Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Chine fustige la politique économique des États-Unis

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Chine fustige la politique économique des États-Unis

    Après l'abaissement de la note américaine par S&P, la Chine estime être «en droit d'exiger que l'État fédéral s'attaque à son problème structurel de dette». La France , elle, redit sa confiance dans la solidité de l'économie américaine.

    L'ère des vaches grasses est finie. La Chine, qui reçoit depuis des années des leçons de politique économique par les États-Unis, principalement en matière de change, se venge. Alors que S&P vient de sacrifier le triple A des États-Unis, Pékin, le plus gros détenteur d'obligations américaines dans le monde - et de loin, avec 1.160 milliards de dollars de bons du Trésor américain dans les tiroirs selon des chiffres de Washington publiés en mai dernier - estime désormais avoir «tous les droits d'exiger des États-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette».

    Le gouvernement chinois estime que S&P n'a fait que confirmer une «horrible vérité». Celle qui a été mise en lumière par l'agence de notation chinoise Dagong, qui a dégradé le triple A américain dès le lendemain de l'accord conclu pour relever le plafond de la dette. Selon elle, «les jours où l'oncle Sam, perclus de dettes, pouvait facilement dilapider des quantités infinies d'emprunts de l'étranger semblent comptés. (...) Afin de soigner sa dépendance aux dettes, les États-Unis doivent rétablir le principe de bon sens selon lequel il faut vivre selon ses moyens». Pour Dagong, la note des Etats-Unis est passée de A+ à A avec, là aussi, une perspective négative. D'après l'agence officielle Chine nouvelle, l'adoption par le Congrès américain d'un texte permettant d'éviter un défaut de paiement des Etats-Unis a échoué à désamorcer «la bombe de la dette». Cet échec à maîtriser les emprunts américains pourrait affecter le «bien-être de centaines de millions de familles au États-Unis et à l'étranger», a-t-elle déploré il y a quelques jours.

    Dans les autres pays, on tempère
    En France, François Baroin, ministre de l'Économie, tente de rassurer. Premier responsable européen à réagir au coup de tonnerre de la dégradation de la note souveraine de la dette des Etats-Unis, il a assuré que la France «a totalement confiance dans la solidité de l'économie américaine et ses fondamentaux, ainsi que dans la détermination du gouvernement américain à mettre en oeuvre le plan qui a été approuvé par le Congrès cette semaine.»

    Outre-Manche, le ministre britannique du Commerce Vince Cable a jugé samedi «complètement prévisible» la dégradation des États-Unis. «C'est une conséquence complètement prévisible de la pagaille créée par le Congrès (...) mais ils (les parlementaires) se sont maintenant entendus, et la situation des États-Unis est assez solide», a-t-il estimé.

    Le Japon, deuxième créancier des États-Unis, a fait savoir que sa politique d'achats d'obligations américaines demeurait inchangée malgré l'abaissement de leur note. «Notre confiance envers les bons du Trésor américains et leur attractivité comme investissement ne changera pas à cause de cette action», a déclaré un responsable gouvernemental japonais à Dow Jones Newswires. Le Japon, qui tente actuellement par tous moyens de freiner une envolée de sa monnaie par rapport au billet vert, n'a aucun intérêt à vendre ses actifs en dollars pour le moment puisque cela ne ferait que renforcer le yen.

    En Corée du Sud, des hauts responsables du ministère des Finances ont tenu samedi une réunion d'urgence pour analyser les conséquences de l'abaissement de la note. Mais le gouvernement a mis en garde contre toute réaction excessive. «Nous n'avons pas à être trop inquiets pour notre économie et pour les marchés financiers», a déclaré le vice-ministre des Finances Yim Jong-Yong. An Australie, le premier ministre Julia Gillard a elle aussi appelé les marchés au calme. «Dans le même temps, les deux autres grandes agences, Moody's et Fitch, continuent de noter l'économie américaine AAA. Donc je pense que les gens doivent prendre en considération la totalité des faits», a-t-elle déclaré. Aux Philippines, un porte-parole de la présidence a estimé que l'abaissement de la note par S&P était «dans une certaine mesure une piqûre de rappel pour que les États-Unis commencent sérieusement à s'attaquer à leurs problèmes économiques. Nous avons confiance dans leur capacité à le faire».

    Le Figaro

  • #2
    sans les USA et l'europe
    la chine fera faillite
    et ce n'est pas l'afrique qui va faire tourner ses usines

    Commentaire

    Chargement...
    X