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L'économie antiboise ne craint pas le départ des rois du pétrole

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  • L'économie antiboise ne craint pas le départ des rois du pétrole

    Seulement une poignée de kilomètres les séparent. Quatre, pour être précis, en passant par le bord de mer. Autant dire rien à l'échelle de la planète… Et pourtant, quand vient, en été, l'heure d'attirer les touristes du monde, la saison n'est pas forcément la même d'un bout à l'autre de ces quatre kilomètres. À Cannes. Et à Antibes.
    Alors que le Ramadan débute aujourd'hui, les deux villes ne vivent pas l'événement de la même manière. Du côté de la Cité des festivals, la tension est palpable. La fête religieuse musulmane a sonné la fin de la récréation. Les rois du pétrole et leurs dépenses somptuaires quotidiennes (estimées à 15 000 euros par famille) ont fait leurs valises, ce week-end, pour observer ce mois de jeûne au Moyen-Orient. Résultat : 30 % de dépenses en moins à prévoir durant le mois d'août.
    « Antibes ne fait pas partie de leur circuit »
    Sévère perte. Qui ne se retrouve pas à Antibes. Ce, pour une raison simple : les établissements de luxe de la commune ont très peu de clients arabes. « Antibes ne fait pas partie de leur circuit touristique, assure Michel Chevillon, président du Syndicat des hôteliers cannois. Quand les princes viennent en Europe, ils font toujours plus ou moins le même parcours. Les mêmes villes : Genève, Paris, Marbella et Cannes. C'est là qu'ils trouvent ce qu'ils cherchent. À savoir des animations, des discothèques huppées et des boutiques de luxe. »
    Ainsi, pas ou peu de dégringolade en vue au cours des quatre prochaines semaines à Antibes. « Le nombre de nos clients du Moyen-Orient est à peine supérieur à ceux du Brésil et d'Australie, atteste Marianne Estène-Chauvin, propriétaire de l'hôtel cinq-étoiles Belle-Rives à Juan-les-Pins. Nous recevons surtout des Russes, des Américains, des Britanniques et des Français. La perte financière sera donc très faible. Négligeable. Nous ne sommes absolument pas inquiets. »
    Même son de cloche au palace Eden Roc du Cap-d'Antibes. Ou dans la discothèque branchée de la Pinède le Village. « Cela ne nous arrive que très rarement de recevoir des familles du Moyen-Orient,lance un responsable de la boîte de nuit.Ils préfèrent les deux établissements éphémères de Cannes. Leur départ est sans conséquence. »
    Au port Vauban, le discours est encore plus positif. Non seulement, l'envol des rois du pétrole n'aura pas d'incidences financières mais il se pourrait même que l'économie locale en profite… « L'absence de cette clientèle devrait se traduire par moins de sorties en mer,argumente Philippe Cotel, maître de port principal. Les énormes yachts, commele Katara [124 mètres]de Hamad ibn Khalifa al-Thani, vont stationner, durant tout le mois d'août, quai Camille Rayon[quai des milliardaires]. Ce qui assure un loyer maximal. De plus, les équipages vont dépenser leur argent dans les commerces de la ville. »
    50 couverts de moins par jour chez Mamo
    Néanmoins, la situation n'est pas aussi avantageuse pour tout le monde. Comme toujours, il y a des exceptions à la règle. Et certains établissements pleurent le départ des pétrodollars. Comme le célèbre restaurant italien le Michelangelo. Et pour cause : la réputation des lieux est telle que le royaume de Mamo dans le Vieil-Antibes fait partie du périple estival des grandes fortunes arabes. « Depuis le début de l'été, j'ai reçu énormément de clients du Qatar, d'Arabie Saoudite, de Dubaï, confesse le cuisinier des stars. Ils viennent en famille avec tous leursbodyguards [gardes du corps]. Ils achètent les meilleurs vins et les plats les plus chers. Leur départ signifie donc une grosse perte. C'est une cinquantaine de couverts qui s'envolent chaque soir. »
    nice matin
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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