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Cheikha Rimitti, la"mamie terrible" du raï est morte

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  • Cheikha Rimitti, la"mamie terrible" du raï est morte

    Bonjour j'ai appris avec tristesse cette nouvelle dans la journée..

  • #2
    Cheikha Rimitti est morte

    Une partie de notre patrimoine, nous quitte. Paix à son âme.
    ----------------------------------------------------------------

    La chanteuse algérienne Cheikha Rimitti, surnommée la "mamie du raï", s'est éteinte à Paris à l'âge de 83 ans

    Elle a succombé à une crise cardiaque à son domicile, a annoncé sa maison de disques Because Music.

    Considérée comme la pionnière du raï, Femme à forte personnalité, Cheikha Rimitti connut le succès dès les années 50 en Algérie. Elle prétendait d'ailleurs que les vedettes actuelles de ce genre musical avaient pillé son répertoire.

    Elle chanta le statut de la femme, l'amour ou le plaisir charnel, s'attirant une réputation sulfureuse dès son premier succès en 1954, "Charrak gatta", dans lequel certains esprits chagrins avaient vu une attaque contre le tabou de la virginité.

    Née le 8 mai 1923 dans la région d'Oran, de son vrai prénom Saida, elle adopte le surnom de Rimitti au début des années 50. Voulant offrir une tournée à des admirateurs, elle lance un soir "Remettez, remettez" au patron du bar, ce qui sonne "Rimitti" avec un fort accent arabe...

    Orpheline, élevée par des "patrons" qu'elle a quittés à l'adolescence pour suivre une troupe de musiciens nomades, la jeune Saida a connu la misère avant de se lancer dans la chanson dans les années 40, à Relizane, Oran et Alger.

    Dans l'Oranais profond, elle vit la naissance du raï, musique d'origine bédouine, utilisée par les femmes qui y expriment leur difficulté d'être.

    Après l'indépendance, les message sulfureux de ses chansons lui vaut d'être censurée par le régime du FLN.

    Cette femme de la nuit arrive à Paris en 1979, où elle anime les soirées dans des cafés communautaires.

    Au fil des années, et même si elle s'estime mise à l'écart, elle devient l'ambassadrice internationale du raï et touche même un nouveau public à la fin des années 1990.

    Cheikha ("la maîtresse", "la doyenne") Rimitti avait sorti un dernier album, "N'ta Goudami" (littéralement, "toi, face à moi") il y a quelques mois chez Because Music.

    Elle était en tournée au moment de sa mort. Elle avait chanté lors du Printemps de Bourges le 1er mai, puis au Zénith de Paris samedi dernier. Elle devait participer à plusieurs festivals d'été.

    http://www.rimitti.com/

    http://musique.france2.fr/actu/21116174-fr.php
    Dernière modification par zek, 15 mai 2006, 19h06.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Que Dieu Le Tout Puissant l'acceuille dans Sa vaste Miséricorde. Elle meritait toute la considération qui ne lui a pas été dûe.

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      • #4
        :22: oh quelle triste nouvelle, mince ça fout en l'air la soirée, quelle drame pour la musique algerienne et mondiale, je suis confus :22:

        que dieu l'acceuil en son paradis

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        • #5
          ..Elle était sur la scnène du zénith Samedi soir...

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          • #6
            Rabi yarhemha.

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            • #7
              Rabi yarhamha w ywasa3 aliha inchAllah

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              • #8
                rabi yaghfralha inchallah..a dieu nous sommes et adieu nous revenons
                « Puis-je rendre ma vie
                Semblable à une flûte de roseau
                Simple et droite
                Et toute remplie de musique »

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                • #9
                  triste nouvelle

                  paix à son âme.

                  Commentaire


                  • #10
                    Allah yahrma

                    faut que je le dise a ma mère elles étaient amie a Relizane pendant leurs jeunesse!

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                    • #11
                      Que Dieu ait son âme!
                      j'ai appris le décès de Cheikha Rimitti, hier dans la soirée aux alentours de 21heures, quelle fut ma tristesse car j'ai découvert cette grande chanteuse talentueuse et dynamique cette année!

                      Je tiens tout particulièrement à remercier la personne qui me l'a fait découvrir lors de son concert du 29 avril dernier à Bobigny où elle a chanté plus de deux heures non stop, avec un dynamisme qui lui est tout particulier!

                      Ses musiciens, une équipe jeune et époustouflante, ont perdu leur mamie, leur tristesse est profonde et je saisis cette occasion pour leur témoigner mes sincères condoléances et toute ma sympathie.

                      De part sa musique et paroles touchantes, Cheikha Rimitti a su apprivoiser un large public, de tout âge et merci à cette grande Diva.

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                      • #12
                        je l'ai vue hier sur 2M ils ont parle de sa mort d'apres ce que je voie il y a du monde au maroc qui aiment cheikha Rmitti. surtous les vieux.
                        http://www.lematin.ma/Journal/Articl...rtcu&ida=60945

                        est ce que quelqu'un a des chanssons d'elle? merci d'avance et lah irhamha.

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                        • #13
                          Quel destin pour cheikha Rimitti dont le raï ne penetrait pas dans les maisons et aujourd'hui célébré.

                          J'ai entendu dire que Guerrouabi serait dans le coma dans un hôpital parisien.
                          Dernière modification par kikimo, 16 mai 2006, 17h45.
                          Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire.
                          Ernesto guevara

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                          • #14
                            la diva " Cheikha Rimitti

                            Le raï endeuillé par la disparition de sa diva " Cheikha Rimitti ou l’ivresse d’une vie dédiée à l’amour "

                            Cheikha Rimitti, la matriarche de la musique raï, celle qui savait si bien chauffer le guellal et enflammer de sa voix dans un boui-boui perdu ou dans les antichambres officielles des générations confondues. Celle qui a brisé les carcans de l’hypocrisie par des thèmes d’une réalité crue sans artifices et sans faux-semblants, n’en déplaisent aux puritains, la diva du raï, a fait ses adieux, lundi après-midi, à une existence aigre-douce, comme elle a vécu. Dans la fugacité d’un instant, un temps suspendu, pour qu’elle rejoigne les cieux divins.
                            Longtemps reniée par les siens, la walkyrie oranaise, armée de son don et de son humour au vitriol, contrera le destin pour devenir une véritable légende, un temple dont les adeptes transcendent les époques et les espaces.
                            De son vrai prénom Saïda, l’heureuse, elle apporte la joie de vivre aux âmes tourmentées, aux amoureux frustrés et à tous ceux que le mektoub a mis sur le bas-côté du bonheur.
                            Malgré son visage ridé marqué par l’ivresse des sens et la valse des malheurs, jusqu’à la fin, elle aura préservé la flamme qui pétille dans ses yeux auréolés de khol et le charisme flottant autour de ses cheveux dénoués jusqu’aux reins.
                            Son répertoire, nectar parfumé au rythme ancestral du guellal et de la flûte, embaumera pendant longtemps les airs, ressuscitant à chaque fois, telle une déesse, des tonalités ancestrales.

                            «La misère est une école où l’on n’a pas envie de redoubler»
                            Cheikha Remitti naît le 8 mai 1923 à Tassala, dans la région de Sidi Bel Abbès. Orpheline dès son jeune age, elle est rejetée par les siens, car la pauvreté et la famine sévissent à l’ère coloniale et une bouche à nourrir est de trop surtout si c’est une fille. Musicalement, elle a baigné très jeune dans les mélodies des chanteuses oranaises, Fatma Bent El Meddah, Kheira Guendil, Zohra Bent Ouda ou Zohra Relizana, dont le répertoire mariait les textes des meddahate chantant les louanges d’Allah et du Prophète à des airs plus libres, exprimant la condition de la femme.
                            L’orpheline, suite à moult déboires, s’installe à vingt ans à Relizane. Vivant dans l’illégalité, errant de quartier en quartier, dormant dans les hammams, elle goûte à l’amertume de la trahison et de la misère humaine. Elle avait confié de son vivant : «La misère est une école où l’on n’a pas envie de redoubler. J’ai été obligée de chanter pour gagner ma vie, il a vraiment fallu beaucoup de courage pour le faire.»
                            Ainsi, en désespoir de cause, elle rejoint une troupe de musiciens hamdachis, des poètes maudits mais qui sont sollicités pour les galas de fêtes populaires et les animations dans des bouis-bouis. Peu importe, la jeune rebelle partagera avec sa nouvelle famille de bohémiens les malheurs et les bonheurs, dansant jusqu’à l’épuisement. «C’est le malheur qui m’a instruite. On grillait le grain de blé pour remplacer le café, que l’on buvait avec du sirop. C’était l’époque où l’on s’habillait de matelas et où l’approvisionnement s’effectuait avec des bons», raconte-t-elle dans un des rares entretiens qu’elle avait accordés à un journal français. Coup de chance, c’est la rencontre avec le célèbre musicien cheik Mohamed Ould Ennems, avec lequel elle se met en ménage alors qu’il est père de dix enfants, qui l’a fait sortir de l’anonymat. Il lui fait connaître le milieu artistique algérois et la fait enregistrer à Radio Alger. C’est à cette époque qu’elle gagne son surnom. L’anecdote raconte qu’un jour de pluie où elle entrait dans un bistrot, les clients l’ont reconnue et acclamée avec ferveur. Pour les remercier, elle veut leur offrir une tournée mais, ne parlant que quelques mots de français, elle ordonne à la serveuse : «Remettez, madame, remettez.» Le public la baptise aussitôt «la chanteuse Remitti».
                            En 1952, cheikha Remettez Reliziana sort trois titres : Gasmou Tiaret, Trig Tmouchent et Er-raï Er-raï. C’est en 1954 qu’elle connaît son premier succès national avec Charrak Gattà (déchire, lacère). Une chanson sulfureuse dont les paroles : «Déchire, lacère, Rimitti recoudra - Je ferai à mon amour tout ce qu’il voudra - Je craque pour le marchand de fruits en gros - Celui qui porte le turban à la tourterelle», font croire à certains à une attaque contre le tabou de la virginité. Tolérée et largement diffusée à la radio dans les années 50, elle est jugée indécente après l’indépendance. Alors qu’elle est censurée à la radio et à la télévision nationale, ses 45 tours se vendent comme des petits pains sous le manteau et ses mélodies emplissent les cabarets enfumés aux relents éthyliques.
                            A la fin des années 70, elle est en colère lorsqu’elle apprend que des chanteuses reprennent son répertoire en France. L’une d’elles se fait même appeler cheikha Rimitti seghira. Elle dira à ce sujet : «Ces chanteurs qui balancent des chants comme des kleenex nous font du tort. Ils ressassent ce qu’on chantait avant eux. Mais le tamis va séparer le bon grain de l’ivraie.»
                            Partie s’exiler en France à la fin des années soixante-dix, cheikha Rimitti, en 1978, enflamme les hauts lieux de la chanson maghrébine populaire, dont le célèbre Bedjaïa Club. Elle participe à de nombreuses manifestations et c’est la grande soirée du raï au Festival de la Villette, en 1986, qui lui permettra de conquérir peu à peu le public.
                            En février 1994, elle donne un concert mémorable au très prestigieux Institut du Monde arabe, à Paris. Une carrière internationale va débuter et elle se fera aduler sur les scènes de New York, Paris, Londres, Amsterdam, Stockholm, Genève, Montréal, Madrid, Milan, Berlin, Le Caire.

                            Un art brut pour exprimer un bonheur simple
                            La cheikha est restée dans ses compositions fidèle à une musique traditionnelle et populaire dont elle se servira pour clamer sa contestation. La critique souligne : «Ses textes sont porteurs d’une violence érotique, illicite, et aussi maternelle. Les thèmes majeurs de son immense répertoire sont : la pauvreté, l’amour, le deuil, la guerre, l’émigration, la dignité, l’honneur, l’alcool, la vie de bohème, le sexe et la liberté, qu’elle scande, martèle et, selon les cas, murmure de sa voix puissante, pratiquant avec bonheur la dérision et l’humour.» Concernant son apport au raï, la cheikha considère qu’elle ne l’a pas révolutionné, mais qu’elle l’a transmis et amplifié avec force. Ainsi, «elle persévère dans son être et son art, sans concession, sans retenue, avec la vérité parfois rageuse de ceux qui n’ont rien à perdre et qui ne cherchent pas les vains honneurs du monde». Elle a, en fait, composé plus de 200 chansons et a reçu le grand prix du disque 2000 de l’Académie Charles-Cros. Son dernier album, N’ta Goudami, est paru en novembre 2005.
                            Fervente croyante, cheikha Remitti fait son pèlerinage à La Mecque en 1976 et pratique un islam tolérant, s’appliquant à mettre en valeur le côté humain et qui ne contraint pas l’être à cacher ses faiblesses. Son dernier concert a eu lieu, samedi dernier, au Zénith de Paris et elle avait prévu d’autres spectacles durant cet été, à l’occasion du Festival d’Orient (Stockholm, 10 juillet), de celui du Sud (Arles, 11 juillet), des Escales (Vénissieux) et du Festival «On dirait le Sud» de Grenoble.
                            Agée de 84 ans, elle s’était rendue lundi matin à la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) pour déposer sa demande afin de recevoir les droits sur sa prestation. Et rien ne présageait l’événement funeste qui allait survenir dans l’après-midi.
                            Lors de son dernier concert, vêtue d’une longue robe brillante, ses longs cheveux noirs dénoués, elle avait séduit le public par son énergie juvénile.
                            Celle qui ne cessait de dire que «celui qui ne cède pas à la passion est semblable à une bête de somme» doit être auprès de son bien-aimé et, telle une nymphe, cueillir les fleurs dans les jardins éternels.
                            Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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                            • #15
                              Paix en son âme, mes condoléances à sa famille, Allah i yerhemha.

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