Comment les Algérois de 20 à 30 ans imaginent-ils leur avenir? Les journalistes Aurélie Charon et Caroline Gillet, sont parties à leur rencontre, dans les quartiers de la capitale.
De ce voyage, elles ont rapporté une série de 9 reportages pour France Inter, intitulée «Alger, nouvelle génération». Cinq épisodes ont déjà été diffusés le samedi entre 19h15 et 19h50, depuis le 2 juillet 2011. La série dresse un portrait de cette nouvelle génération à travers son engagement politique, sa vision de la parité, de l’immigration, de la vie de couple ou encore des études.
«C’est quand la révolution?» ouvre le bal. Il s’agit de comprendre pourquoi l’Algérie ne s’est pas embrasée comme son voisin tunisien. Amel témoigne devant France Inter, elle est cofondatrice du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (Mjic):
«Le peuple a juste peur du chaos. Le changement se fera sur le long terme. Il n’est pas trop tard, 70% de la population a moins de 30 ans», explique-t-elle.
Amel est libre. Dans le deuxième épisode «Vous les femmes», elle évoque sans tabou la «fausse liberté» qu'on leur accorde. Amel fume, est en concubinage et prend des décisions toute seule. Comme Vanessa Soltani, créatrice du seul magazine féminin algérien Dzeriet, en 2004, elle agit malgré les menaces des «barbus», les intégristes musulmans.
Rester ou fuir, c’est la problématique du troisième épisode «Partir d’ici, devenir harraga». Ce terme désigne les «brûleurs de frontière» qui traversent la Méditerranée pour rejoindre clandestinement l’Europe. Nasser a 23 ans, affirme que s’il trouve un travail, ça ne lui permettra pas de s’acheter une voiture, ni une maison. Il erre en attendant de réunir l’argent pour le passeur. La traversée en barque coûte 100.000 dinars, un peu moins de 1.000 euros.
Mais d’autres Algérois décident de rester pour changer les choses. Younès a créé la page Facebook «Les Envoyés spéciaux algériens» en août 2010. Journaliste citoyen, le jeune homme veut «casser le monopole des médias nationaux». Pour l’instant, c’est un succès: la page compte plus de 54.000 likes. C'est le sujet du quatrième épisode.
Slate
De ce voyage, elles ont rapporté une série de 9 reportages pour France Inter, intitulée «Alger, nouvelle génération». Cinq épisodes ont déjà été diffusés le samedi entre 19h15 et 19h50, depuis le 2 juillet 2011. La série dresse un portrait de cette nouvelle génération à travers son engagement politique, sa vision de la parité, de l’immigration, de la vie de couple ou encore des études.
«C’est quand la révolution?» ouvre le bal. Il s’agit de comprendre pourquoi l’Algérie ne s’est pas embrasée comme son voisin tunisien. Amel témoigne devant France Inter, elle est cofondatrice du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (Mjic):
«Le peuple a juste peur du chaos. Le changement se fera sur le long terme. Il n’est pas trop tard, 70% de la population a moins de 30 ans», explique-t-elle.
Amel est libre. Dans le deuxième épisode «Vous les femmes», elle évoque sans tabou la «fausse liberté» qu'on leur accorde. Amel fume, est en concubinage et prend des décisions toute seule. Comme Vanessa Soltani, créatrice du seul magazine féminin algérien Dzeriet, en 2004, elle agit malgré les menaces des «barbus», les intégristes musulmans.
Rester ou fuir, c’est la problématique du troisième épisode «Partir d’ici, devenir harraga». Ce terme désigne les «brûleurs de frontière» qui traversent la Méditerranée pour rejoindre clandestinement l’Europe. Nasser a 23 ans, affirme que s’il trouve un travail, ça ne lui permettra pas de s’acheter une voiture, ni une maison. Il erre en attendant de réunir l’argent pour le passeur. La traversée en barque coûte 100.000 dinars, un peu moins de 1.000 euros.
Mais d’autres Algérois décident de rester pour changer les choses. Younès a créé la page Facebook «Les Envoyés spéciaux algériens» en août 2010. Journaliste citoyen, le jeune homme veut «casser le monopole des médias nationaux». Pour l’instant, c’est un succès: la page compte plus de 54.000 likes. C'est le sujet du quatrième épisode.
Slate
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