lahab et d’Umm Jamil. Umm Jamil était connue comme une femme dure et bourrue qui avait une langue acérée et mauvaise. C’était principalement à cause d’elle que Khadîjah — qu’Allâh l’agrée — n’était pas contente du mariage de ses filles avec les fils d’Umm Jamil. Cela dû être difficile pour Ruqayyah et Umm Kulthum de faire partie de la famille de tels ennemis invétérés qui ne se joignaient pas seulement à la bataille contre leur père mais qui la menaient.
Comme un signe de déshonneur pour Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et sa famille, Utbah et Utaybah furent poussés par leurs parents à répudier leurs femmes. Cela faisait partie du procédé pour bannir totalement le Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — accueillit bien sûr ses filles, de retour à la maison, avec joie, bonheur et soulagement.
Sans aucun doute, Fâtimah — que Dieu l’agrée — se réjouit d’être à nouveau avec ses sœurs, elles souhaitaient toutes que leur sœur aînée, Zaynab, soit aussi répudiée par son mari. En fait, les Quraysh exerçait une pression sur Abû Al-Âs pour cela mais il refusa. Quand le meneur des Quraysh s’approcha de lui et lui promit la plus riche et la plus belle femme s’il répudiait Zaynab, il répondit : ’j’aime profondément et passionnément ma femme, et j’ai une grande estime pour son père, même si je n’ai pas embrassé l’islam.’
Ruqayyah et Umm Kulthum étaient toutes deux heureuses d’être de retour auprès de leurs chers parents et d’être débarrassées de l’insupportable torture mentale dont elles faisaient l’objet chez Umm Jamil. Peu de temps après, Ruqayyah se remaria, avec le jeune et timide Uthman Ibn Allan, l’un des premiers à avoir accepté l’islam. Ils partirent tous deux pour l’Abyssinie aux côtés des premiers "muhajiroûn" (émigrés) qui cherchèrent refuge dans ce pays et y restèrent plusieurs années. Fâtimah — que Dieu l’agrée — ne revit plus Ruqayyah jusqu’après la mort de sa mère. La persécution du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, de sa famille et de ses compagnons continua et s’aggrava même après l’émigration des premiers "muhajiroûn" en Abyssinie. Lors de la septième année environ de sa mission, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et sa famille durent quitter leur maison et trouvèrent refuge dans une petite vallée accidentée entourée de tous côtés de pentes et de défilés, dont on ne pouvait entrer de Makkah que par un étroit chemin.
Dans cette vallée aride, Muhammad et les clans de Banu Hashim et al-Muttalib furent forcés de se retirer avec peu de réserves de nourriture. Fâtimah — qu’Allâh l’agrée — était l’un des plus jeunes membres du clan, elle avait environ douze ans, et devait passer des mois dans les privations et les souffrances. Les lamentations d’enfants et de femmes affamés pouvaient être entendues depuis Makkah. Les Quraysh ne permirent aucun approvisionnement en nourriture ni contact avec les musulmans, dont la privation était seulement soulagée durant la saison du pèlerinage. Le boycott dura trois ans. Quand il fut levé, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dut faire face à encore plus d’épreuves et de difficultés.
Khadîjah — qu’Allâh l’agrée, ’la croyante et l’affectueuse’, mourut peu après. Avec sa mort, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et sa famille perdirent une de leur plus grande source de réconfort et de force qui les avait soutenus à travers les moments difficiles. L’année pendant laquelle la noble Khadîjah — qu’Allâh l’agrée, puis ensuite Abû Tâlib, moururent, fut appelé l’année de la tristesse. Fâtimah — que Dieu l’agrée —, à présent une jeune fille, fut vivement attristée par la mort de sa mère. Elle pleura des larmes amères et pendant quelques temps fut si frappée par la douleur que sa santé se détériora. On craignit même qu’elle ne meure de chagrin.
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