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Les Bourses européennes plongent encore, la BCE ne rassure pas

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    PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes enfoncent leurs supports les uns après les autres sur fond de ralentissement de la croissance mondiale, et jeudi le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet n'a pas réussi à apaiser les inquiétudes.
    Depuis le début de la semaine, les marchés d'actions européens ont perdu environ 290 milliards d'euros de leur valeur, soit deux tiers des 440 milliards dévolus au Fonds européen de stabilité financière (FESF), sous le coup des craintes de rechute de l'économie et de la persistance de la crise de la dette souveraine en Europe.
    "Il y a deux points importants dans le discours de Jean-Claude Trichet qui sont assez contradictoires: la volonté de maîtriser l'inflation, ce qui signifie à terme un nouveau relèvement des taux; et l'injection de possibles liquidités à travers le rachat d'obligations", indique Alexandre Baradez, analyste marchés chez Saxo Banque.
    Jean-Claude Trichet, en conférence de presse à l'issue de la réunion mensuelle du conseil des gouverneurs de la BCE, a implicitement confirmé la reprise des interventions sur le marché, et a souligné que les anticipations d'inflation dans la zone euro devaient rester fermement ancrées.
    Si la partie du discours de Jean-Claude Trichet sur les rachats d'obligations était attendue par le marché, permettant aux indices d'effacer alors une partie de leurs pertes, le discours sur l'inflation n'est pas nécessairement ce qui est le plus approprié dans le contexte actuel, explique Alexandre Baradez.
    "L'inflation ronge la dette et une hausse des taux ne serait pas très adaptée alors que leur niveau est déjà élevé en Europe. On voit d'ailleurs que l'on ne se pose pas cette question aux Etats-Unis", souligne-t-il.
    LE CAC 40 VERS SES PLUS BAS DE 2010
    L'indice CAC 40 a clôturé en chute de 3,9% à 3.320,35 points, après être tombé à 3.315,34 points auparavant, son plus bas niveau depuis le 25 mai 2010, jour où l'indice phare de la place parisienne avait inscrit son plus bas de l'année dernière, à 3.287,57 points.
    Les Bourses de Londres et Francfort ont toutes les deux perdu 3,4%, tandis que l'indice paneuropéen Eurostoxx 50 (-3,32%) est tombé à son plus bas niveau depuis juillet 2009.
    Du côté des pays 'périphériques' de la zone euro, la situation est encore plus dramatique, la Bourse d'Athènes (-1,35%) retrouvant ses niveaux d'il y a 14 ans et la place de Lisbonne (-3,26%) ceux d'avril 2009.
    La dernière heure de cotation sur les marchés européens a été perturbée par le sixième incident technique en trois mois subi par NYSE Euronext, qui a occasionné la suspension de la diffusion des indices Euronext entre 16h28 et 17h21.
    Après avoir enfoncé plusieurs supports techniques, les marchés pourraient même tomber encore plus bas.
    "Le CAC 40 pourrait désormais tomber vers son prochain support technique, à 3.300 points, et ensuite aller voir du côté du plus bas de l'année 2010, à 3.287 points", prévient Alexandre Le Drogoff analyste technique chez Aurel-BGC.
    En outre, tout cela devrait se faire dans un climat de volatilité accrue, préviennent des analystes.
    "La volatilité de l'Eurostoxx50 est trop basse et ceci devra être corrigé", prévient ainsi Valérie Gastaldy, analyste graphique chez Day By Day.
    "Les volatilités implicites ont été très calmes au cours des derniers mois, en dépit de l'agitation intense des marchés actions. Des opérations d'arbitrages intermarchés sont visiblement en cours: entre les CDS, obligations et actions, et ce particulièrement sur l'Eurostoxx50", note-t-elle.
    Du côté des métaux, l'once d'or a touché de son côté un nouveau plus historique à 1.677,90 dollars dans la foulée de la conférence du président de la BCE Jean-Claude Trichet.
    L'euro cède 1,42% face au billet vert, à 1,4139 dollar. Alexandre Baradez souligne toutefois la résistance relative de l'euro face au dollar, qui parvient à rester dans une fourchette comprise entre 1,4150-1,43 dollar sans franchir à la baisse le seuil de 1,40 dollar.
    "Sur le marché des changes, on voit qu'il y a un vent vendeur sur les devises refuges (dollar et yen) au profit des devises risquées. Cela pourrait être annonciateur d'un regain d'appétence pour les actifs risqués et donc soutenir les marchés actions", estime-t-il.
    Avec Blaise Robinson, édité par Dominique Rodriguez
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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