Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le petit bois qui fait peur à la jungle .

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le petit bois qui fait peur à la jungle .

    Le petit bois qui fait peur à la jungle

    Comme il fallait s'y attendre, des quartiers voisins à la cité «Bois des Pins», sur les hauteurs d'Alger, ont donc décidé de se solidariser avec leurs concitoyens pour les aider à protéger leur petit bosquet contre une «jungle de mains lourdes non identifiées». Et si les habitants de ce quartier, qui passent un mauvais quart d'heure, en plein stress du ramadhan, sont arrivés jusqu'à qualifier l'intervention des policiers anti-émeutes «d'assaut de l'OAS», là est la preuve affligeante que la situation n'est pas à prendre par-dessus la jambe. Enième manifestation «tragique» du dialogue de sourds-muets, en cours dans le pays, entre ceux qui parlent du haut d'un balcon et le petit peuple qui s'époumone dans les sous-sols, pourquoi veut-on toujours mettre la matraque avant la parole et la gifle avant l'accolade ? En quoi la récupération, par un usage excessif de la force, d'un petit bois pour en faire un maudit parking à étages, peut-elle être un «enjeu» trop important pour que les forces de sécurité mènent une guerre de front pour amener les habitants du quartier enfiévré à céder, quel qu'en soit le prix à payer? D'aucuns ont cru se trouver à Ghaza, même si dans cette prison à ciel ouvert, le pari «intenable» est ailleurs que dans «casser de l'homme» pour abattre (avec lui) des arbres centenaires. «Cette lutte des classes qui ne dort jamais, (…), les pauvres doivent apparemment se taire sur le territoire de Hydra», avait très justement souligné, dans ces mêmes colonnes, notre talentueux confrère K. Selim. Cela renseigne avec effroi sur le fossé immense qui reste à «colmater» entre ceux que l'on appelle l'administration, (ce plus grand parti politique du pays !) et les administrés, c'est-à-dire cette «engeance» qui doit d'abord s'exécuter, ensuite lever le petit doigt et si possible ouvrir sa bouche après. Bénéficiant d'une large solidarité, aux quatre coins d'Alger et même ailleurs dans le pays, l'affaire du «Bois des Pins» représente aux yeux de l'Algérien de la rue, un combat inégal entre le pot de terre et le pot de fer, le rapport de force n'étant pas forcément en faveur du second, tant s'en faudrait.

    Qui a véritablement intérêt à allumer un contre-feu, fort contagieux en cette période «prérévolutionnaire», dans une affaire qui devrait relever du simple souci quotidien d'un maire, où même d'un col blanc haut perché ? Cette «hogra» dénoncée par les habitants du «Bois des Pins» et relayée avec force colère par la respectable moudjahida Djamila Bouhired et d'autres moudjahidate, est en fait, un manque lamentable de tact et de savoir-gérer de la part des gestionnaires de la chose publique qui ne savent plus parler à personne, sauf par «médiums» interposés ou des êtres-troncs, qui, tels des ombres fantomatiques sortent, chaque soir, de la petite lucarne «stalinisée» pour réciter par cœur la parfaite leçon du «toutvabiénnisme». Parce que c'est bien l'absence flagrante de communication claire, intelligible pour tous et surtout pas «ésotérisée» entre ceux qui décident et ceux qui mangent les «pois cassés» qui est à l'origine de cette énième affaire du «Bois des Pins», qui apparaît dans l'Algérie de 2011 comme une manière de provoquer un chat affamé en suspendant sur sa tête un rat à moitié-vivant. Aussi vrai que des «Bois des Pins», comme les riches de ce pays qui ne veut plus de ses «pauvres», il y en a une quantité en Algérie. Sauf qu'une légende bien de chez nous dit que pour parvenir à faire entendre sa voix jusque dans l'oreille d'un homme très haut juché sur un arbre, fut-il double centenaire, on n'a pas d'autre choix que d'acheter (à crédit) une tronçonneuse, la dernière sur le marché, et courir vite pour couper l'arbre à la racine et avec lui la branche sur laquelle est toujours assis imperturbable, l'homme très haut juché…



    par El-Houari Dilmi



    Le Quotidien d'Oran


    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    En quoi la récupération, par un usage excessif de la force, d'un petit bois pour en faire un maudit parking à étages, peut-elle être un «enjeu» trop important pour que les forces de sécurité mènent une guerre de front pour amener les habitants du quartier enfiévré à céder,
    ces mêmes questions me taraudent depuis que j'ai pris connaissance de ce conflit que l'Etat a déclenché bêtement ... si l'Etat veut regagner sa souveraineté il se trompe d'ennemi

    Commentaire


    • #3
      «jungle de mains lourdes non identifiées»
      Obscurs Voleurs Non Identifiés


      ces mêmes questions me taraudent depuis que j'ai pris connaissance de ce conflit que l'Etat a déclenché bêtement ... si l'Etat veut regagner sa souveraineté il se trompe d'ennemi
      L'état ! c'est quoi l'état ? apparemment c'est une entité distincte faisant cavalier seul, ayant pour principe la casse du bien commun, la violence, l'arrogance et le banditisme.
      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

      Commentaire

      Chargement...
      X