Pour le Fonds monétaire international (FMI), le temps risque de devenir un luxe pour l’Algérie dans les années à venir si le pays n’accélère pas la machine économique hors hydrocarbures.
Dans une étude publiée la semaine dernière, le FMI a appelé Alger à multiplier les efforts pour diversifier l’économie. Autrement, les comptes de l’Algérie risquent de fondre comme neige au soleil. Pour l’institution de Christine Lagarde, les nouvelles donnes sur les marchés internationaux, qui se matérialisent par une exploitation croissante des gaz non conventionnels en Europe et aux USA ainsi que par l’affaissement des prix du gaz, jouent un mauvais tour pour l’Algérie, un pays à vocation gazière.
Les derniers chiffres de Cedigaz (une association professionnelle qui regroupe plus de 140 membres de 40 pays) sont venus revivifier les craintes remises au goût du jour par le FMI.
En dépit donc d’un redressement de situation en 2010 – 55,28 milliards de mètres cubes de gaz naturel exportés contre 52,67 milliards de mètres cubes en 2009 –, l’Algérie peine toujours à maintenir le niveau des volumes exportés au-dessus de 60 milliards de mètres cubes, un seuil qui était bien conservé entre 2001 et 2008. La production à un rythme effréné des gaz non conventionnels aux USA et en Europe a carrément mis l’Algérie sur une mauvaise pente. Le pays, qui tablait sur des exportations de l’ordre de 85 milliards de mètres cubes, semble mettre pavillon bas. Les pertes s’accumulent pour l’Algérie : baisse de 10% des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2010, arrêt depuis la même année des exportations de GNL vers les Etats-Unis et la Belgique (10% des volumes totaux), d’après le FMI. Le gazoduc Medgaz, opérationnel depuis le début de l’année en cours, ne pourra compenser de sitôt les pertes sur le marché américain compte tenu des craintes qui pèsent sur la reprise des économies espagnole et italienne, souligne le rapport du FMI. C’est dire que l’horloge avance irrémédiablement au moment où l’économie algérienne branle dans le manche et peine à se libérer du piège des hydrocarbures.
D’après Cedigaz, l’Algérie représentait, en 2010, 10% de l’offre de gaz en Europe. L’institution de Christine Lagarde (qui a succédé à Dominique Strauss-Kahn) avertit que l’Algérie pourrait entrer dans un cercle vicieux et voir ses exportations de gaz chuter de 5% par an suite à une conjugaison «toxique» de plusieurs facteurs, dont la hausse croissante de la production de gaz non conventionnels en Europe.
Le FMI, qui ne cesse d’appeler l’Algérie à diversifier son économie, prévoit, d’ici à 2015, une baisse de la balance fiscale (-0,9% du PIB) si le scénario de la chute des volumes et des prix, voire même des réserves, venait à se mettre en branle. Si l’objectif d’atteindre 54,22 milliards de mètres cubes de consommation sur le marché interne en 2018 (104% par rapport à 2008) se concrétisait également, les conséquences
sur les réserves et les exportations pourraient être pesantes. D’où le projet de réorienter la stratégie gazière du pays vers les gaz non conventionnels.
ali titouche
el watan
Dans une étude publiée la semaine dernière, le FMI a appelé Alger à multiplier les efforts pour diversifier l’économie. Autrement, les comptes de l’Algérie risquent de fondre comme neige au soleil. Pour l’institution de Christine Lagarde, les nouvelles donnes sur les marchés internationaux, qui se matérialisent par une exploitation croissante des gaz non conventionnels en Europe et aux USA ainsi que par l’affaissement des prix du gaz, jouent un mauvais tour pour l’Algérie, un pays à vocation gazière.
Les derniers chiffres de Cedigaz (une association professionnelle qui regroupe plus de 140 membres de 40 pays) sont venus revivifier les craintes remises au goût du jour par le FMI.
En dépit donc d’un redressement de situation en 2010 – 55,28 milliards de mètres cubes de gaz naturel exportés contre 52,67 milliards de mètres cubes en 2009 –, l’Algérie peine toujours à maintenir le niveau des volumes exportés au-dessus de 60 milliards de mètres cubes, un seuil qui était bien conservé entre 2001 et 2008. La production à un rythme effréné des gaz non conventionnels aux USA et en Europe a carrément mis l’Algérie sur une mauvaise pente. Le pays, qui tablait sur des exportations de l’ordre de 85 milliards de mètres cubes, semble mettre pavillon bas. Les pertes s’accumulent pour l’Algérie : baisse de 10% des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2010, arrêt depuis la même année des exportations de GNL vers les Etats-Unis et la Belgique (10% des volumes totaux), d’après le FMI. Le gazoduc Medgaz, opérationnel depuis le début de l’année en cours, ne pourra compenser de sitôt les pertes sur le marché américain compte tenu des craintes qui pèsent sur la reprise des économies espagnole et italienne, souligne le rapport du FMI. C’est dire que l’horloge avance irrémédiablement au moment où l’économie algérienne branle dans le manche et peine à se libérer du piège des hydrocarbures.
D’après Cedigaz, l’Algérie représentait, en 2010, 10% de l’offre de gaz en Europe. L’institution de Christine Lagarde (qui a succédé à Dominique Strauss-Kahn) avertit que l’Algérie pourrait entrer dans un cercle vicieux et voir ses exportations de gaz chuter de 5% par an suite à une conjugaison «toxique» de plusieurs facteurs, dont la hausse croissante de la production de gaz non conventionnels en Europe.
Le FMI, qui ne cesse d’appeler l’Algérie à diversifier son économie, prévoit, d’ici à 2015, une baisse de la balance fiscale (-0,9% du PIB) si le scénario de la chute des volumes et des prix, voire même des réserves, venait à se mettre en branle. Si l’objectif d’atteindre 54,22 milliards de mètres cubes de consommation sur le marché interne en 2018 (104% par rapport à 2008) se concrétisait également, les conséquences
sur les réserves et les exportations pourraient être pesantes. D’où le projet de réorienter la stratégie gazière du pays vers les gaz non conventionnels.
ali titouche
el watan
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