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Le secteur des finances auditionné par le président Bouteflika

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  • Le secteur des finances auditionné par le président Bouteflika

    Un satisfecit qui cache mal les insuffisances

    Le président de la République a entamé, mardi, ses traditionnelles auditions durant le mois de Ramadhan, par l’examen du secteur des Finances.

    “À cette occasion, le ministre des Finances a exposé la situation économique et financière du pays et ses perspectives ainsi que les actions réalisées ou en cours d'exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des finances, et les actions diverses entrant dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres du 22 février 2011, en faveur de l'investissement, du développement de l'agriculture, de l'augmentation de l'offre de logements et la création d'emplois”, souligne le communiqué de la Présidence de la République.
    Le grand argentier du pays a déployé une série de chiffres qui peuvent paraître rassurants. Au plan macroéconomique, la croissance économique hors hydrocarbures a atteint le niveau de 6% en 2010 contre 9,3% en 2009 sachant que pour cette dernière année, la contribution du secteur agricole à la croissance a été exceptionnellement forte (+20%). La variation de l'indice général des prix à la consommation laisse apparaître un niveau d'inflation de 3,9% en 2010 contre 5,7% en 2009. L'année 2010 est également caractérisée par la poursuite de l'augmentation des crédits à l'économie dans un contexte de réforme du marché financier.
    En effet, de 3 086 milliards de DA en 2009, les crédits à l'économie sont passés à 3 268 milliards de DA en 2010, soit une croissance nominale de 6%, corrigée, cependant, par l'effet de l'assainissement financier. La croissance effective des crédits à l'économie est de plus de 16%. Cette croissance est le fait essentiellement des crédits à moyen et long terme qui continuent de voir leur part augmenter passant de 57,2% en 2009 à 60% en 2010 de l'ensemble des crédits distribués à l'économie. Le crédit bancaire accordé aux PME est passé de 643 milliards de DA en 2008 à 830 milliards de DA en 2010, soit une augmentation de 29% sur la période. Par ailleurs, le niveau de la dette extérieure à moyen et long terme s'est situé à 3,68 milliards de dollars à la fin de l'année 2010, contre 3,92 milliards de dollars en 2009. Aucune référence aux insuffisances structurelles de l’économie algérienne. En Algérie, le secteur des hydrocarbures, directement ou indirectement à travers les dépenses publiques, constitue la principale source de croissance même si le PIB hors hydrocarbures a connu une bonne évolution au cours des dernières années. S’il y a bien un secteur où les réformes semblent faire du surplace, c’est bien celui des banques. “Au plan financier et bancaire, les réformes visent, en dernière instance, l'appui à la croissance économique par la promotion et la diversification de l'investissement, le développement de la petite et moyenne entreprise et la création d'emplois, soutenus par un accompagnement bancaire et financier adéquat”, indique le communiqué de la Présidence. Le parachèvement des réformes engagées confortera la stabilité du secteur bancaire et du marché du crédit, la réduction du coût de l'intermédiation financière, la modernisation des infrastructures techniques et matérielles des banques et le développement d'un marché financier en phase d'expansion prise par l'épargne nationale et des ménages. Mais surtout le terrain, les chefs d’entreprise se plaignent toujours de l’accès au crédit. Les griefs nourris par les entreprises envers le système bancaire sont nombreux ; ils portent sur divers aspects tels les conditions d’accès au crédit, le coût du crédit, les dysfonctionnements et les lourdeurs, voire les excès des banques et leur impact dépressif sur l’activité réelle. Même en matière de modernisation plus de six ans après son lancement, la monétique n’est encore qu’aux balbutiements.
    Comme le font ressortir les chiffres présentés récemment par les représentants de la Satim, lors d’une rencontre organisée par le ministère des Finances, hormis les retraits électroniques, la monétique en Algérie reste encore au stade embryonnaire, le volume des paiements par carte étant des plus marginaux et le nombre de TPE installés demeurant faible : à peine 2 973 actuellement. En matière de moyens de paiement modernes, un long chemin reste à faire. Du coup, le ministre des Finances avait demandé aux banques de “prendre leurs responsabilités et ne pas continuer à avoir une relation passive vis-à-vis du système de paiement”. La préférence des Algériens pour la monnaie fiduciaire n’est plus à démontrer alors que, depuis 2006, l’Algérie a modernisé totalement son système de paiement. Ce système de paiement moderne, de l’avis même du gouverneur de la Banque d’Algérie, n’est malheureusement utilisé qu’à 10% de ses capacités.
    Pour le grand argentier du pays, il appartient aux banques et à leurs relations de promouvoir les instruments de paiement actuellement opérationnels, insistant sur “le grand effort” qui doit être consacré à l’élargissement de la monétique par une installation plus dense de terminaux de paiement électronique (TPE) et une émission plus grande de cartes. Intervenant à l'issue des débats, le Président de la République a interpellé le gouvernement “pour une plus grande dynamisation du marché financier, la mobilisation de l'épargne et la diversification des sources de financement de l'entreprise économique”.
    Le communiqué de la présidence de la République ne fait pas référence aux réserves de changes, au centre d’une polémique sur sa gestion, à la lumière de la crise de la dette des États-Unis d’Amérique.

    Par : Meziane Rabhi
    liberte
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le chef de l’État algérien a déclaré vouloir diversifier l’économie de son pays, trop dépendante de ses hydrocarbures, lors d’une rencontre avec son ministre de l’Energie et des Mines.


    Jeuneafrique.com :


    il s'en est rendu compte que maitenant !!! c'est grave

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